Randonnée dans le Mercantour du 11 au 24 juillet 1999

 

 

 

 

de BARCELONNETTE

à St MARTIN DE VESUBIE

 

 

mes étapes

 

Barcelonnette

Refuge du Lavercq

La Fous d'Allos

Col d'Allos

Lac d'Allos

St Dalmas le Selvage

St Etienne de Tinée

Refuge de Rabuons

Isola 2000

Refuge Raimondino

Refuge de Cougourde

Refuge de Valmasque

Refuge des Merveilles

Refuge de la Madone de Fenestre

St Martin de Vésubie

 

 

mon itinéraire

 

 

 

Un clic sur la carte pour l'agrandir...

 

 

Les étapes que je décris sont mes propres temps personnels. Ils ne doivent pas être pris comme référence.

 

Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), 

et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre.

 Autorisation de reproduction 2008.

 

Les cartes IGN au 50millième :

N°1 Alpes de Provence, N°9 Haut Pays Niçois,

ou mieux encore les cartes au 25millième, doivent être utilisées pour cette randonnée.

 

D'autre part :

 

Des renseignements peuvent être fournis par le Parco naturale Alpi Maritime.

téléphone : 00 39 0171 97 397

 

Parc National du Mercantour

23 rue d'Italie , BP 1316

06006 NICE CEDEX 1

tel : 04 93 16 78 88

 

Secteur de la Haute Ubaye

Maison du Parc National La Sapinière

04400 BARCELONNETTE

tel : 04 92 81 21 31

 

Secteur de la Haute Tinée

Maison du Parc National

Quartier de l'Ardon

06660 ST ETIENNE DE TINEE

tel : 04 93 02 42 27

 

Secteur de la Haute Vésubie

Maison du parc National

rue Kellermann Sérurier

06450 ST MARTIN DE VESUBIE

tel : 04 93 03 23 15

 

et également sur le site ubayen : http://www.ubaye.com

 

Les eaux Tortes, au fond du vallon de Lavercq

 

St Martin de Vésubie vu de  la cime du Piagu 

 

 

 

Montée au Pas du Mont Colomb

 

 

 

 

 

Lago di Fremamorte

 

 

 

 

 

Lac  et refuge de Rabuons

 

 

 

 

 


 

 

 

 

Il a plu toute la soirée d'hier, et l'orchestre mexicano-cubain installé sur la place Manuel, avait bien du mal à capter l'attention d'un public épars : prélude assez alléchant, au Festival de Jazz de Barcelonnette.

 

 

Soirée à Barcelonnette

 

 

Rien ne sert de partir très tôt ce matin : tout est gris, brumeux, et incertain! Après un petit déj dans un café de la rue principale, je quitte Barcelo à 7 h 30 par la route goudronnée, puis un sentier menant à la station de ski de Pra Loup.

Plutôt que de me balader au milieu des pistes boueuses, et des chemins défoncés par les bulldozers, je préfère prendre la télécabine de Coste Belle pour monter à 2000 mètres.

D'autant que les timides rayons de soleil ne parviennent pas à effacer la masse grise, et pour tout arranger, il y a un raid 4x4 qui emprunte le même chemin que moi.... Je ne serai plus seul!

Un touriste :« Ils vont réveiller les marmottes, ces abrutis..... ».

Parvenu sur la crête, je rejoins le col des Thuiles par l'autre versant ; plus aucun bruit, les moteurs se sont tus.

Je voulais passer sous la Grande Séolane, mais le brouillard est épais, et il n'y a aucune trace ; de l'autre côté la pente est raide dans les pierriers.

 

En continuant par le sentier, j'arrive au col et à la tête de Sestrière.

Par ici aussi le brouillard est dense, la Grande Séolane est bouchée.

La descente est longue jusqu'au bas du vallon, et j'arrive au Lavercq avec la pluie.

Le refuge n'a pas changé depuis 10 ans, sauf la douche en plus.

L'église dressée à proximité est une ancienne abbaye.

