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Mon Grand Tour de la Vanoise...

23 étapes par ses cols, ses refuges, villages, lacs, sa flore et sa faune...

 

 

Les étapes

 

Départ : Pralognan la Vanoise

- Refuge du Grand Bec

- Champagny le Haut

- Peisey- Nancroix

- Refuge de La Turia

- Le Monal

- La Reculaz

- Refuge du Prariond

- Val d'Isère

- Refuge de la Femma

- Refuge du Fond des Fours

- Refuge du Carro

- Refuge des Evettes

- Bonneval sur Arc

- Refuge de Vallombrun

- Refuge du Plan du Lac

- Refuge de l'Arpont

- Refuge de la Dent Parrachée

- Refuge de l'Aiguille Doran

- Refuge Péclet-Polset

- Refuge des Lacs Merlet

- Refuge de La Valette

- Retour à Pralognan

+ les trois cirques.

La carte

 

 

(un  clic pour l'agrandir)

 

Ce Grand Tour de la Vanoise est un circuit que je me suis concocté moi même avec l'aide des cartes ign Top25 n° 3534OT, 3532ET, 3633ET. 

Il n'existe pas de topo guide pour un grand tour de ce massif... 

Ma connaissance de la Vanoise m'a servie de guide pour tracer mon itinéraire, en évitant le plus possible les grands axes fréquentés ; ainsi je me suis retrouvé certains jours seul sur des sentiers, et même dans certains refuges! 

La Vanoise est elle hyper fréquentée?.... Cette année, avec un printemps pourri, un été qui tarde à venir, et... la crise,... la fréquentation est nulle! 

Moi qui ai connu un "certain âge d'or" de la montagne, où on était parfois 50 dans un dortoir de 30 places... (Ah c'était le bon temps!) Maintenant, et chaque année de plus en plus, on est une dizaine dans un refuge de 50 places! 

Est-ce un bien, est-ce un mal?...

 

Mais comme dit le proverbe : "Pour vivre heureux vivons caché"... 

Ici aussi, pour randonner heureux il faut sortir des sentiers battus, et parfois s'infiltrer dans les passages les plus confidentiels, mais en toutes connaissances de cause!

 

Je ne me suis pas amusé à calculer les dénivelées quotidiennes, mais chacun peut le faire. J'indique chaque jour les altitudes de départ, d'arrivée, et mes horaires, ainsi que les cols ou sommets. Alors, spécialistes du GPS ou des sites spécialisés en calcul, à vos compteurs! 

La plupart des étapes sont relativement courtes : mes temps sont personnels, et non une référence.

 


Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre.

 Autorisation de reproduction 2008. 

 

 

 

Jeudi 5 juillet 2012

 

Hier soir l'orage grondait : pluie, tonnerre, et ce matin le ciel est couvert, le plafond de nuages bas, l'air est frais!

Je quitte Pralognan (1410m) à 8h45 en suivant la petite route menant au hameau des Granges. 

De là, le sentier grimpe en sous bois, et en lacets parmi les rhododendrons en fleurs, et les pentes d'herbes.

 

Quelques gouttes de pluie viennent perturber cette montée qui se termine par un sentier caillouteux en arrivant au col de Leschaux à 2564m. Il est 11h45. Ce col est une petite échancrure de roche entre la Pointe de Leschaux, et l'arête menant à l'Aiguille du Bochor.

Un névé pentu descend sur le versant nord : je préfère prendre mon piolet en main, d'autant que la neige est gelée! Plus bas je retrouve un bout de sentier dans les schistes, et ensuite encore un gros névé, avant d'attaquer une remontée caillouteuse, et contourner la combe au milieu de talus fleuris. Les soldanelles sont nombreuses, ce qui prouve un printemps tardif. 

Des gentianes de Koch tapissent les prairies. Il y a plusieurs cascades à traverser, en essayant de ne pas se mouiller les pieds... et des gros éboulis à passer! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Statue du bouquetin à Pralognan : 

emblème du Parc National de la Vanoise.

 

 

 

Le refuge du Grand Bec à 2403m est situé dans un creux herbeux au pied de la pointe de la Vuzelle. 

J'y arrive à 13h30. 

 

Pour le moment il n'y a personne! Je reste une bonne partie de l'après midi à discuter avec le jeune et sympathique gardien... Un peu plus tard, un couple de randonneurs seniors arrivent. Nous serons trois dans ce refuge! Je suis seul dans un petit dortoir, et je peux m'étaler.

 

En face du refuge, très belle vue sur le vallon de Chavière avec le col au loin, et les Dents de la Portetta à l'avant. De l'autre côté, l'arête rocheuse du Grand Bec, et la Pointe du Vallonnet, dominent cet ancien cirque glaciaire.

 

Dans la soirée il pleut très fort, et il souffle un vent violent! 

 

Nous avons droit au Génépi offert à la fin du dîner.

 

 

 

Pralognan la Vanoise avant le départ :

dominé par le Grand Marchet, le Petit Marchet, 

et le Roc de la Valette à l'extrême droite.

 

 

 

Descente du col de Leschaux : le Grand Bec au fond.

 

Les rhododendrons en fleurs après les Granges.

 

 

des Soldanelles.

 

Refuge du Grand Bec, et Pointe de la Vuzelle. 

 

Vendredi 6 juillet 2012

 

Grand vent toute la nuit. 

 

 

Ce matin il ne pleut plus, mais le brouillard monte des vallées.

 

Je quitte le refuge un peu avant 8 heures. 

Le sentier descend dans les pâturages, et les champs de fleurs multicolores, il traverse une forêt de sapins jusqu'au hameau de Plan Fournier, et le chalet de la Golle, 1700m.

Ensuite nette remontée assez raide pour atteindre la Tour du Merle à 1973m, et à nouveau une belle descente dans les prairies, en passant par le chalet les Enclos du Seil. 

En descendant du refuge.

 

Le sentier en lacets serrés atteint la vallée et un barrage sur un petit lac. Il faut maintenant continuer sur un chemin assez plat le long du torrent jusqu'à Champagny le haut 1460m, et le refuge du Bois, Porte du Parc, où j'arrive à 13h. 

 

Ce village est essentiellement agricole, contrairement à son frère jumeau : Champagny en Vanoise, quelques kilomètres en aval beaucoup plus axé sur le tourisme, surtout le ski en hiver grâce à ses liaisons avec la station de La Plagne.

En milieu de journée, le refuge du Bois ressemble à un grand restaurant où on vient déjeuner sur les tables du jardin et profiter des chaises longues sur la pelouse. 

 

Dans l'après midi je vais me promener au hameau de Friburge par le "sentier de découverte"...

Sitôt revenu, le refuge a retrouvé son image de "refuge". Les touristes sont partis. Je suis même seul randonneur ce soir! A ma plus grande satisfaction, je peux choisir mon box, mon lit, et m'étaler une nouvelle fois! 

Le patron quant à lui, n'a pas l'air heureux... Il préfèrerait avoir cinquante randonneurs ici, plutôt qu'un seul! 

