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Randonnée Toscane

Juillet 2002. 

 

FLORENCE, le Chianti, la Terre de SIENNE,

les collines métallifères, 

la côte Étrusque

 

 

Entre Florence et Sienne, la traversée du Chianti est jalonnée de vignobles, de villages médiévaux, de riches villas et châteaux aux sommets des coteaux ; tout cela contribue à conserver un territoire célèbre par ses trésors artistiques et son histoire.

Il faut visiter FLORENCE ( FIRENZE ) bien sûr...

Une semaine serait nécessaire pour découvrir tous les trésors de la Capitale de la Renaissance Italienne.

Depuis l'arrivée à la gare Santa Maria Novella, jusqu'au jardin Boboli, en passant par plus de cinquante Musées, les Eglises, les Palais antiques, les rues et places de très grand intérêt historique et artistique ;  tout, doit être vu!

Il faut être patient et prendre son temps, car la saison estivale est aussi la saison des touristes... et il y a des files d'attente partout!

 

A ne pas manquer. 

La Basilique San Lorenzo construite en 393, et la Chapelle des Médicis, le Musée, et la bibliothèque de Michel-Ange édifiée par la famille des Médicis pour conserver tous les manuscrits.

 

La Cathédrale gothique Santa Maria del Fiore en marbre blanc et vert, bâtie  entre 1296 et 1436 : " 140 ans de construction"...

Par un petit escalier on atteint le haut du Dôme, d'où l'on découvre Florence et les collines environnantes.  

 

Le Palazzo Vecchio, 13ème siècle : plus important édifice civique de FLORENCE, affecté aux Prieurs des Arts, et aux Ducs.

 

La Galleria degli Uffizi. Parmi les plus importants musées du monde. Des chef d'oeuvre de Botticelli, Michel-Ange, Fra Angelico, Rubens, Rembrandt, et bien d'autres, sont conservés dans ces galeries

 

La Basilique Santa Croce, les fresques qui la composent, et le musée. 

Le Ponte Vecchio, quartier de la joaillerie : ses bijouteries et ateliers d'orfèvres.

 

FLORENCE

La Cathédrale vue du Palazzo Vecchio

 

Le marché, autour de la Basilique San Lorenzo, dans les rues piétonnes ; nombreux étalages d'articles en cuir, l'une des spécialités de Florence.

Le marché couvert vaut aussi le détour : fruits, légumes, primeurs, charcuterie toscane, etc... sur deux étages!

 

La liste serait longue, il faut voir tout cela sur place. 

 


 

 

Avant d'entreprendre cette randonnée :

 

- Eviter l'été si l'on ne supporte pas la chaleur : la température en juillet oscille entre 30 et 35°. Dans le Chianti, il n'y a pratiquement jamais d'ombre, et l'eau est très rare!

- Les cartes nécessaires sont : 

FIRENZE - CHIANTI, et 

SIENA - CHIANTI Colline Senesi cartes Kompass au 1:50 000 

(fascicule en italien et allemand).

- Pour la suite entre SIENNE et la Cote Etrusque, les seules cartes existantes sont des cartes routières au minimum 1:200 000 ! et diffusées par le Touring club, ou les Agences Touristiques.

- La plupart du temps, l'itinéraire se déroule sur des routes goudronnées!

- Les indications sont souvent erronées, et les chemins mal balisés.

- La Toscane n'est pas une région de randonnée, et c'est bien dommage! Je n'ai rencontré que deux randonneurs (sur la Via Francigena) en 12 jours!

- A savoir aussi que les hébergements sont rares: les gîtes d'étapes inexistant. Les hôtels sont très chers, (en moyenne 70 € par personne la nuit en 2002). 

Compter entre 80 et 100 € une chambre à Florence, Sienne, ou San Gimignano. (Mais se sont des cités incontournables.) Mieux vaut réserver à l'avance : les hôtels sont souvent complets.