A 8 heures du soir il arrive quatre jeunes totalement trempés. C'est complet, on se serre pour faire de la place.

Ici la vaisselle incombe à chacun!

 

 

 

Le Lavercq

 

La source du Verdon

 

Le ciel est encore couvert, mais la traversée de la forêt domaniale du Lavercq est magnifique : torrents, prairies, bois de mélèzes, tout ce secteur est fort heureusement protégé.

La montée au lac et cascade des Eaux Tortes : signifient « tordues », est une balade familiale ; je croise des dizaines de promeneurs qui font une boucle dans ce vallon. Il aurait été intéressant de suivre ces pentes herbeuses, et le pierrier pour rejoindre la crête des Barres et redescendre de l'autre côté, sous la Tête des Trois Evêchés, au refuge de l'Estrop. Malheureusement, le temps n'est guère engageant : le ciel est noir, je ne distingue même pas le passage, et en plus il n'y a aucune trace.

Je fais le tour en repassant par les chalets forestiers, et remonte à la tête de Sestrière, où je suis passé hier.

 

Un large chemin mène rapidement à La Foux d'Allos, autre station de ski! Au passage, il faut observer les sources du Verdon : plusieurs ramifications de ruisseaux s'écoulant de ce cirque.

 

 

 

 

 

Le temps est toujours nuageux, le soleil ne parvient pas à s'imposer, mais l'étape sera courte.

Remontée en direction du col de Sestrière, par le cirque des sources du Verdon : même chemin qu'hier.

Ensuite il faut longer la crête ; tantôt large chemin, tantôt petite sente scabreuse dans les roches délitées. D'un côté la montagne de l'Estrop, les Trois Evechés, et la Séolane, de l'autre le Pain de sucre, et Barcelonnette.

Arrivé au refuge du Col d'Allos, il pleut!

A midi je me venge sur une salade, jambon cru, tomates, chèvre chaud.

Il fait très froid dans ce gîte exposé en plein courant d'air, et le dortoir qui n'a pas changé non plus depuis 10 ans, est soumis aux assauts des rafales de vent et de pluie.

Cependant, l'eau coule des robinets au compte goutte. Tout le secteur est aride.

Je suis seul dans ce grand bâtiment avec les gardiens!

La Grande Séolane

 

 

 

le col d'Allos

 

 

J'arrive au refuge du lac d'Allos, envahi par les touristes : le parking n'est qu'à une demi heure.

C'est un lac de 50 ha : un kilomètre de long, et 600 mètres de large. Paraît il le plus grand lac d'altitude d'Europe.

Le temps d'en faire le tour, et la foule a disparu! Après 6 heures du soir, nous ne sommes plus que sept ou huit randonneurs à savourer la quiétude de ce petit paradis.

Le repas est excellent dans ce gîte 3 étoiles!!!...

 

 

 

 

Ce matin, le soleil est présent, mais le vent glacial.

Après la Baisse de Prénier, on passe dans un bois plus abrité, mais bien vite le sentier suit une ligne horizontale en balcon, et à découvert, dans le vallon de Clapière.

 

Plus loin, il y a les très belles cascades du Cimet, plusieurs chutes qu'il faut traverser : l'un des plus beaux paysages de cette randonnée. Un peu plus haut, le lac du Cimet et le petit col de Talon.

Le sentier à gauche rejoint le col de la Cayolle. Je pars sur la droite en suivant des cairns et des névés, pour remonter au Trou de l'Aigle, sous le Mont Pelat.
Le ciel est pratiquement bleu, et le vent beaucoup moins fort que ce matin au départ. On voit un coin du lac d'Allos. C'est par un immense pierrier que le sentier passe au lac de l'aigle, et continue la descente parmi les prés fleuris, les mélèzes, et les pins.

 

 

 

 

 

 

 

 

Cascade de Cimet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lac d'Allos

lac Cimet

 

 

Le ciel est d'un bleu limpide ; le lac n'a pas une ride, les mélèzes et les sommets s'y reflètent : la nature toute entière semble narcissique, pour le plaisir des yeux.

