1ère
journée bille en tête,
et
dénivellation en fête ! ! !....
Dimanche 5 Juillet
1998
A 4 heures je suis debout, fébrile.
Enorme chance, il fait un temps magnifique.
Je quitte St Gingolph à 5 heures sans avoir besoin de ma lampe, mais avec
des abricots secs dans ma poche.
La montée au col de Bise est agréable, bien que çà monte tout
le temps ! Forcément, le bord du Léman est à 380 mètres d'altitude et le
premier col à 1916 mètres ! Ca démarre très fort, et ce n'est pas fini !
Passage au village de Novel encore endormi, puis les chalets de
Neuteu, autrefois hameau en ruine mais qui semble être restauré depuis
quelques années par ses habitants en été.
Un peu plus haut, le col de Bise, et première vue sur le Mont
Blanc au loin.
Après la descente du col, arrivé au refuge de
Bise à 8h50. au milieu des alpages, des chèvres, et des centaines de vaches
à belles robes terre d'ombre et ocre. Je prends un bon petit déjeuner jusqu'à
9h25.
Montée au deuxième col : le Pas de la Bosse, accès facile,
nouvelle descente un peu plus longue, et arrivée sur une route qui mène à
la Chapelle d'Abondance à 11h30. Charmant village, mais surtout station de
ski l'hiver reliée à Chatel et la Suisse.
Nouvelle montée à travers bois. Le sentier se perd au milieu
d'arbres abattus, et de traces de troupeaux. Cela fait plus de dix ans que
cette portion est laissée à l'abandon. Dommage ! on perd du temps pour s'y
retrouver.
Attention au coup de pompe en montant au col des Mattes, où je
passe à 14h20 : altitude très raisonnable : 1910 mètres. Le ciel se charge
de nuages, mais rien de bien menaçant.
Descente sur les chalets de l'Etrye : ferme d'alpage, on vend
du fromage de chèvre et de la tomme. Ensuite large chemin grimpant par
trois ou quatre lacets, et après une courte descente, nouvelle ferme :
l'Enlevay.
Fontaine près d'une ferme.
Maintenant le chemin est beaucoup plus plat, et rejoint même la
route venant de Bassachaux. Peu de temps après j'arrive au gîte de Plaine
Dranse à 17 heures!
L'accueil est sympathique, le repas copieux.
Je suis le seul randonneur, mais vers 19 heures il arrive deux
anglais.
Première grande journée, mais je ne me sens pas vraiment
fatigué.
Après la douche, tout va beaucoup mieux !
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Chalets de Neuteu.
Chalet et col des Mattes.
Le gîte de Plaine Dranse.
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Lundi 6
Juillet 1998
Ah! les beaux pâturages suisses!!!
Après le petit déj à 6 heures du matin, je quitte Plaine
Dranse.
Montée à travers la piste de ski, pour regagner de l'autre
côté, la pente dans les rhododendrons, qui mène au col de Chésery,
frontière Suisse.
Refuge de Chesery.
Peu après, pause café au refuge. Le temps est magnifique. Le
lac vert, et le col, ou porte de l'hiver ! ! qui ne mérite pas son nom
aujourd'hui.
En face, les Dents du Midi, massif Suisse dont on fait le tour aisément.
Un peu plus bas, le chemin suit la courbe de niveau, au milieu de quelques
remontées mécaniques, mais bien vite on rejoint des pâturages, et de
l'autre coté de la vallée : "les Dents Blanches".
A la ferme de La Pierre, l'invitation à une pause dégustation
de fromage accompagnée d'un verre de lait, est bienvenue avant la montée au
col de Coux : nouveau passage frontière et retour en France, à 10h50.
La descente à travers bois est agréable :
il y a quelques années une formidable tempête avait détruit une
partie de la forêt. Ici, tout a été dégagé, nettoyé.
Montée au col de Coux.
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Dents du Midi,
Et Dents Blanches.
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Le temps est toujours magnifique, et la chaleur se fait sentir
dans la montée au col de la Golèse : important lieu de passage d'oiseaux
migrateurs, très fréquenté par les ornithologues de tous poils !
Je fais une "pause omelette" au refuge derrière le
col à 12h20, et je repars à 13 heures.
La descente est longue sur l'autre versant, d'autant que la
route goudronnée prend le relais du chemin avant d'arriver à Samoëns à 15
heures.
Ce grand village, vaut le détour avec son église du XVe siècle
et son tilleul de plus de 600 ans
sur la place ! Pause d'un bon quart d'heure.
Ensuite, il faut longer le Giffre, torrent bouillonnant avec
ses équipes de rafting qui slaloment entre vagues et rochers !
La forêt, la prairie, mènent aux gorges du Giffre, ancien lit
du torrent, aux cuves calcaires polies par des millénaires, avant de
remonter par des échelles et des mains courantes, jusqu'à un bois de
hêtres.
Plus bas, on passe au hameau du Fay, et sa scierie toujours en
activité, avant d'arriver à Salvagny : terme de ma journée. Il est 17 h 25
!
Etape bienfaisante à l'auberge de Salvagny.
Salvagny.
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Les gorges du Giffre.
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Mardi
7 Juillet 1998
Jour de pluie, jour pourri !
Je suis
debout à..... 4 heures !
Le petit
déjeuner préparé la veille dans un thermos, à peine avalé, et je suis dehors
! Je reçois des gouttes, et aussitôt, l'averse s'abat.
J'attends.
La pluie ne cesse pas !
Finalement la
journée est perdue. L'étape prévue jusqu'aux Houches est beaucoup trop
longue, pour partir en pleine matinée ; d'autant que la pluie ne s'arrête pas
de la journée !
Je passe mon
temps entre le village de Sixt tout proche et l'auberge !
Le soir je
me couche tôt !
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