La saison tarde à arriver, et le mauvais temps n'arrange rien ; surtout que dans la soirée une forte pluie se met à tomber et les nuages bas envahissent vite toute la vallée! 

 

Qu'en sera-t-il demain?

 

Arrivé à Champagny le haut.

 

le refuge du Bois, côté jardin.

 

 

le hameau de Friburge.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une plaque en haut d'une porte cochère, nous apprend que dans le temps, les femelles de 1ère classe, de race tarentaise... concouraient.

 

 

 

 

 

Samedi 7 juillet 2012

 

Ce matin le ciel est bleu, le soleil brille, et l'air est frais en partant de Champagny et du refuge du Bois à 8h25. 

Le sentier grimpe sec plein sud au milieu des prairies en fleurs. 

 

 

Arrivé au chalet de Tovet, belle vue sur les trois grands sommets de la Vanoise : la Grande Motte, la Grande Casse, et le Grand Bec.

 

 

Au départ de Champagny le haut : 

vue sur la Grande Motte et la Grande Casse. 

 

L'alignement des 3 Grands : Grande Motte, Grande Casse, et Grand Bec.


 

A partir du chalet de Tovet, il n'y a plus de sentier visible, la trace se perd dans les herbes hautes : plus d'indications, plus de balisages. C'est du "hors sentier battu"... La carte Top 25 et indispensable, même s'il y a peu de chance de se perdre! Mais il faut éviter de piétiner les pâturages. Je retrouve un chemin presque plat un peu plus haut.

En remontant le long d'un torrent, je passe par les chalets de la Chiaupe, et après une longue montée en lacets, j'arrive au col de la Chiaupe 2492m à midi, entre la Roche de Mio et le sommet de Bellecôte. 

Il faut passer sous la télécabine qui monte au glacier, mais ne fonctionne pas l'été. 

De gros nuages ont envahi le ciel, et il souffle un vent froid.

 

Orchis de Fuchs.

Descente du col de la Chiaupe

 

 

 

Descente du col par les pistes, et en traversant plusieurs torrents et ruisseaux ; ensuite beau chemin fleuri de rhododendrons, d'arbustes, d'aulnes. Je rencontre les premiers promeneurs de la journée vers les chalets d'alpages de Pramain, et Pra Premier : le parking n'est pas loin!... 

En passant par le Grand Bois de sapins, j'arrive au Moulin, et ensuite à Peisey-Nancroix 1300m à 15 heures.

 

 

 

Je suis hébergé chez de "vieux" amis dans leur maison de vacances. D'ailleurs demain dimanche au réveil, il pleut!... et je m'octroie une journée de repos. Le ciel reste gris une bonne partie de la journée, et le soleil se montre et chauffe seulement en cours d'après midi. 

 

Je reprendrai mes étapes lundi... 

Peisey-Nancroix et le Massif de Bellecôte.

 

 

Lundi 9 juillet 2012

 

Je quitte Peisey-Nancroix de bonne heure. Le ciel est brumeux...

Je prends un sentier après les Lanchettes qui grimpe à travers bois, et atteint des chalets d'alpage avant d'arriver au col de la Chal à 2457m, au milieu des pistes de la station des Arcs.

Un chemin descend vers Arc 2000, et fait un large détour par le nord des arêtes de l'Aiguille Rouge. 

 

 

En voulant suivre un sentier baptisé : "circuit de découverte" (qui n'a rien de bien spécial à découvrir, par rapport aux autres sentiers), je me suis retrouvé au Planay ; un hameau à 1200m, où se trouve la Maison de la Réserve Naturelle du Haut Villaroger, où l'on m'assure qu'il y a de l'eau au refuge de la Turia, donc inutile de se charger... Ce refuge étant non gardé, il faut avoir son autonomie en nourriture, et j'avais fait mes provisions à Peisey.

 

Une nouvelle montée assez rude, mais agréable par les alpages fleuris et les sapins.

Par chance, le brouillard s'est volatilisé, et le soleil commence à chauffer! 

 

Chalet d'alpage.

La Pointe de la Turia

 

 

 

Un bruit d'hélicoptère se fait entendre, et j'aperçois quelqu'un plus haut me faisant des grands signes de reculer! 

J'ai juste le temps d'enlever mon sac à dos et de me plaquer au sol, la tête dans les rhodos... L'hélico est à une dizaine de mètres de moi, et descend au ras des pâquerettes!...  C'est un sauvetage! Une jeune randonneuse d'un groupe UCPA est blessée. 

Après son départ, entre le déplacement d'air, la poussière, la terre, le bruit, il me faut un moment pour me remettre sur pieds! 

Je rejoins le groupe et nous continuons ensemble. 

Un torrent à traverser, un névé, et nous voici au refuge de la Turia 2428m ; il est environ 15heures...

 

Ce refuge se trouve sur une crête en face de la Pointe de la Turia, et de la pente glaciaire du Grand Col à 2935m.

Centaurées

 

Le secours par hélico.

 

Le glacier du Grand Col 2935m.

 

Un couple de randonneurs est là. Contrairement à ce que l'on m'avait dit, l'abreuvoir est vide... et aucune goutte d'eau ne coule! Ce qui fait que les WC plus bas sont aussi à sec! 

Le randonneur est monté à la prise d'eau pour désengorger la crépine, et une demi heure plus tard, l'eau coule à flot et rempli l'abreuvoir. Heureusement! car les jeunes de 14, 15 ans de l'UCPA et leur monitrice sont douze... Ce sont aussi des estomacs, et je ne sais pas comment ils auraient fait cuire leur spaghettis, à moins d'aller chercher l'eau cent mètres plus haut!

Quant aux WC ils étaient dans un état lamentable en arrivant, alors imaginons avec du monde! 

 

Car du monde, il y en a... Nous sommes déjà quinze, et voila que vers six heures et demie du soir débarque une famille de hollandais : père, mère, et trois jeunes enfants, ne parlant pas un mot de français... 

Il y a vingt places ; c'est complet! 

Le refuge de la Turia

L'abreuvoir à sec (avant que l'eau coule), et le Mont Blanc au fond.

 

 

A tour de rôle, chacun fait cuire ce qu'il a amené... 

Les hollandais n'ont pas grand chose : croyant trouvé ici des repas ; mais ils auront quelques tranches de jambon et des pâtes en trop de l'UCPA...

 

Malgré tout, la nuit est calme : je m'endors sans difficulté jusqu'au lendemain 6 heures.

 

 

 

 

 

 

Il est regrettable que ce refuge, comme celui du Cuchet, soient laissés sans gardien! Les gens arrivent, s'entassent  dans des conditions de sécurité et d'hygiène qui laissent à désirer, sans contrôle de qui pourrait ne pas payer sa nuitée, etc... Tout cela à l'intérieur du Parc National où il pleut des interdictions pour un oui pour un non... 

 

 

 

Mardi 10 juillet 2012

 

Au réveil, le ciel est bleu, mais en cours de matinée les nuages arrivent et obscurcissent le paysage, de quoi craindre une averse... mais il n'en sera rien!