Il faut remonter un peu par le sentier d'hier et contourner à droite pour atteindre le pas du Lausson, le long de la crête de la montagne de Laus.

D'ici la vue est magnifique : d'abord le lac d'Allos à nos pieds, encore plus bleu vu d'en haut !

Les trois sommets des Tours du Lac, le Mont Pelat au nord, et de l'autre côté la vallée du col de la Cayolle, et les rochers de Fort Carra.

Dans la descente, je rencontre des groupes de randonneurs qui montent ! Un couple d'aigles tournoient et semblent alimenter leur progéniture qui piaille dans les parois rocheuses.

 

 

 

Cabane de Sanguinière

 

 

Lac d'Allos : dans un cadre de verdure au pied du Mont Pelat

 

Il faut continuer par bois et prairies, pour atteindre la route, le hameau d'Estenc, et reprendre Nord-est un bon chemin menant aux Cabanes de Sanguinière : deux chalets forestiers.

On traverse une forêt de mélèzes en longeant le torrent du Colombier, puis en serpentant par des pierriers entièrement à découvert, on atteint le col de Sanguinière, exposé plein vent.

Un peu plus loin, le col de Braïssa avec à gauche la descente sur le hameau de Bayasse.
Je prends à droite ; dans ce vallon de Braïssa, certains immenses pins et mélèzes sont étêtés, décapités, et complètement calcinés : ce n'est pas l'œuvre d'incendies, mais de la foudre, particulièrement dangereuse dans le secteur.

J'arrive à la bifurcation rejoignant Sestrière, et le célèbre Col de la Bonette avec sa route la plus haute d'Europe. En descendant à droite, en moins d'une heure par des raccourcis j'arrive à St Dalmas le Selvage. Ce nom viendrait du latin silva : « forêt », d'autres prétendent qu'il s'agit de « sauvage », mais on ne sait pas de qui il est question. Au bas du village et à l'écart se trouve l'Eglise, à l'origine un prieuré, et son clocher roman érigé en 1718.

Etape ce soir au Gîte : je retrouve des randonneurs qui étaient au lac d'Allos hier soir. Grande discussion entre nous, et échanges d'idées pour faire le meilleur itinéraire demain.

 


 

 

Je quitte St Dalmas à 6 heures du matin, en remontant la petite route du vallon de Gialorgues. Ensuite un sentier serpente dans les alpages et suit le torrent ; à droite, les grandes murailles de Fort Carra, montagne composée de blocs rocheux en forme de piles d'assiettes.

Passage devant le refuge de Gialorgues. Les clefs sont à prendre au gîte d'étape de St Dalmas le Selvage.

Les orages étant fréquents et violents dans la région, en cas de problème on peut s'y abriter : il existe une mauvaise échelle qui donne sur un petit refuge d'hiver toujours ouvert à l'étage (environ 6-8 couchettes) mais pas d'accès à l'espace principal du refuge.

 

En continuant le sentier on passe au premier petit lac asséché, puis le deuxième à l'eau boueuse.

Une rapide montée, et c'est le col de Gialorgues ; en se retournant on voit le chemin parcouru depuis le bas du vallon. En face, la vallée d'Estenc où je suis passé hier. Le sentier à flanc de pente rejoint la Baisse de la Boulière, puis dans les pierriers en contournant une combe, et en suivant des cairns j'atteins la Cime de Pal, montagne de cailloux.

 

Je voulais redescendre par l'autre côté pour rejoindre la crête nord du col de Pal, et le vallon de Demandols, mais la raideur de la pente, et les pierres qui roulent me laissent perplexe !

En plus je suis seul, et je n'ai pas envie de prendre de risque.

Pourtant, il y a 10 ans j'ai fait ce chemin avec mes enfants âgés de 16, et 17 ans ! Alors?

Mais j'avais 10 ans de moins....

