Samedi 14 juillet 2018
Du refuge Alfred Wills –
Anterne
aux Houches.
Dénivelé positif : 1445m |
Lever à 5h30… J'ai moyennement dormi! J'avais l'impression d'être dans un
caisson! Pour ne pas dire : enfermé dans une boîte… J'aurais aimé qu'il fasse jour plus tôt, je serais déjà
parti! Peu de temps après, un petit groupe de randonneurs se
lèvent. Ils vont aussi aux Houches. Nous allons prendre notre petit déj ensemble. Tout est
préparé, il ne manque rien. Le ciel est nuageux à 6h25 lorsque je pars du refuge. Les
autres ne sont pas prêts ; les groupes mettent toujours plus de temps à
démarrer. On se reverra peut-être quelque part… Le GR® 5 remonte en lacets
sur environ trois cents mètres dans les pâturages et les schistes, pour
ensuite faire une légère descente près du lac d'Anterne à 7h20. Le terrain est très marécageux tout autour : je patauge
plus que je marche, et il y a aussi les ruisseaux à traverser. Trois ou quatre tentes de bivouac sont là, sur le peu
d'espace presque au sec! |
Lac d'Anterne. |
Montée au col
d'Anterne. Le sentier pierreux grimpe au col d'Anterne 2257m, en
traversant deux ou trois névés. Il est 8h10, petite pause photos avec deux autres randonneurs
en admiration depuis un moment devant le paysage plutôt bouché ce matin. Au col d'Anterne,
2257m. De nombreux
ruisseaux coulent de tous côtés, et débordent rendant le sentier boueux et
glissant. Arrivé au bas
des gorges, la Diosaz, torrent bouillonnant coule sous le pont d'Arlevé. Déjà 10 heures du matin. |
Le vent froid au
col m'incite à ne pas m'attarder : je commençais à transpirer depuis le
départ du refuge, mais maintenant mon dos est glacé! La descente est
courte, mais caillouteuse avant d'être au refuge de Moëde – Anterne à 8h40. Pause café,
histoire de se réchauffer un peu. Je repars à 9
heures, en suivant le GR® au milieu d'herbes
hautes. Le Mont Blanc se dégage dans un coin de ciel bleu. Le Mont Blanc en descendant de Moëde. |
La Diosaz. Le sentier en balcon suit une ligne presque de niveau :
c'est une promenade dans un jardin! |
A partir du pont, le sentier devient une merveille :
floraison abondante, véritable palette de couleurs. Les nombreux ruisseaux et
torrents contribuent à favoriser la végétation. |
Un peu plus loin, le décor change! Tout d'abord le ciel s'assombrit,
la luminosité disparaît, comme s'il y avait une coupure avec ce qui va
suivre. Le sentier grimpe dans les pierriers, les éboulis. La
pente devient abrupte ; longue montée en lacets, pour terminer par un grand
névé tout droit, et arriver au col du Brévent, 2368m à 12h45. col du Brévent. Petite pause pour réfléchir à ce que je dois faire ; il
est bientôt 13 heures, je marche depuis 6h30 du matin, le ciel est noir derrière
moi, et en face le Mont Blanc "a l'âne", ce qui n'est pas bon
signe! Je connais le parcours pour l'avoir fait plusieurs fois ;
pour aller aux Houches en passant par le Brévent, j'en ai au moins pour
quatre heures trente, compte tenu des névés qu'il faut traverser pour arriver
au sommet! De surcroît, les 1500m de descente sur les Houches sont
très pénible en temps normal. Vu l'heure et le temps qui se dégrade, je n'ai pas envie
de me retrouver sous la pluie et l'orage sur ce sentier. Ma décision est prise : je descends à Planpraz en 45
minutes, et je prends une télécabine qui mène à Chamonix. Tant pis pour cette portion de GR®. |
Montée au col Le Mont Blanc vu du
col du Brévent. |
Une demi heure après être arrivé, pendant que j'attendais
le bus pour aller aux Houches, des trombes d'eau se sont abattues, avec la
foudre. Le feu d'artifice ce 14 juillet était en plein jour! J'ai trouvé une chambre tranquille, pour me reposer de cette
journée et de la nuit précédente. Après une légère accalmie en fin d'après midi, l'orage et
la pluie reprennent le soir. Je commence à être inquiet pour demain! |
Arrivé à Chamonix, le
sommet du Brévent en haut. |
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