- Dans les villages du Chianti, il y a des chambres meublées chez l'habitant, appelées : "Affittacamere", moins chères que les hôtels. Des fermes auberges : Agritourisme, souvent en pleine nature au milieu des vignes et des champs d'oliviers, mais la plupart de ces propriétaires louent les chambres à la semaine. (Se renseigner à l'Agence touristique du secteur).

- Reste la tente de camping qu'il vaut mieux avoir dans le sac à dos, même si elle ne sert pas souvent! Les terrains sont peu nombreux, et le camping sauvage est interdit.  

- Naturellement, la langue italienne est nécessaire au moins pour les expressions courantes, sinon tout le monde parle anglais; et... le français une fois sur dix!

 


Contre les ampoules il n'y a pas de remède miracle, mais une solution efficace consiste à se masser les pieds tous les matins pendant un mois avant le départ, et chaque jour de la randonnée, avec la pommade "anti frottement" NOK d'Akiléine.

 

Le bitume çà tue la plante des pieds!

 

 

 

 

Ma carte : de Florence à la Côte Etrusque

 

un clic dessus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mes Etapes

 

- FLORENCE

- Poggio alla Croce

- Greve in Chianti

- Monte San Michele

- Radda in Chianti

- Castellina in Chianti

- San Gimignano

- Strove

- SIENNE

- Montagnola : camping

- Borgo Pretale

- Radicondoli

- Castelnuovo

et la côte Etrusque

 


 

1er jour : de FLORENCE à POGGIO ALLA CROCE

 

Il faut traverser Florence jusqu'au Ponte Vecchio qui enjambe l'Arno, et passer par la petite piazza Santa Felicita, puis remonter la Via di San Giorgio. De là, une petite route mène au village de Cascine del Riccio. En continuant tout droit on passe sous l'Autostrada : A1.

Petite remontée par les vignes, et les oliviers. Les cigales chantent, le soleil chauffe, et aucun point d'ombre. Il est presque midi en arrivant au village de Grassina. L'épicerie est ouverte : une grande bouteille d'eau minérale gazeuse  est rapidement vidée!Propriété dans le Chianti

Je repars, non sans avoir croqué une pomme et des biscuits.

Nouvelle remontée par les propriétés viticoles et les oliveraies.

Capannuccia, petit village et plus loin la propriété Morgiano. 

Des voitures passent sur ce chemin de terre, et soulèvent une poussière aveuglante. A une intersection, ayant pris une mauvais piste je me retrouve en haut des coteaux. Par un petit sentier, il faut remonter vers la Casa Mezzalle, et l'oratoire San Miniato di Rubbiana : l'altitude 354 mètres peut paraître dérisoire, quand on est habitué aux cols et sommets des alpes, mais ici avec la chaleur, c'est épuisant! Le maillot et le dos du sac sont trempés.

Descente jusqu'à San Polo in Chianti : petit village agréable. Je pensais faire étape ici, mais l'agritourisme ne loue pas de chambre pour une nuit ; il n'y a pas d'hôtel, et aucune possibilité de camper.

Dans un bar, où je me suis arrêté pour boire une eau gazeuse, la serveuse m'indique un hôtel à 4 ou 5 km : elle téléphone même pour se renseigner ! 

 

D'une manière générale les gens sont très sympa. J'ai eu l'occasion de m'en rendre compte plusieurs fois tout au long de cette randonnée.

Après cette pause, je repars en suivant la route. 

Il est 6 heures du soir lorsque j'arrive à Poggio alla Croce. La caractéristique de ce village, est qu'il est situé sur une crête, presque un col : à droite les coteaux du Chianti, et à gauche le Val d'Arno.  

 

 

le Val d'Arno

 


 

 

2ème jour : GREVE IN CHIANTI

 

C'est l'une des rares journées en grande partie dans les bois, un peu à l'abri de la chaleur. Ce parcours est très agréable, passage à l'Abbazia di Montescalari sur une colline à l'altitude 700. 