Sans hésitation, mais à regret, je fais demi tour : je retourne d'où je viens ! Baisse de la Boulière, col de Gialorgues, lacs, refuge, vallon.... le ciel s'obscurcit. Arrivé sur la route, je prends à droite avant d'arriver à St Dalmas, un sentier remontant dans le Bois de Ville pour atteindre le col d'Anelle. De là, le GR® 5 conduit à St Etienne de Tinée, par un chemin forestier nouvellement tracé.

La végétation et le terrain ne sont plus les mêmes : il pousse des touffes aromatiques sauvages, mais aussi des fleurs, de la lavande, et des plantes de rocailles sur cette exposition sud.

Autre chose m'a toujours frappé dans cette descente, c'est la vue sur St Etienne de Tinée depuis le haut de sentier : tous les toits sont en tuiles roses! On quitte vraiment les ardoises, les lauzes ; on s'approche du sud.

St Etienne de Tinée est un village très agréable, il règne une forte activité. Situé sur la route de l'importante station d'Auron, lieu de passage pour le col de la Bonette, et la cime de Restefond, le tourisme est une activité essentielle pour toute la région.

Ici aussi, clocher roman de l'Eglise du 15e siècle, et chapelle des Pénitents blancs à visiter.

 

Refuge de Gialorgues et Fort Carra

 

 

La Cime de Pal

 

 

L'étape sera courte!

Montée de 1200 mètres au refuge de Rabuons.

Il fait beau ; quelques achats avant de partir, pommes, biscuits, etc...

Refuge du lac de Rabuons

 

 

Je corresponds par e-mails depuis un certain temps avec un jeune de Strasbourg : il fait aussi une rando dans le Mercantour avec des copains. Nous avons échangé nos itinéraires, les dates de nos étapes, etc.... nous devrions nous rencontrer aujourd'hui. Facile à repérer : ils sont cinq!

Trois gars et deux filles, y en a pas des masses dans le coin! En plus, l'accent alsacien,.... bon!

La montée régulière est très agréable dans le bois de Sélasse bien abrité. Plus haut une bifurcation mène au lac Pétrus ; je continue de l'autre côté. Le sentier contourne la combe en suivant la courbe de niveau : véritable balcon au dessus de la Tinée.

Arrivé au refuge très tôt, j'en profite pour explorer le secteur, en remontant vers le lac Chaffour.

Malheureusement, le ciel s'assombrit, et la pluie ne tarde pas arriver. 

Les pentes de pierres colorent le sombre lac de Rabuons en gris foncé.

Les randonneurs arrivent de plus en plus nombreux. Certains campent au bord du lac.

Un petit tour pour voir si les cinq jeunes sont là!

Le refuge est plein, mais pas d'accent alsacien par ici.

 

 

 

 

De bon matin le temps est déjà chaud et lourd.

 

Je reprends le même chemin qu'hier : sentier balcon et descente à travers bois. A un moment, trois jeunes montent, et deux autres les suivent à quelques mètres.

Le dernier : « c'est pas toi qui tapote sur un clavier d'ordinateur? »

Voila comment on se rencontre sans se connaître, après plusieurs mails, 2 ou 3 photos, et une description de nos itinéraires.

Trop courte rencontre sur le sentier, dommage! Mais ils ont fait une halte plus longue que prévue à St Etienne de Tinée, c'est la raison de ce décalage : nous aurions dû monter ensemble hier.

 

A une autre fois!

Retour dans le village, pause café à l'hôtel bar du Chalet. A la terrasse, je retrouve deux randonneurs rencontrés hier au Rabuons ; ils habitent le Valdeblore, et se proposent de me conduire à Isola. Ca tombe bien, j'envisageais de faire du stop, et le temps se gâte de plus en plus!

Je trouve une autre voiture au bout d'un bon moment pour monter à Isola 2000. Il était temps, l'orage gronde, les éclairs jaillissent dans le ciel, la route est inondée par les trombes d'eau.

Dans la soirée, la pluie cesse enfin, et le soleil arrive à se montrer.

 

 

Lis Martagon

 

 

Suite de la randonnée :

d'ISOLA 2000

A ST MARTIN DE VESUBIE

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