J'avais décidé de sortir des limites du Parc National de la Vanoise, en allant au Monal, parce que ce hameau vaut le détour, et continuer le lendemain sur ce versant. 

Dans un grand tour d'un massif montagneux, je pense qu'il faut aussi s'en éloigner pour observer de loin toutes ses facettes! 

 

 

Après avoir pris mon thé et mes tartines de pain, je suis l'un des premiers à partir du refuge à 7 heures.

Une belle descente m'attend dans les prairies en fleurs, et la forêt de mélèzes. Je rencontre un garde du Parc qui monte accompagné de deux ou trois ouvriers et leurs outils, pour réparer je ne sais quoi... Je l'informe que l'abreuvoir était à sec sûrement depuis plusieurs jours, et l'eau a été remise hier par un randonneur! 

 

J'arrive au village de La Gurraz à 9h : petite pause café dans le seul bistrot qui doit paraît-il fermer définitivement cette année!...

A 9h30 je repars par la route, sous un ciel de plus en plus nuageux et orageux. La descente mène en fond de vallée, sur un pont enjambant l'Isère à 1385m.

 

 Ensuite il faut remonter et suivre une dizaine de minutes la route de Val d'Isère, jusqu'au paravalanche des Pigettes. Sur la gauche, une petite route tranquille passe par des hameaux fleuris : le Franier, Chenal, la Combaz. 

En face, la vue sur toute la partie que je viens de descendre depuis le refuge de la Turia, est un peu obscurcie par la grisaille, mais j'aperçois La Gurraz et la cascade descendant du Mont Pourri, qui n'a plus le débit que j'avais connu... 

 

Dans la montée au Monal, 

le hameau de la Gurraz à droite et la cascade à gauche

 

La Gurraz

 

 

 

Le Mont Pourri se détache au dessus des alpages 

en approchant du Monal.

Le Monal

 

Il est seulement 11h30 lorsque j'arrive au Monal 1874m. Je pensais vraiment mettre plus de temps! 

Un timide rayon de soleil perce les nuages. 

Tout le secteur du Monal, les chalets et le lac du Clou, sont des sites classés et protégés. En ce début juillet la floraison est intense. Le hameau lui même est composé de quelques maisons habitées seulement l'été ; les propriétaires sont soumis à des règles strictes concernant les travaux. 

 

L'étang et le Mont Pourri.

 

L'après midi le ciel se dégage et le soleil chauffe.

Je décide de laisser mon sac au refuge, et monter en 1heure 20 par la forêt de sapins, et les pâturages, jusqu'au hameau en ruine du Clou, et plus loin au lac du Clou à 2373 m.

Très belle vue à l'est sur la chaîne frontalière : la pointe des Chamois, et le glacier des Balmes. De l'autre côté le Mont Pourri est omniprésent depuis la montée au Monal.

 

Le Clou : hameau en ruine! 

et le lac. 

 

Un ruisseau se faufile entre les chalets.

 

 

 

 

 

Un Lis Martagon. 

Quelques fleurs...

Gentianes printanières et fleurs des champs.

 

Coquelicots ou pavots?

 

Une pensée...

 

 

Gentianes jaunes devant le Mont Pourri.

Cytises

 

 

Dryades 

 

 

Céraistes.

 

Une bonne heure pour redescendre, et de retour au refuge en fin d'après midi ; le hameau s'est vidé de ses touristes. 

Quatre randonneuses sont arrivées, et c'est tout! 

Il y a la douche chaude au refuge, mais sans lumière... Il faut donc laisser la porte de la cabine ouverte pour y voir un peu clair! 

Les toilettes sont à l'extérieur : la cuvette des WC accessible en montant deux marches, comme pour monter s'asseoir sur un trône... 

Dîner quelconque : les crozets sont trop cuits et secs! 

C'est pourtant ici que je paie le plus cher! 45€ la demi pension.... 

 

 

Le Monal est un lieu paradisiaque le soir quand on se retrouve entre randonneurs ; on est les seuls habitants du hameau... Le coucher de soleil est magnifique, et donne une couleur particulière à la prairie, aux fleurs, et aux sapins! 

 

Le soir au Monal : calme et silence...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mercredi 11 juillet 2012

 

Temps nuageux et brumeux! 

Je ne sais pas du tout la durée de cette étape : je vais continuer sur ce sentier balcon versant opposé à la Vanoise, pour voir les sommets d'en face.

L'envolée du brouillard tarde à venir ; il est presque 9 heures, je me décide enfin à partir... Les quatre randonneuses, ne semblent pas pressées d'aller voir le lac du Clou, comme elles l'avaient prévu hier. 

 

Je remonte donc par le chemin sous les mélèzes, et sapins, qui passe ensuite au hameau du Fénil plus bas. Une piste assez large grimpe tranquillement avec vue sur la vallée uniquement : au delà de 2000m les sommets sont dans les nuages! Tant pis pour le Mont Pourri... Au torrent le Nant Cruet, je quitte la piste pour suivre le sentier remontant dans les pentes d'herbes et de rhodos.

Sur le rocher du Carroley.

 

 

Le rocher du Carroley.

 

 

Joli balcon, mais dommage que l'horizon soit bouché... Je continue jusqu'au chalet bergerie de la Davie. A partir de là il n'y a plus grand chose à suivre! Le sentier se perd dans les pâturages, des traces de troupeaux partent dans tous les sens... Il faut avoir du flair pour ne pas partir n'importe où, car plus bas il y a des barres rocheuses! 

 

Ruines des chalets la Revirette, 

et le Dôme de la Sache et le Mont Pourri dans les nuages.

Le lac du Chevril et Tignes au loin.

 

Je continue perpendiculairement à la pente. Tout en bas j'aperçois le lac du Chevril, et Tignes au dessus dans la grisaille.

Certains passages sont assez scabreux, et pour tout arranger il se met à pleuvoir! En peu de temps je suis trempé.

 

J'avais repéré des granges où j'aurais pu faire étape vers le Franchet ou le barrage du Saut, sans savoir si cela est vraiment possible, et très aléatoire même par beau temps, mais maintenant çà m'a coupé l'envie, et je me suis dit qu'il valait mieux continuer vers Val d'Isère où je trouverai plus de "ré-confort"... 

 

La pente d'herbe mouillée, me conduit sur la route et au hameau de La Reculaz 1800m, au bord du lac du Chevril où se trouve un hôtel "les Séracs". 

Je n'aurai pas besoin d'aller jusqu'à Val d'Isère!... 

 

Il est 15 heures. Je peux vider mon sac et faire sécher ce qui est mouillé. La pluie continue à tomber une bonne partie de l'après midi, et vers 19h après une accalmie le soleil fait une apparition! 

Campanules.

Près de La Reculaz le soir.

 

Jeudi 12 juillet 2012

 

Grand beau temps ce matin, mais un peu de brume flotte autour des sommets! 

Départ de la Reculaz à 8 heures.

Je monte par un sentier qui coupe les lacets de la route. J'arrive au parking et barrage du Saut à 2280m. Il est 9h30.