Ensuite descente dans un vallon pour traverser une petite route, et remonter sur l'autre versant ; à un endroit le manque d'indication, et les chemins dans tous les sens, inexistants sur la carte, mènent dans des lieux inaccessibles, au milieu des ronces et des épineux! 

Demi tour, il faut essayer une autre direction! 

Un bout de sentier, et par un large détour je rejoins la propriété de Castel d'Uzzano, repérée sur la carte. Il n'y a plus d'ombre, la forêt est derrière moi. Le chemin de terre serpente au milieu des vignes, et très rapidement les premières villas de Greve in Chianti apparaissent. Arrivée à Greve

 

C'est un très beau village : toute l'activité commerçante et touristique est concentrée sur sa place dédiée au Grand navigateur et explorateur Giovanni da VERRAZZANO, natif de la région. 

Cette place de forme triangulaire est entourée d'arcades, avec ses artisans et artistes, ses boutiques de vente directe de Chianti et d'huile d'olive venues des propriétés alentour, et aussi ses charcutiers traiteurs qui perpétuent la tradition artisanale de  cette excellente spécialité toscane, issue des élevages de porcs de Senese.

 Greve in Chianti

A ne pas manquer : surplombant la place, le balcon de "l'excellentissime" Ristorante Giovanni da Verrazzano.

GREVE IN CHIANTI, est entouré de coteaux et de vignes : c'est le Chianti Classico, la plus haute appellation de ce cru.

Naturellement, les propriétés : "Podere", "Casa", "Fattoria",... sont nombreuses. Certaines accueillent les touristes de passage : par exemple la Casa Nova - Ripintura au milieu des vignes, environ un kilomètre du centre.

Certaines demeures, ou villas, déploient leur beauté sur les coteaux environnants , ou à flanc de colline :

- Le Castello di Querceto

- Le Castello Vicchiomaggio (hébergement possible)

- La Fattoria di Nozzole

Toutes ces propriétés, vendent leurs produits directement.

 La liste serait longue, il faut se la procurer à l'Agence de tourisme de Florence.

 

 


 

3ème jour : Monte San Michele

 

Toujours le Grand beau temps.

Le départ de Greve in Chianti est relativement tardif : il fallait attendre que la "Signorina"prépare le petit déjeuner. Ici c'est : "qui va piano va sano"...

 

Ensuite, il faut passer dans le centre du village pour acheter quelques fruits. J'aime bien croquer des pommes en marchant ; çà nourrit, et çà désaltère.

 

Il est presque 10h lorsque je quitte ce village par une petite route goudronnée, qui grimpe parmi les vignes, direction Est. 

 

 

Passage près de la chapelle Il Santo, et différentes Propriétés. 

 

 

La route est maintenant terreuse, et les quelques véhicules qui passent soulèvent une poussière étouffante, alors que la gorge est déjà sèche, et la gourde presque vide!

 

 

La plupart des villas, sont louées aux vacanciers : ce qui crée la circulation...

Arrivé à un croisement, un chemin un peu abrité par des arbres, monte à une croix : Mont Domini. Endroit idéal pour une pause.

 

Mais ce n'est pas fini! Même si l'étape est courte, il faut repartir.

Le chemin ne grimpe plus. Je suis au sommet des "Monti del Chianti" : la suite est presque plat. De grandes antennes relais émergent des arbres. La forêt est là. Enfin un peu d'ombre. C'est sans doute le point le plus haut de cette randonnée : la villa San Michele à 892 mètres. 

 

Villa San Michele Il est à peine midi et demi!

L'endroit est très agréable : c'est un parc naturel protégé, avec un réseau de sentiers assez bien tracés ; une grande auberge et une chapelle au milieu d'un pré entouré de chênes, de pins. Il y a beaucoup plus d'air que dans la vallée, on respire mieux. La curiosité du coin, est sans conteste la "Fonte del Barbiere" : une source fraîche cachée dans un trou, accessible par quelques marches.

