Vendredi 14 août 2015
d'Ormea à Colla di Nava
Le temps est nuageux en partant d'Ormea à 8h10. Après avoir traversé le Tanaro sur le pont San Giuseppe, un sentier
numéroté A15 monte en sous bois. Un peu plus loin, un autre chemin est balisé A15 aussi. Je prends le
plus court sur la carte. Au début la montée est agréable malgré que je me sois un peu égaré, en
me retrouvant devant une grand bâtisse abandonnée.
Je cherche un moment le sentier pour partir! Au milieu des herbes
sèches balayées par le vent, je ne vois qu'une vague trace, et plus loin les
marques de l'Alta Via dei Monti Liguri. J'ai continué sur ce sentier, mais en fait j'étais sur une variante
bien plus longue que le chemin que j'aurais dû suivre…. En faisant un détour par le colle San Bartolomeo d'Ormea, je me suis
rallongé considérablement. Sil faisait beau, encore… mais le temps est plutôt
menaçant. La descente continue par un chemin caillouteux et rejoint la route qui
mène au colle Caprauna et au Passo di Prale, où je retrouve l'Alta Via. Depuis un moment je voyais de loin des éoliennes, et même hier en
descendant de Quarzina je les avais aperçu… J'espérais ne pas passer trop
près, et bien c'est raté!
Un bourdonnement se fait entendre en approchant, avec des clac, clac…
Le sentier passe dessous. En matière de protection de l'environnement, je
pense que ces engins impressionnants, de plusieurs dizaines de mètres de
haut, contribuent à une pollution visuelle ; heureusement ici il n'y en a que
deux! Le chemin continue et passe dans une forêt de pins, pour arriver au
Colla San Bernardo d'Armo et son terrain de camping à 14h30.
En continuant la petite route, et par des raccourcis qui coupent les
lacets, j'arrive à Colla di Nava, un hameau de quelques maisons à 934m. Il est 15 heures. Il n'y a pas grand-chose ici, à part un bar, une
boutique de produits locaux : biscuits, miels, lavande, et l'Albergo
Lorenzina. La glorieuse histoire de l'Hôtel Lorenzina
commence en 1926. Madame Lorenzina, décide de laisser Paris où elle travaillait comme cuisinière
chez une famille de la haute bourgeoisie française. Elle retourne en Italie peu de temps avant le début de la Deuxième
Guerre Mondiale, par crainte de possibles conflits entre la France et
l'Italie et là elle rencontre celui qui deviendra son mari. Ensemble ils ont créé l'Albergo Lorenzina, qui est toujours
aujourd'hui propriété familiale depuis trois générations. |