A partir de là on entre dans la Réserve Naturelle de la Grande Sassière, lieu réglementé pour être préservé. 

 

 

 

 

Les chalets du Saut. 

La Grande Motte et la Grande Casse émergent de la brume matinale.

 

 

 

Je prends le sentier derrière les gros rochers, rive gauche du torrent et du barrage, et continue par une légère montée dans les prairies en fleurs. Sur l'autre rive, le chalet de la Sassière est entouré d'un tapis de trèfles roses... 

Plus loin en contrebas, le lac de la Sassière s'étend au pied des glaciers, où la Tsantéléina se mire. 

 

Le glacier des sources de l'Isère, vu du col de la Bailletta.

Tapis de fleurs de trèfles au plan de la Sassière. 

 

 

Le lac de la Sassière et la Tsantéléina. 

 

 

Le chemin fait une large courbe et passe par des éboulis, et pierriers. Ensuite quelques lacets traversent deux ou trois névés, pour arriver sur un plateau de roches morainiques, au bout duquel se trouve le col de la Bailletta à 2852m. 

11h30, il fait très beau et chaud! Deux randonneurs font leur pause...

 

 

En me retournant, la vue est très belle sur l'Aiguille de la Grande Sassière, et en face au loin la route du col de l'Iseran, et sur la gauche l'Aiguille Pers, la Grande Aiguille Rousse, et les glaciers des Sources de l'Isère.

 

 

Au col de la Bailletta 2852m. 

 

 

 

Je repars au bout d'une demi heure ; maintenant c'est la descente caillouteuse avec le lac de la Bailletta tout proche. Un peu plus bas le sentier dans les pentes d'herbes mène au hameau du Fornet 1930m, proche de Val d'Isère. Il est 13h20. Pause casse-croûte.

 

Je repars à 13h40 en suivant la route. Le stop ne marche pas : peu de voitures passent par là à cette heure, et il ne faut qu'une quarantaine de minutes pour atteindre le Pont St Charles, et le parking...

 

A partir de là, le sentier remonte par les gorges de Malpasset, assez étroites par endroits ; l'Isère coule à gros débit quelques dizaines de mètres plus bas!

 

Marmottes familières.

 

Descente vers le Fornet : dans le fond à gauche la Pointe de la Sana, 

et à droite la Grande Motte et la Grande Casse.

 

 

Passage dans les gorges de Malpasset.

 

 

Arrivé sur un plateau herbeux, le refuge du Prariond est en vue! De nombreuses marmottes gambadent dans l'herbe sans craintes, ce qui fait la joie des enfants... 

 

 

 

 

Refuge du Prariond tout en bois, et balcons pour chaque dortoir!

 

Doronics. 

Il est 15h20 lorsque je pose mon sac au refuge 2324m.

Je profite du beau temps pour faire un tour sans sac à dos jusqu'à la moraine des sources de l'Isère.

 

Vers les Sources de l'Isère.

 

L'ambiance est familiale  : parents, enfants, et grands parents dans ce refuge loin d'être plein... 

 

Vendredi 13 juillet 2012

 

A 7 heures du matin, grande surprise : tout est gris, il tombe une petite pluie fine, et on ne voit rien!

Moi qui pensait monter aux cols de la Galise ou de la Lose pour voir l'autre côté de la frontière... çà me paraît bien compromis!

Nous sommes quelques uns à espérer que cela va se lever un peu.

 

Vers 9 heures un semblant d'éclaircie nous incite à mettre le nez dehors : nous sommes quatre ou cinq à partir sans les sacs.

Le sentier boueux grimpe en zig-zag. La bruine reprend et le brouillard continue sa montée de la vallée! 

Un bouquetin sur une pente a l'air de se demander ce que nous faisons là... 

 

Montée vers le col de la Lose.

 

 

un bouquetin égaré?

Heureusement des gros cairns sont visibles de loin : par moments on ne voit plus de traces, et il faut grimper dans les pierriers et les schistes, plusieurs gros névés à traverser, dont un en dévers d'où on ne voit pas le bas de la pente...

 

Je pense ne pas être loin du col de la Lose 2957m, mais je ne vois rien, et par ce temps le Grand Paradis doit être totalement caché! 

Je décide de faire demi tour : les autres feront de même après s'être concertés. 

 

Près du col de la Lose, les portes du Gran Paradiso semblent fermées!

 

Descente par le même chemin, et de retour au refuge du Prariond à 11h20, mouillé et frigorifié...

Je prends le temps de manger une omelette, et boire un café.

 

A midi et demie je repars, cette fois en direction du Pont St Charles comme hier. Ensuite la route pour le Fornet, et j'arrive à Val d'Isère à 14 heures. C'est la grisaille, il pleut et ne fait pas chaud! 

Il n'y a pas grand monde : certains peuvent s'en réjouir, mais pas les commerçants...  

 

En juillet et par mauvais temps, 

Val d'Isère c'est plutôt Val désert... 

 

Ah! vive Val d'Isère en hiver,

ses pistes, ses skieurs et skieuses...

c'est autrement plus attrayant! 

 

 

Dans la soirée, la pluie redouble d'intensité, et je ne sais pas comment a pu avoir lieu le feu d'artifice, et le bal?...

 


 

 

Samedi 14 juillet 2012

 

Je voulais faire mon étape normale jusqu'au refuge de la Femma, mais la pluie n'a pas cessée de la nuit, et ce matin çà continue!

Je n'ai pas envie de faire une journée de 6 ou 7 heures de marche avec ce temps, et surtout de passer le col de la Rocheure à 2915m. 

La météo annonce un refroidissement général et la limite pluie, neige à 2400m...

 

N'étant pas pressé, et souhaitant faire ce tour de la Vanoise dans de bonnes conditions, je reste ici aujourd'hui, espérant un jour meilleur demain?.... mais dans l'après midi le soleil se montre!

Val d'Isère en fin d'après midi : beau temps annoncé pour demain...

 

 

Dimanche 15 juillet 2012

 

Apparemment c'est mal parti pour l'amélioration annoncée hier!...

A 7 heures du matin, nuages bas et pluie fine!

 

Une navette gratuite fait la liaison entre Val d'Isère et le parking du Manchet. Je m'économise deux kilomètres inutiles sur une petite route... départ du parking (1915m) à 9 heures. La pluie a cessé, le ciel est toujours nuageux, mais semble s'éclaircir par endroits... 

 

Je prends le large chemin au dessus de la rive gauche du ruisseau de la Calabourdane, et je continue sur la droite par le sentier du tour du Mont Roup et la Croix du Pisset.

En passant près du chalet du Charvet, je m'aperçois que je ne vais pas être seul pendant un bon moment! En effet, j'avais oublié le fameux "Ice Trail de Tarentaise"... comme son nom l'indique, grimpe très haut et frôle les glaciers ; réputé être le plus haut trail d'Europe! 

Une énorme tente est dressée non loin du chalet, pour servir de repos, de soins, et de ravitaillement. Il faut savoir que le départ a été donné à 4 heures du matin à Val d'Isère sous la pluie! Il neigeait au dessus de 2400m, et les températures étaient négatives avec un vent violent. 