 

Soir sur le Monte San Michele

Le soir dans le camaïeux du soleil couchant, les arbres prennent des allures de grands fantômes s'agitant, secoués par le vent.

 

 


 

 

 

 

4ème jour : Radda in Chianti

 

Une légère brume file parmi les sapins, comme pour rappeler qu'ici ce n'est pas la plaine, même si l'altitude est modeste.

 

Très vite il fait chaud sur cette route goudronnée. Il n'y a pas grande circulation, et le seul village : Baldjaccia est  à l'écart. 

A proximité d'un terrain de camping, je prends par erreur la voie de droite : cela aura surtout pour effet de me rallonger le chemin, et de traverser l'importante propriété d'un célèbre cru : le Castello di Albola. Château du 12e siècle.

Castello di Albola

 

La suite est plutôt scabreuse!

Une fois passé les vignes, les chemins partent dans tous les sens au milieu d'une forêt sombre, humide... Je fais même la connaissance avec un sanglier, mais de loin! Il me regarde, et j'ai comme l'impression de ressentir un malaise. Ce n'est jamais très rassurant! Surtout qu'il a l'air d'être assez costaud! Finalement il continue son chemin après avoir jeté un drôle de regard dans ma direction.

 

Un peu plus loin, je sors de la forêt, et au bout d'un grand pré, le petit village de Selvole apparaît. De l'autre côté un sentier très mal indiqué, et envahi par les ronces, descend vers une route qu'il faut traverser pour continuer en face. Un large chemin passe devant l'Abbaye San Donato in Perano. 

De part et d'autre, les collines sont couvertes d'oliviers, de chênes verts et de vignes.

Eglise de Vertine

 

 

 

 

 

 

En continuant par les bois et les vignes, j'arrive à Vertine : magnifique village médiéval resté intact.

 

Descente jusqu'à la route de Gaiole in Chianti, et un chemin à l'écart de la circulation mène à une propriété où l'on produit de l'huile d'olive, et après une longue allée encadrée de cyprès, j'arrive sur la route. 

 

En prenant à gauche, je traverse plusieurs hameaux avant de parvenir  au village de Radda in Chianti. C'est avant tout un centre agricole  situé sur un coteau entouré des ruines de  remparts d'où la vue s'étend sur la plaine et les vignobles du Chianti.

 

Près de Radda

 

 


 

 

 

5ème jour : Castellina in Chianti

 

Départ matinal, malgré l'étape courte...

Cela permet de marcher à la fraîche avant la chaleur, et d'arriver tôt!

Peu après, montée à la Pieve San Giusto, et ensuite la petite route serpente au milieu des bois, et des prairies, puis continue par les propriétés viticoles, les vignes, et les oliviers.

 

De grandes allées mènent à la Casa Lecchi : grande auberge en pleine nature! et en suivant une route, on arrive à Castellina in Chianti.

 

 

Très belle journée, ensoleillée et chaude.

Le village médiéval sur une colline couverte de vignobles, a une position panoramique, et date des Etrusques comme en témoigne le tumulus du VII ème siècle avant JC.

A l'heure actuelle le bourg très agréable est fréquenté par les vacanciers de toutes nationalités! Pour se loger il est conseillé de se renseigner  à l'avance auprès de l'agence touristique locale. 

 

 

 

Castellina

 

 

 

Tombe Etrusque à Castellina

 

 

 


 

 

6ème jour : San Gimignano

 

Il faut quitter Castellina in Chianti par une petite route direction nord ouest.

Je suis encore parti relativement tard : bien vite, la chaleur arrive, sur ces petits chemins de terre poussiéreux, où de véritables nuages sont soulevés aux passages de véhicules, heureusement peu nombreux! 

