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Vendredi 11 juillet 2014

de Fessevillers à Fournet – Blancheroche.

 

 

 

Aujourd'hui, Pluie qu'hier et bien moins que demain!...

 

 

 

 

En me couchant à 20 heures, j'avais de grandes chances d'être réveillé tôt, et pour constater à 5 h 30, qu'il pleut! …

Je mange une pomme, des pêches, des abricots, et je quitte le gîte d'étape de Fessevillers à 6 h 40, dans la brume épaisse, et une petite pluie fine!

 

Au début c'est une petite route bitumée, et un chemin à travers bois très boueux.

Je passe par le village d'Urtières, et plus loin la petite chapelle en pleine forêt. Il pleut très fort.

Je continue la descente, et la route. Un homme court derrière moi en m'appelant :

"Si vous suivez le GR®  5, vous vous êtes trompé!"

C'est un homme à la carrure imposante, et d'un certain âge en tricot Marcel, sous la pluie! Je suis ébahi!

On discute un peu ; il me raconte qu'il est bucheron et a 80 ans… "Je coupe encore du bois tous les jours, mais pas aujourd'hui, il fait trop mauvais!".

"Vous pouvez continuer sur la route, mais çà va vous rallonger un peu"…

 

En rencontrant ce genre de personnage, je ne peux que continuer ; comment me viendrait-il à l'idée d'arrêter parce qu'il pleut?...

 

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Chapelle d'Uretières

 

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Goumois en France : de l'autre côté du Doubs, la Suisse.

 

 

Je continue sur la route, et j'arrive à Goumois à 9 heures.

La rivière le Doubs, et un pont séparent la France et la Suisse.

 

Une accalmie semble se dessiner ; je fais une pause pour me sécher un peu, et prendre un petit déjeuner.

En repartant à 10 heures, je rencontre un jeune qui randonne à la journée : il devait camper, mais a préféré le refuge de la Forge à un kilomètre.

Nous marchons ensemble, mais le sentier longeant le Doubs est submergé : impossible de passer. Demi tour, et nous repartons par la route de la corniche avec un beau belvédère.

Arrivé au village de Charmauvillers, nous nous séparons : il veut suivre un chemin plus haut pour retourner à Goumois et au refuge de la Forge, moi je dois continuer la descente par la route du Bief d'Etaz et la chapelle Notre Dame des Ermites, et la passerelle de la Goule.

 

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De la corniche du belvédère.

 

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Charmauvillers.

 

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Le long du Doubs, et la Suisse.

 

 

A partir de là je retrouve le GR®  5 en suivant le cours du Doubs bouillonnant en sous bois ; la pluie s'est calmée.

J'arrive sur le site de "la vallée de la mort" à 15 heures…

 

 

Les échelles de la mort dans les gorges du Doubs.

 

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La rivière passe dans de profondes gorges rocheuses et verticales. Il faut descendre par trois ou quatre grandes échelles "dites" de la mort…

Vu d'en haut, çà peut être plus impressionnant que vraiment dangereux.

 

Arrivé en bas, je dois suivre une route et le GR®  5 en sous bois boueux, glissant, et caillouteux jusqu'au barrage du Refrain.

Nouvelle remontée : dans la boue, je m'enlise. Je crains surtout de m'étaler là dedans avec les bouses de vaches!… Ici le GR®  est en jaune et bleu…

 

En coupant à travers champs, j'arrive sur la route de Fournet Blancheroche, et il est 18 heures en arrivant au village.

La pluie s'est remise à tomber! Je ne vois rien pour m'abriter en dehors d'une cabine téléphonique ; j'appelle un gîte tout proche de Fournet Blancheroche, ils sont complet "paraît-il"… Mais qui peut-il bien y avoir dans ces gîtes complets avec ce temps pourri? Je ne rencontre jamais personne en route!

Un autre numéro : l'hôtel de la Rasse, ne répond pas!

 

Je suis dépité… Je me vois passer la nuit assis par terre dans la cabine téléphonique avec mon sac à dos entre les jambes… J'innoverais une nouvelle manière de faire étape!

Mon esprit partait en vagabondage, lorsqu'en tournant la tête, je vois une pancarte : "Ferme Morin, chambres d'hôtes à 2 km". Il n'y a pas de numéro de téléphone, aucune autre indication. Il n'y a pas d'autre solution que d'y aller…

Me voila parti sur cette petite route, 2 km de plus ou de moins sous la pluie…

Après la route, pour accéder à cette ferme Morin, il faut traverser un champs. Une fois arrivé, personne! Je frappe aux portes, je sonne, aucun signe de vie, pourtant il y a deux voitures… Je fais le tour de la bâtisse : rien.

 

Je repars dans le champs, juste avant la route il y a une maison, je frappe pour demander si la ferme auberge Morin existe toujours?

Une dame âgée me répond, oui en effet il y a des chambres d'hôtes à la ferme, ce n'est pas normal qu'il n'y ait personne… Elle téléphone, pas de réponse!

Elle appelle deux ou trois endroits qui n'ont pas de place, et de coups de fil en coups de fil, elle m'indique une ferme à cent mètres.

"Allez-y ils vous attendent".

 

Un Grand Merci à vous, Madame…

Une fois encore, nous méritons toutes nos rencontres, et certaines ont un parfum providentiel.

 

J'arrive à la ferme des Louisots à 19 h 30. Le comble, je suis passé devant tout à l'heure sans savoir qu'ils faisaient chambres d'hôtes!

La douche est bienfaisante, je peux faire sécher mes affaires, laver mes chaussures au jet d'eau à l'extérieur, soigner mes pieds.

La chambre est magnifique. Je suis même invité au dîner familial.

 

Cette ferme date du 16e siècle. L'étable est accolée à l'habitation, et la cheminée fumoir de 18 mètres de haut remonte des murs du salon.

Exploitation agricole bio avec une cinquantaine de vaches Montbéliardes, et des veaux élevés sous la mère.

Très beau jardin fleuri de plus 300 plantes vivaces.

 

 

 

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Cheminée à la ferme

 

 

 


 

 

 

Voir 17ème étape

 

 

 

 

 

 

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