 

La moraine au pied du glacier des Barmes de l'Ours.

 

 

Les "trailers" continuent de passer! A un moment il y a même deux hommes, gilets fluos, qu'on ne risque pas de rater, et font office de commissaires de course, plantés là depuis très tôt ce matin, ils essayent de se réchauffer comme ils peuvent! L'un d'eux m'annonce que le premier coureur est sur le point de franchir la ligne d'arrivée... 

 

Le col de la Rocheure est en vue au loin.

 

Parmi ceux qui font ce trail, beaucoup ont paraît-il abandonné... Il est 10 heures du matin, et les meilleurs sont déjà passés par là depuis longtemps! Cependant jusqu'au col de la Rocheure, je vais être doublé par des dizaines de coureurs hommes et femmes, qui grimpent à bonne allure mais sans courir! Un salut, un bonjour, de temps à autre, quand le souffle n'est pas coupé! 

Avec mon sac à dos et le piolet dessus, je ne vais pas rivaliser : le but n'est pas là, et je ne suis pas entraîné pour cela!...

 

Pendant un moment je m'écarte volontairement du sentier pour passer au pied du glacier des Barmes de l'Ours. Un peu plus loin, un lac, et encore un autre plus haut dans lesquels se reflètent les rochers du Génépy le long de l'arête menant à la Pointe de la Sana. Quelques trouées dans les nuages laissent apparaître des coins de ciel bleu, mais les sommets sont encore bien encombrés! 

 

 

Un lac sous les rochers du Génépy.

 

 

Les pentes d'herbe font place aux pierriers et aux schistes. Le ciel se dégage bien! Belle vue sur le rocher du Charvet, les arêtes du Génépy. Encore un effort pour la dernière montée au col de la Rocheure à 2915m ; il est 13h10.

 

 

Le lac au col de la Rocheure, et les Pointes du Chatelard.

 

Je suis passé maintes fois par là, et je suis toujours émerveillé par ce paysage : la montée au col assez rude, caillouteuse et sèche, et de  l'autre côté les pentes enneigées, le lac de la Rocheure gelé. 

A gauche la Pointe de la Sana, la Grande Motte ; au loin la Grande Sassière où je suis passé ces derniers jours.

En face, la Pointe Méan-Martin, et les Pointes du Chatelard semblent être posées sur la neige et le lac, alors que le vallon de la Rocheure les sépare. 

 

 

Les coureurs continuent de passer au col, et son en admiration devant le panorama! L'un d'eux accepte même de me prendre en photo! Mais il ne fait pas chaud ici, non pas du tout : 0° c'est peu! et en plus je suis en short ; alors mieux vaut ne pas traîner trop longtemps! 

Eux continuent sur la crête en direction du Fond des Fours. 

 

S'il n'y avais pas eu les "trailers" tout au long de cette journée, je n'aurais rencontré personne! Aucun randonneur...

 

 

 

 

 

 

Arrivé au col de la Rocheure, et le lac.

 

Renoncules des montagnes.

Gentianes de Koch. 

 

Après une demi heure de pause à l'abri du vent froid, il faut traverser les deux ou trois névés, et continuer dans les pierriers et le sentier qui descend dans le vallon de la Rocheure. Je retrouve petit à petit un peu d'herbe, des fleurs, l'alpage, les vaches, et les marmottes, en arrivant au refuge de la Femma 2340m, à 14h30...

Le refuge de la Femma

Marmotte et marmotton. 

 

La douche chaude, même brève, est bienfaisante! 

Ce soir il n'y a pas grand monde au refuge : quatre anglais, un couple avec deux enfants, et quatre autres randonneurs. 

Je suis  tout seul dans un dortoir de quatre lits...

 

Excellent et abondant dîner : le meilleur depuis le début! Le Marc de Savoie est offert! 

La gardienne est ici depuis près de 20 ans... elle connaît les besoins des randonneurs.  

Devise affichée dans le refuge : "Quand on prend la météo, on ne prend pas le sac à dos"! 

 

 

Lundi 16 juillet 2012 

 

Il a dû pleuvoir cette nuit, et une belle couche de poudreuse et collée sur les pentes à partir de 2500m. C'est peut être ce qui a dégagé le ciel : ce matin c'est grand beau temps... frisquet, mais beau!

 

Départ de la Femma à 8h40.

 

Je remonte au col de la Rocheure 2915m, exactement où je suis passé hier, mais aujourd'hui pas un nuage dans le ciel. Le soleil ne parvient pas encore à chauffer l'atmosphère. Les névés autour du col sont gelés, et la couche de poudreuse est bien fixée sur les rochers.

 

Le lac de la Rocheure

 

Couche de poudreuse gelée.

Au col : le Mont Pourri, la Grande Sassière, et le Mont Blanc.

 

 

Le panorama est encore plus merveilleux qu'hier... Je fais le tour du lac pour avoir des photos de plusieurs endroits. Dans l'enfilade lointaine du vallon de la Rocheure, se dégage une partie des glaciers de la Vanoise, d'où émerge le dôme de Chasseforêt, et le sommet de la Dent Parrachée... Plus près de moi, la Pointe de la Sana, la Grande Motte, le Mont Pourri en arrière plan, la Grande Sassière, et en toile de fond le Mont Blanc! 

 

Au dessus du lac de la Rocheure, vue sur les glaciers de la Vanoise, avec la Dent Parachée, et le Dôme de Chasseforêt.

 

 

 

Dans le cercle des glaciers disparus....

 

La Pointe de la Sana, son glacier disparu... et la Grande Motte.

Méan-Martin et un autre lac près du col du Pisset.

 

Je fais des allers retours sur les névés et les pierriers pour prendre des photos, et prendre aussi mon temps! 

De toutes façons cette étape n'est pas longue. Le temps est superbe, pas un nuage, ni un souffle d'air. Personne alentour, des chamois gambadent sur les pentes à distance...

 

Quelques passages en dévers dans les schistes et les névés pour remonter au col du Pisset 2958m. 

 

Le rognon glaciaire de la face nord de Méan-Martin, n'existe plus, et une partie du glacier n'est plus qu'un névé depuis quelques années, qui laisse place en fin de saison à la moraine caillouteuse... Une pente de neige descend du col du Pisset : ancien glacier des Fours.

Des petits lacs se sont formés par la fonte des neiges, et les eaux de pluie. 

 

Une trace marquée par des cairns, suit le torrent des Fours le long du pierrier, et arrivé sur un terrain assez plat recouvert d'herbe rase, un sentier mène dans un passage étroit.

Ce qu'il reste du glacier des Fours en descendant du col du Pisset.

 

Au Plan des Fours, Mont Blanc et Grande Sassière toujours en vue.