 

 

Voici les dernières propriétés viticoles du Chianti Classico : les Grands Domaines se terminent ici. Villa Rosa, Casa Olivelli, et le Belvédère. Une pancarte annonce bien que l'on sort du territoire des Hautes Appellations contrôlées. 

 

 

La suite, c'est toujours le Chianti bien sur, mais les coteaux suivants n'ont plus les dénominations importantes, ce qui ne les empêchent  pas d'être quand même excellents.

 

Il est vrai que les vignes sont maintenant moins importantes, et semblent avoir cédé la place à la culture du blé. Les oliviers sont toujours bien présents.

 

Arrivé à Poggibonsi : gros bourg, c'est presque la ville. Les routes, les rues dans tous les sens, les voitures, etc... Pour rejoindre l'autre extrémité sans s'égarer,  c'est une gageure! 

Une pause dans un bistrot pour boire une très grande bouteille d'eau minérale de deux litres.

On m'indique une route à suivre. La circulation est très importante, et les italiens conduisent comme des cinglés.

A proximité de la propriété Pietrafitta je laisse cette strada dangereuse, pour suivre une route à droite beaucoup moins fréquentée.

San Gimignano se détache au loin sur une colline, et ses tours médiévales font une drôle d'impression! 

A distance, on croit voir des grands immeubles de banlieue!...Il n'en est rien fort heureusement : le village est un joyau. 

La Piazza della Cisterna construite en 1273 : de forme triangulaire, au centre du village, elle est bordée de maisons tours médiévales. 

La Piazza del Duomo : centre monumental de San Gimignano.

La Collégiale et Basilique Santa Maria Assunta : construction romane du XIIe siècle.

Le Musée d'Art Sacré, et le Musée Etrusque.

L'Eglise romane San Agostino.

La Rocca di Montestaffoli : forteresse de 1353, et sa vue panoramique sur la ville et la campagne.

 

 

Piazza della Cisterna

Piazza Duomo

 

Tours Médiévales

 

 

San Gimignano était autrefois le siège d'un petit village étrusque. Il a connu un grand essor au moyen âge grâce à la Via Francigena qui le traversait. La ville s'enrichit d'innombrables oeuvres d'art ornant les églises, les palais et couvents. 

La Via Francigena est le très célèbre chemin qu'empruntaient les pèlerins au moyen âge, pour  relier CANTERBURY à ROME !

Aujourd'hui, cela reste un itinéraire très prisé, mais par tronçon.  Il passe par la Toscane et l'Ombrie. 

San Gimignano subit une épidémie de peste en 1348 qui décimât une grande partie de la ville. Toutefois, son importance artistique et architecturale ont contribué à une reprise économique et culturelle remarquable. 

Il ne reste que 14 Tours Médiévales, sur les 72 construites au début du XIIIè siècle.

 


 

7ème jour : Strove

 

Le départ de San Gimignano se fait par la porte San Giovanni au sud, bordée de bâtiments des XIIIe et XIVe siècle. 

Après avoir suivi la « strada » jusqu’à Santa Lucia, il faut prendre le chemin de la "Via Fracigena", et passer au Monte Olivetto où se dresse une chapelle, suivre l'itinéraire au milieu des prairies et des bois jusqu'au village de Montauto.

 

Ensuite non loin d'un étang et d'un cours d'eau, le moulin désaffecté d'Ariano.

Les champs de tournesols ont remplacé les vignobles. Ici c'est le val d'Elsa, région agricole et moins touristique. Le trajet est plat. Tout se passe bien jusqu'au moment où la pluie se met à tomber : il est vrai que çà menaçait depuis le départ.

 

Je passe à l'Abbazia di Santa Maria : vaste abbaye qui semble abandonnée. Il faut la contourner, et retrouver la Via Francigena.

Au village de Quartaia, une grange  me sert d'abri pendant plus d'une heure! Il tombe vraiment des cordes...

