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AVERTISSEMENT.
Une nouvelle mise en page de cette GTA a
été refaite en février 2018.
Tableaux journaliers et photos agrandies
pour une meilleure lisibilité.
J'ai très peu touché au texte rédigé en
1998.
En ce qui concerne le chemin, les gîtes,
refuges, hébergements, nourritures,
il ne faut pas prendre à la lettre ce
que j'ai écrit à cette époque :
les choses ont changé depuis, en mieux
ou en plus mal,
et certains hébergements ont été
transformés, ou n'existent plus.
Il faut donc rechercher les informations
récentes avant le départ.
Lundi
20 Juillet 1998
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A midi, dans la chaleur des collines niçoises,
le chant des cigales devient stressant.
L’atmosphère
est déjà lourde à 5 heures et demie en quittant Utelle.
15ème et
dernière étape : ce soir je serai à Nice!...
La descente est toujours caillouteuse ; le soleil apparaît
au dessus de la Gordolasque lorsque j’arrive à la Chapelle St Antoine.
J’écris quelques lignes sur le livre à l’intérieur.
Tout le long du chemin, des panneaux donnent des
explications sur le terrain, la roche qui compose ce versant, les fleurs,
les plantes aromatiques de rocailles, les buis, et les cades utilisées en
phytothérapie.
Au petit hameau du Cros d’Utelle, je profite de la fontaine
pour remplir ma gourde déjà vide!
Ensuite, le chemin en escalier est entouré de jardins et de
villas où grimpent des bougainvilliers à fleurs mauves. Leur parfum se mêle
aux figuiers chargés de fruits odorants, le long des clôtures.
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Chapelle Saint Antoine.
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Après avoir traversé la route dans le fond de vallée, un
pont enjambe le torrent : Vésubie.
Le chemin remonte de l’autre côté, tout d’abord dans un
bois, ensuite en longeant une décharge publique... encore une!.
Une petite route me conduit à 9 heures à l’entrée du très
beau village de Levens. Il faut grimper pour parvenir en son centre. Je m’y
arrête prendre un petit déjeuner, et monter tout en haut admirer le
panorama sur la vallée, et les cimes du Mercantour.
Pour repartir à 9h50, il faut suivre la route sur une bonne
longueur, ensuite contourner une immense prairie pour commencer la montée à
travers des vallonnements de garrigues, buissons, genêts.
Il fait très chaud! Ma gourde est à nouveau vide, et aucun
point d’eau. La montée au Mont Cima est pénible ; çà grimpe au milieu des
pins.! Je sue à grosses gouttes, mon t’shirt et mon short sont trempés, le
sac colle au dos, les mouches sont toujours là, et ne veulent pas me
lâcher.
En plus les cigales par centaines secouent leurs ailes dans
un tintamarre crispant et assourdissant.
Après
être passé par plusieurs petits hameaux, je parviens à Aspremont à 12h50 et
m’arrête dans un bistrot pour boire un Perrier citron, et je repars à 13h10
: montée, descente dans les vallons des collines niçoises. Il y a les
traces des derniers incendies de forêt. Certains arbres sont calcinés, et
ressemblent à de sinistres candélabres.
Le
sommet du "bien nommé" Mont Chauve domine la vallée.
A ma
droite, la plaine agricole et fruitière du Var et sa rivière.
L’agglomération de Nice s’étale au loin. En avançant de plus en plus je
distingue les îlots, les pâtés de maisons, et même la grande artère
principale : l’avenue Jean Médecin.
Une
légère brume flotte au dessus de la mer scintillante.
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Les collines niçoises.
Nice est en vue!...
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Je
longe la crête de Graus, avant d’aborder vraiment la descente conduisant à
une aire de pique nique, et une fontaine! Enfin je bois des litres d’eau!....
Plus
bas, un carrefour et une pancarte :
Ici
prend fin le GR® 5 venant de Hollande en passant par les Alpes.
Ca
y est c’est fini! Ou presque, car je veux aller jusqu’au bout, jusqu’ à la
mer!
Après
l’Aire St Michel, il faut suivre tout un enchevêtrement de rues, de routes,
de ruelles, pour parvenir au quartier St Maurice.
Ensuite
c’est tout droit! Plus d’erreur possible.
Je
passe dans le centre ville à 16h10. Les gens me regardent avec mon sac, mon
t’shirt dégoulinant, mes godasses boueuses!
Avenue
Jean Médecin, les terrasses des cafés sont bondées.
Plus
loin Place Masséna, un gamin me demande si je descends de la montagne?
Le
bord de mer, les Palaces, la plage, les baigneurs.
Il
m’a fallu une heure pour venir du carrefour St Michel, et il faut encore une
heure pour arriver au 101 Promenade des Anglais, l’hôtel où j’ai réservé :
rien de luxueux, mais il fallait bien çà pour terminer en beauté à 17 heures.
Je profite d’un badaud à l'air
interrogateur, pour lui demander de me photographier devant la plage.
Après
avoir posé mon sac dans la chambre, je n’ai qu’à traverser la Promenade des
Anglais pour faire un plongeon dans la Grande Bleue en face….
La
Grande Traversée des Alpes se termine à cet instant.
Ce
soir çà sera la fête!
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