 

 Descente dans un ancien verrou glaciaire pour atteindre le refuge du Fond des Fours à 2537m, et il n'est que midi et demi... mais trop tard pour aller plus loin. D'ailleurs ici c'est très bien : on est au milieu de la verdure, des fleurs et des marmottes ; vue sur la Grande Sassière, le Mont Blanc au loin, et devant la célèbre face de Bellevarde au pied de laquelle on devine Val d'Isère. 

Derrière nous, le sommet de Méan-Martin apparaît encore.

 

Les trois chalets du refuge du Fond des Fours.

 

 

 

Une nouvelle nuit dans un refuge quasiment vide! Nous sommes 6, pour 44 places!... 

 

Près du refuge, la Pointe Méan-Martin apparaît encore...

 

 

 

Les fleurs du jour..

Gentianes printanières

Renoncules

Saxifrages étoilées

Silènes

 

 

Mardi 17 juillet 2012

 

Grand beau temps!

Départ du refuge du Fond des Fours à 8h10.

Le sentier grimpe assez raide mais sans difficulté pour arriver en une heure au col des Fours à 2976m. 

 

Ici aussi, panorama magnifique sur la Grande Casse, la Grande Motte, et l'autre côté de la chaîne des glaciers des sources de l'Arc à la Ciamarella, et l'Albaron.

 

L'enneigement est très important sur ce versant, ce qu'il reste du glacier de la Jave. Les nouvelles cartes TOP25 l'appellent maintenant "ancien glacier"...

Il faut suivre la trace des précédents randonneurs dans ce grand névé en pente, avec le lac du Grand Fond juste en dessous! 

"Glissade interdite"... 

 

 

Au col des Fours vue des glaciers à l'Albaron.

Le lac du Grand Fond

 

 

Beaucoup plus  bas on retrouve les pentes d'herbe, et les premiers groupes de randonneurs qui montent : le parking n'est pas loin.

Le lieudit "Pont de la neige" est en effet un espace de stationnement sur la route du col de l'Iseran, entre Val d'Isère et Bonneval sur Arc.

Cette étape me fait passer de la Tarentaise à la Haute Maurienne. 

 

Je continue une vingtaine de minutes sur cette route jusqu'au pont de l'Oulietta, pour trouver la piste à gauche tout d'abord assez raide. Je vais suivre pratiquement jusqu'au refuge du Carro, ce sentier balcon de Haute Maurienne, qui est une vraie merveille, avec sa vue sur la vallée de l'Arc. D'ici on aperçoit même Bessans! 

 

Ce chemin devient très agréable, puisqu'il suit la courbe de niveau pendant un long moment! 

 

Tous les sommets environnants se détachent : je revois Méan-Martin sous une autre face, la pointe des Bufettes, et en face sur l'autre versant de l'Arc, les glacier du Vallonnet au pied de l'Albaron, la Petite Ciamarella, le glacier des Evettes, le Grand Méan, le glacier des Sources de l'Arc, etc.... 

 

Il y a des Edelweiss, que j'essaie de photographier en vain : le vent fort sur ce plateau rend la photo floue!

 

Le sentier balcon, l'Albaron et les glaciers

 

Le sentier contourne le vallon au pied de l'Ouille Noire, et remonte au refuge du Carro à 2760m ; il est 14h50.

 

 

 

 

Descente de l'ancien glacier de la Jave.

 

 

Céraistes.

 

 

 

Les sommets enneigés se reflètent dans le petit lac du Plan des eaux.

 

Le Plan des eaux

 

Arrivé au refuge du Carro

 

J'ai le temps de laisser le sac à dos au refuge et faire un petit tour au bord des lacs noir et vert... Le paysage est magnifique malgré les nuages qui s'amoncellent et le vent froid...

 

A l'intérieur du refuge l'ambiance est chaleureuse ; la douche chaude sans jeton, bienfaisante, les gardiennes sympathiques, et la tarte aux myrtilles sortie du four depuis peu, excellente! 

 

Le dîner très bon et copieux.

Nous sommes seulement une douzaine dans ce grand refuge refait à neuf depuis quelques années.

 

Je suis dans un dortoir de six lits avec trois autres randonneurs!

 

Le refuge et le lac noir, pourtant bleu...

Lac blanc, lac noir séparés par un talus morainique.

 

Le lac blanc et la Grande Aiguille Rousse.

 


 

 

 Mercredi 18 juillet 2012

 

7 heures du matin, nous sommes debout!

Il fait très beau : une belle et grande journée s'annonce.

 

Départ du Carro à 8h30. 

 

Les trois randonneurs du dortoir et moi, nous avons décidé de passer par le col des Pariotes, au lieu de descendre directement vers l'Ecot.

 

Pas de sentier : nous suivons les cairns par les grandes dalles de roche, de granit, les éboulis morainiques, et les pierriers...

Nous arrivons au col des Pariotes 3034m, en une heure.

Petite pause pour observer des chamois sur la pente de l'Ouille des Pariotes. 

 

 

L'Ouille noire se reflétant dans une mare en montant au col des Pariotes.

 

 

Le glacier des sources de l'Arc, le col de Trièves, et le Mulinet.

 

 

Nous sommes en face de ce qui était il y a encore peu de temps, un grand cirque glaciaire.

A notre gauche la Levanna la plus proche, l'Occidentale, et derrière la Levanna Centrale, et l'Orientale sur l'arête frontalière. Un peu plus loin, le Roc du Mulinet ; aux pieds de tout cela, ce qu'il reste du glacier des Sources de l'Arc... Ensuite la Petite Ciamarella, et l'Alabaron.

 

Le grand beau temps nous permet de voir les Ecrins enneigés : la Barre et la Meije.

 

Descente du col des Pariotes.

 

 

 

Au col des Pariotes, 3034m.

 

La descente de ce col est beaucoup plus problématique que la montée! 

Nous avons des difficultés à trouver le passage, et les cairns sont rares. Il faut contourner largement à gauche sur les rochers, les éboulis, en évitant de nous retrouver sur des barres rocheuses infranchissables! 

 

 

 

 

 

Un névé très pentu à descendre... et à nouveau des blocs, et des pierriers, avant de retrouver un terrain plus verdoyant, et moins abrupt. Une pancarte indique les sources de l'Arc, mais en fait ce n'est que la fin du sentier, et après c'est la moraine et le glacier...

 

Nous continuons dans l'autre sens : direction la vallée, en longeant l'Arc, torrent de plus en plus impétueux. Nous atteignons les alpages, les prairies, les chalets de la Duis, et de la Tulière. Maintenant un large chemin plat, reposant pour les pieds et les jambes, nous mène à l'Ecot 2030m, à 14h15. 

 

Des chalets en descendant vers l'Ecot.

 

L'Ecot.

 

L'Ecot

 

 

A 15h30, je repars avec la randonneuse qui était avec nous depuis le Carro. Après avoir traversé le pont St Clair, nous prenons le chemin contournant un parking. Nous voulions monter par la cascade de la Reculaz, mais l'emplacement de stationnement était en cul de sac : des arbustes, et des hautes herbes barraient le passage! 

Nous n'avons pas trouvé le sentier... 