 

L'accalmie tant attendue arrive enfin!      Je continue par ce chemin boueux, et la route… 

 

 

 

Un peu plus tard je suis au village de Strove, juste avant une nouvelle averse!

Heureusement, le seul hôtel du coin est ouvert.

 

 

 


 

 

8ème jour : LA TERRA DI SIENA

 

 

 

 

Ce matin le ciel est couvert, et par moment il tombe une petite pluie fine.

Depuis hier, le temps est béni pour les agriculteurs.

Je pars en suivant la route sur 2 km jusqu'à l'Abbadia Isola : petit bourg,  et le monastère bénédictin San Salvator fondé en 1001.

 

 

Ensuite le chemin continue par les champs et les bois, pendant que les nuages s'évacuent. Parcours agréable jusqu'à la bifurcation de Valmaggiore, où je fais un crochet par le très beau village médiéval de Monteriggioni, entouré de remparts : un exemple d'architecture construit entre 1212 et 1219, et entièrement conservé. 

Il a été fondé par les Siennois au début du XIIIe siècle.

 

MONTERIGGIONI

 

Le chemin continue par les champs de blés et de tournesols ;  la propriété Casa Castagnoli, producteur d'huile d'olive.

Le castel della Chiocciola (XIVe siècle),  apparaît.

La Via Francigena devient moins bien balisée, et l'on s'égare facilement : je me retrouve encore dans les ronces et les épines avant de rattraper une "strada" à grande circulation.

Un peu lus loin, des chemins sans indication en forêt, mais la carte semble dire de suivre l'un d'eux au milieu des flaques d'eau .

Arrivé sur une petite butte, une grande agglomération se dégage au loin : voilà Sienne.

Au bout des chemins, des routes et des rues, j'arrive dans le centre ville.

 

 


 

Fontaine Gaia

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tour del Mangia

 

 

 

9ème et 10ème jour à SIENNE 

 

Tout comme à FLORENCE, deux ou trois jours ne sont pas de trop pour visiter la cité Siennoise et son appartenance moyenâgeuse. La ville a gardé son aspect d'origine avec ses rues, ses places, ses maisons de briques rouges, ses édifices aux fenêtres trilobées caractéristiques. 

SIENNE, ville d'Art, ses peintres, et sa Terre...

 

Tout d'abord "la Piazza del Campo" : pavée de briques en 1347, disposées en écailles de poisson et divisées en neuf secteurs, épousent  la configuration en forme de coquille. D'un côté, le  Palais Sansedoni à la façade raffinée et fenêtres trilobées ogivales. Au centre de la piazza, la fontaine Gaia construite entre 1409 et 1419 avec ses sculptures de la Vierge, la création d'Adam, l'expulsion du Paradis...

Le Palais Public, au pied du Campo, et la tour del Mangia, siège du Podestà et de l'antique République de Sienne. Aujourd'hui il abrite les locaux de la Mairie : c'est l'un des plus célèbres édifices gothiques de Toscane caractérisé par ses fameux arcs, et fenêtres trilobées dans des arcades.

La Tour del Mangia fait 102 mètres de haut et est accessible par un escalier en colimaçon. Au sommet, la cloche de 1655 donne les heures. (Attention de ne pas se trouver à côté à midi!)...

 

La Cathédrale de Sienne (XIIIe siècle) est un véritable monument de l'Art : les trois grands portails ornés de statues, l'intérieur  et ses pavements, et la Chaire représente une des plus grandes oeuvres de la sculpture italienne.

Le Sanctuaire de Sainte Catherine de Sienne : maison où vécut Catherine Benincasa 1347 - 1380 et à  proximité : la Basilique Saint Dominique.

 

Il est très difficile de décrire ces villes et leurs trésors en quelques lignes : il faut voir tout cela "sur place". 