On me dira plus tard, qu'il fallait continuer dans les herbes pour trouver le départ du sentier à John... Visiblement il n'est pas indiqué par un panneau sur le terrain volontairement ; le passage dans les gorges étant délicat et dangereux par temps de pluie!...

 

Tant pis! nous montons par le chemin fleuri qui grimpe raide, et nous croisons des dizaines de randonneurs-touristes venus aux Evettes passer cette belle journée estivale...

 

Arrivés au refuge des Evettes 2590m à 17h20.

 

Le refuge des Evettes et le glacier du Mulinet.

 

Très bon accueil, tout comme hier au Carro, par les jeunes et sympathiques gardiennes...  

Je ne peux résister à l'un des "pavés aux myrtilles". Décidément les tentations sont toujours présentes en montagne! 

 

 

Ce hameau était à l'abandon à la fin des années 60. Je l'ai connu en ruine tout début 80. 

Il est restauré depuis une vingtaine d'années par quelques familles qui y viennent l'été. Habitat traditionnel : murs de pierre et toits de lauze. Il fait partie avec Bonneval d'un ensemble classé parmi les plus beaux villages de France.

 

Nous faisons une pause casse-croûte, et allons prendre un café "chez Mumu"... bar, restaurant terrasse, dans un chalet réaménagé depuis peu de temps! 

 

Les deux jeunes vont retrouver leur voiture au parking et rentrer chez eux... 

 

 

Une variété de Centaurée.

 

 

 

Le merveilleux cirque des Evettes, 

avec la Petite Ciamarella, l'Albaron derrière le Pic Regaud, 

et le lac des Pareis. 

 

Ma coéquipière du jour se demande si je vais pouvoir dîner dans moins de de deux heures!!!...

Mais bien sûr! je fais même honneur au repas... Minestrone, bœuf bourguignon, Polenta, fromage, gâteau, et le génépi offert par la gardienne!.

 

Coucher de soleil sur la grande et la petite Ciamarella.

 

 

Nous sommes "encore seulement" une douzaine de randonneurs dans ce refuge d'une soixantaine de place... ce qui semble confirmer comme chaque jour, que la Vanoise est surtout fréquentée par des promeneurs à la journée!

 

 

 

Jeudi 19 juillet 2012

 

Il fait très beau... 

Je quitte le refuge des Evettes vers 8h30, pour faire le tour de ce grand cirque glaciaire. Le lac des Evettes, tout comme le lac du Grand Méan un peu plus haut, sont la conséquence du retrait des glaciers : la fonte crée des lacs entourés par les moraines.

Sur les pelouses rases coulent les méandres des ruisseaux, qui se déversent en cascade sous le pont de la Reculaz...

 

Le cirque des Evettes

Un coussin de Silènes au milieu de la moraine.

 

Au pied du glacier des Evettes.

 

Je rejoins le sentier près du refuge à 10h15. 

Le temps devient nuageux, et je prends le même chemin qu'hier.

Passage au hameau de l'Ecot, et je continue par le sentier fleuri jusqu'à Bonneval sur Arc 1860m : il est tout juste midi et demi...

 

Jardin de Lupins... 

 

 

 

 

 

 

 

Je vais au chalet refuge du CAF ; la gérante me donne par téléphone, le code pour rentrer, et passera dans la soirée encaisser ma nuitée. Je suis seul, et personne d'autre ne vient ici ce soir... 

 

Bonneval sur Arc, avec son architecture traditionnelle de montagne, ses maisons aux murs de pierre, toits de lauze, ses 250 habitants, est un village possédant le label  "Plus Beaux Villages de France". Le pastoralisme est toujours présent ; en été, l'agriculture et le tourisme font bon ménage, mais je trouve que l'hiver l'aspect est différent, et donne la sensation d'un village du bout du monde... 

 

 

à l'Ecot.

 

 

 

Le sentier de l'Ecot à Bonneval.

 

Le Vieux pont à Bonneval.

 

Jour des foins! 

Habitat traditionnel.

 

Bonneval sur Arc.

 

 

 


 

Au départ de Bonneval.

 

Vendredi 20 juillet 2012

 

Je me lève à 6h30... 

Coup d'œil à la fenêtre : le ciel est très nuageux, les sommets sont cachés!

 

...et si j'allais prendre mon p'tit déj à Bessans, en suivant le chemin du Petit Bonheur?...

 

Je pensais monter par le sentier assez ardu, passant par le torrent des Roches, et le chalet du Molard,... mais vu le temps couvert et le brouillard qui se développe, je ne vois pas l'intérêt de faire 600m de D+ pour en redescendre 700 à Bessans... sans avoir de visibilité là-haut! 

Donc mon plan B est très simple : suivre la vallée par le chemin du "Petit Bonheur".

Je quitte Bonneval à 7h40, et à la sortie du village, ce chemin très agréable, tout plat, au milieu des champs, par le Rocher du Château, proche d'un ruisseau, passe par le hameau du Villaron et arrive à Bessans 1700m à 9h30...

 

Reflets dans une mare.

Le rocher du Château.

Sur le chemin du Petit Bonheur...

 

Arrivée à Bessans

 

Les nuages se sont dissipés, la brume s'est envolée, et le soleil commence à chauffer. 

Je m'installe à la terrasse d'un bar restaurant en face de la Poste, et l'on me sert un petit déjeuner pantagruélique! Thé, pain, beurre, miel, yaourt, fromage, fruits, tout çà pour 6 euros..... (J'ai bien fait de venir).

Du coup, je repars de Bessans à 10h45 comme un touriste après avoir fait un tour dans le village.

Bessans est très fréquenté l'hiver : des larges pistes de ski de fond s'étendent dans les vallées environnantes, Avérole, Ribon, et chemin du petit bonheur... La randonnée en raquettes à neige est aussi à l'honneur sur ce plateau de haute Maurienne.

 

La piste passe par les champs et les près de fauche. Il est 11h50 lorsque j'arrive au hameau du col de la Madeleine.

Maintenant fini la marche sur le plat, il va falloir grimper en plein soleil! 

Quelques sapins font un peu d'ombre, mais très vite le sentier grimpe en lacets dans les pâturages en fleurs! Belles vues sur la vallée et les sommets environnants : la Pointe du Charbonnel, la Pointe de Ronce. 

 

Près du col de la Madeleine.

L'alpage vers Vallonbrun.

 

J'arrive au refuge de Vallonbrun 2272m à 13h15. Très beau bâtiment de pierres et lauzes. 

 

Le petit déj s'étant en partie volatilisé pendant la montée, je fais une petite pause casse-croûte, et à 14h je prends le sentier sans le sac, en direction de la Pierre aux pieds... Une montée d'une heure quinze, assez raide dans la partie terminale, pour atteindre ce site Protohistorique à 2750m, au pied de la combe du Grand Roc Noir. 

 

La Pierre aux pieds face à la Pointe du Charbonnel.

Détails des pieds sur la roche.

 

Détails

 

La Pierre aux pieds est une énorme roche gravée au Néolithique : elle est constituée de traces de pieds humains de petites tailles, probablement d'enfants... mais reste une énigme pour la science!