 

 

 

  


 

 

11ème jour : La Montagnola

 

Départ de SIENNE très tôt le matin : l'étape risque d'être longue, je redoutais la sortie de la ville, à juste raison : les rues, les routes, "la strada, l'autostrada, et même la super strada"…. C'est la totale dans un imbroglio de bitume et de bagnoles.

Enfin  une petite route sans circulation, mais sans indication! Il faut s'orienter un peu au "pif ô mètre ".

Au beau milieu des bois, parmi les cigales et les oiseaux, se dresse la Chapelle du Monastère di Lecceto, lieu de prière et de recueillement.

 

 Des chemins , des oliviers, quelques vignes, des villas plutôt somptueuses rappelant des décors de films à la Vittorio de Sica dans les années 50.

Il fait très beau dans ces collines.

Passage près du hameau de Toiano, puis la route, et derrière un coteau, l'arrivée à Sovicille : village fortifié fondé au début du XIe siècle, sur le versant est de la Montagnola, au milieu d'étendues boisées. L'extraction du marbre de Sienne depuis le XIIe siècle, revêt encore aujourd'hui une grande importance. 

 

 Après une pause "bouteille d'eau minérale", j'apprends qu'il n'y a aucun hébergement ici, contrairement à ce qui est annoncé sur les dépliants touristiques de la région.

Le seul hôtel se trouve à Rosia, village à 6 km.

J'y vais! Descente dans le vallon, et un chemin sillonne les champs de blés, de maïs, et de tournesols.

 

Rosia semble être très animé. Cependant mon erreur est de ne pas avoir téléphoné avant de quitter Sovicille. Une fois arrivé là, je m'aperçois que c'est le jour de fermeture hebdomadaire de l'hôtel!

Je rentre dans un café me désaltérer, et me renseigner.

Le barman très sympa arrive à me comprendre, et téléphone à plusieurs endroits pour trouver de quoi passer la nuit!

A 4 ou 5 km, il y a le camping de "Montagnola" : c'est la seule solution, et çà se trouve à côté de Sovicille! Si j'avais su je serais resté là-bas! On m'indique un bus à 17h pour s'y rendre.

Je n'ai pas vu de bus!

Je retourne au café, et le barman encore plus désolé que tout à l'heure, demande à un client habitant à proximité, de me conduire au camping! .

J'arrive à la Montagnola en voiture, heureusement ; je commençais à être un peu crevé ; il est presque 19h.

Il n'est même pas nécessaire de sortir la tente du sac à dos, on me propose un petit mobil home.

J'en suis ravi ; dans la nuit un orage survient, et il se met à tomber des cordes pendant une bonne heure!

 

 

 


 

12ème jour : Borgo Pretale

 

Le lendemain matin le ciel est dégagé et seulement quelques nuages flottent  par ci par là…

Je pars de bonne heure. Ma carte "d'excursionniste" ne couvre plus la partie à venir. Il faut faire avec la carte routière au 200 millième.                 

Les champs, les bois, la strada, les oliviers, et les propriétés ; les chemins non indiqués sur la carte, et la carte avec des chemins inexistants sur le terrain…. Tout se complique!

Je me retrouve à midi sur une colline près de la route où je suis passé ce matin!...

 

Bénéfice net : une matinée de perdue!

Une pancarte indique un hameau et une auberge sur l'autre versant du coteau : Borgo Pretale.

J'y arrive dans l'après midi, et le comble, on est à deux pas de Rosia, où j'étais hier!… deux jours perdus!

Heureusement, il reste des chambres libres à l'auberge : grand confort, et prix élevé… mais cela permet une bonne décompression après deux journées un peu improvisées.

 

 

 


 

13ème jour : Radicondoli

 

"Pour éviter de me faire encore avoir," avec une carte trop approximative, et aucune indication sur le terrain, je préfère suivre la route ; la circulation est peu intense. Il faut contourner par le nord une partie des collines métallifères, et redescendre de l'autre côté. Je devais normalement traverser ces collines par les chemins!

Cette route passe dans la plaine agricole qui communique avec le Val d'Elsa, et la station thermale de Volterra. A un carrefour je prends la direction à gauche, et par des vallons où la culture prospère, on passe près du village de Mensano, et direction sud la route peu fréquentée et boisée me conduit à Radicondoli.

C'est un village agréable, aux ruelles caractéristiques, et quelques édifices de la Renaissance ; bâti aussi sur un coteau, de part et d'autre la vue s'étend sur les cultures céréalières, et les collines métallifères.

Il y a un agritourisme (hébergement chez l'habitant à la ferme) au milieu d'abricotiers, et un hôtel dans le village.

 

 

 

 

 

 

 

 


 

14ème jour : Castelnuovo di val di Cecina

 

Aujourd'hui c'est ma dernière étape, car je vais manquer de temps pour rejoindre à pieds la côte, et cette partie ne présente plus d'intérêt, par rapport à la traversée du Chianti la semaine dernière!

Toujours la route…. "strada" ! çà devient lassant et surtout dangereux!

De surcroît, il n'y a plus rien de vraiment intéressant.

De grandes cheminées fumantes en pleine nature, sont visibles de loin, avant d'arriver au village de Castelnuovo ; tout cela s'intègre mal au décor, mais des activités industrielles sont implantées pour capter la vapeur disponible du sous sol et servir après transformation, d'énergie électrique verte et renouvelable.

 

Le village médiéval entouré de châtaigniers, est construit sur un rocher, ses ruelles tortueuses et étroites grimpent jusqu'au sommet du rocher où se tient l'église romane.  

 

 


 

 

Les jours suivants...

 

Le lendemain matin, je prends un bus pour Cecina avec un changement à Saline.

D'une manière générale, il ne faut pas hésiter à prendre les transports en commun en Italie : ils sont peu cher! On parcourt facilement 50 km pour 2 ou 3 Euros.

Cecina est une petite ville touristique très agréable. Un autre bus mène à Cecina Mare, au bord de mer. 

C'est l'une des stations de vacances des italiens sur la côte Etrusque. La très belle pinède est la seule chose intéressante ici ; la plage par elle même n'a pas d'attrait particulier.

Nombreux hôtels, restaurants, les prix sont malgré tout raisonnables. Animations le soir, tout ce qu'il faut pour les touristes.

 

 


 

 

Il faut deux ou trois jours pour se déplacer dans les points les plus caractéristiques de la côte Etrusque. Les bus font plusieurs aller/retour à Piombino plus au sud. C'est un port important pour se rendre à l'île d'Elbe toute proche, et en Corse.

La ville est très ancienne : située sur un promontoire, elle conserve de nombreux témoignages artistiques de son passé.

A quelques kilomètres se trouve ce qu'il y a de plus beau sur cette côte : le golfe de Baratti. De loin on croit voir un lac, tant il paraît fermé!

En montant par un petit sentier on rejoint le fort de Populonia, antique ville de l'Etrurie. Son territoire est constitué de nombreux sites archéologiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par le train, je rejoins Pisa, la grande ville toscane.

A voir bien sûr : la fameuse Torre pendante, "la Tour penchée", la Cathédrale et l'Arno qui traverse la cité.

 

Mon circuit Toscan, en grande partie à pied,  par le Chianti, les collines métallifères, et la côte Etrusque, 

se termine ici comme il avait commencé à Florence, au bord de l'Arno : cité et fleuve chers à Alfred de Musset.

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

Pleine lune sur l'Arno...

 


 

 

Coordonnées des deux principales sources d'informations toscanes 

 

AGENZIA PER IL TURISMO FIRENZE

http://www.firenzeturismo.it/

 

 

 

AGENZIA PER IL TURISMO DI SIENA

http://www.terresiena.it/

 

 

jc-lordier (arobaze) randoalp.com

 

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