Asters des alpes. 

Oeillets Sylvestre.

Le refuge de Vallonbrun. 

 

Je redescends en une heure au refuge. Le ciel se recouvre à nouveau...

La douche chaude est bienfaisante. Il y a deux autres randonneurs : deux seniors qui font le GR® 5 jusqu'à Modane.

 

Dans la soirée il pleut et le brouillard remonte de la vallée! 

 

 

Samedi 21 juillet 2012 

 

Je suis debout à 6h30.

Dehors on ne voit rien, les sommets ont disparu : on ne sait plus si on est vraiment en montagne! 

Après le petit déjeuner, les deux autres randonneurs et moi, nous partons dans le brouillard et une pluie fine ... Quelques centaines de mètres plus loin, nous devons traverser un torrent bouillonnant sur une planche mouillée. Le sentier herbeux en balcon est trempé, et la vallée cachée dans la brume. 

Avant de passer près du refuge du Cuchet, les deux seniors décident de faire une pause dans ce refuge non gardé mais ouvert. Nous nous retrouverons au Plan du Lac.

Je préfère continuer! mouillé pour mouillé, si je m'arrête j'aurai du mal à repartir! D'ailleurs mes pieds commencent à être trempés...

 

Une pancarte indique : refuge du Plan du Lac 4h15, et dix mètres plus loin une autre indique 4h40... Il y a comme un problème!

Un peu plus bas dans la descente une autre pancarte dit 3h pour le Plan du Lac..... Encore plus loin, il est marqué 4h.... 

Ils ont dû mélanger les panneaux ; le pire c'est qu'ils ne s'en rendent même pas compte ; espérons autrement qu'ils auraient remis de l'ordre! Enfin c'est n'importe quoi! 

 

Un chalet d'alpage

 

 

Le chemin continue en descente et passe par des chalets dans la prairie embrumée. Ensuite la forêt de sapins, et une lente remontée sous la crête de la Turra, près des chalets d'alpages et les troupeaux de vaches.

 

Le brouillard s'est atténué, et les nuages se dispersent... Je veux faire une petite variante qui va me rallonger, mais vaut le coup maintenant que le soleil à l'air de se montrer!

 

Donc à l'altitude 2430m, je remonte par une trace dans la combe d'herbe jusqu'au col de Lanserlia à 2774m.

 

Derrière le col en contrebas dans la descente, plusieurs petits lacs ; les uns entourés de prairies et de fleurs, et d'autres aux contours rocailleux et terreux. Paysage calme, serein...

 

 

L'un des lacs Lanserlia et le Grand Roc Noir.

 

 

La Grande Casse dans les nuages vue du lac Lanserlia.

 

Delphiniums 

 

Dans la montée au col de Lanserlia.

 

 

L'autre lac et la Pointe Lanserlia.

 

 

Descente entre le vallon de la Rocheure et Plan du Lac.

 

Je continue la descente le long d'un torrent, par le Grand Vallon et en suivant les cairns. J'arrive dans les pâturages où se trouve un énorme troupeau de brebis, et j'ai même l'avantage de faire connaissance avec deux gros Patous... Quand il y a ces chiens dans un troupeau, l'important est de les ignorer. Il ne faut surtout pas se diriger vers les brebis, même si elles sont sur le sentier! 

Je m'éloigne en contournant le troupeau, quitte à faire du chemin et des dénivelées en plus... Les chiens aboient de loin ; je me suis retourné pour les regarder, eh bien l'un des deux Patous a couru en aboyant jusque derrière moi... j'ai continué à marcher normalement, sans lui jeter un regard! Il ne faut surtout pas se précipiter ; il est reparti vers son troupeau. Il voulait me faire remarquer que je n'ai rien à faire au milieu de ses brebis, surtout avec un bâton et un piolet sur le sac ; je dois filer en m'éloignant le plus possible! 

 

La réaction des ces chiens est logique et normale : ils sont fait pour garder un troupeau, et n'admettent pas la présence d'intrus, même s'ils font la différence entre un loup et un randonneur! 

Souvent des gens sont gravement agressés par des Patous, parce qu'ils s'imaginent que se sont des chiens de bergers ordinaires, mais il n'en est rien!... 

Il faut contourner largement le troupeau, marcher normalement, ne pas s'arrêter, ne pas les regarder, les laisser aboyer de loin! Surtout comme dans le cas présent, il n'y a pas de berger, et les chiens sont les seuls maîtres!

 

Plus loin, un lieu marqué sur la carte "Trou de chaudron". Un peu plus bas, un autre troupeau! mais là avec des Labrits, visiblement moins agressifs et plus sympathiques : pas d'aboiements intempestifs, ni de course folle derrière moi. Ils me regardent et s'occupent de leurs moutons! 

 

Après avoir contourné ce Grand Vallon par ses pentes d'herbes, avec la vue sur la Grande Casse à moitié dans les nuages, et juste au dessous le passage menant au col de la Vanoise, j'aperçois le hameau d'Entre deux Eaux, et le refuge. 

 

Le sentier en balcon me conduit directement au refuge du Plan du Lac 2364m : il est 17h30... Enfin une grande et belle étape, mais j'ai fait une bonne pause près des lacs. 

 

Parti ce matin avec le brouillard et la pluie, j'arrive ce soir avec un ciel bleu et un soleil radieux...

Je retrouve là, les deux randonneurs (Michel et Jean-Jacques) partis en même temps que moi ce matin de Vallonbrun, mais ont suivi le GR® sans s'en écarter.

 

Le refuge de Plan du Lac et les rochers de Lanserlia.

 

Malgré le parking non loin du lac et du refuge, ce n'est pas vraiment plein! Nous sommes seulement 24 dans ce grand refuge, et nous sommes deux dans une chambre de quatre lits!...

 

 

 

Dimanche 22 juillet 2012

 

Ce matin le brouillard est encore là! Mais il ne pleut pas comme hier...

Assez rapidement des trouées de ciel bleu se creusent, et les nuages finissent par accrocher seulement les sommets.

 

Nous sommes partis tous les trois, Michel, Jean-Jacques et moi à 8h20.

Descente jusqu'à Entre deux eaux, et en contournant la ferme de Catherine Richard, nous passons sur le pont qui enjambe la Leisse, et se jette dans une gorge profonde. 

 

Le sentier grimpe en zigzag en passant près des alpages de la Para. Ce n'est pas fini : la montée continue dans les prairies fleuries et contourne les contreforts du Pelve. 

 

Hélianthèmes 

 

 

Nous arrivons au premier lac Lozières. 

Je vais monter un peu plus haut voir d'autres lacs sous les parois du Pelve ; les deux seniors préfèrent continuer sur le GR®. 

 

Il y a plusieurs lacs d'origines glaciaires, et de tailles différentes ; certains ne sont que de grosses flaques d'eau, ou des vasques nichées dans des pelouses rases, des rochers, ou au pied des parois verticales de la Roche Ferran ou du Pelve. 

C'est une vraie merveille!

 

Les parois du Pelve se reflètent dans l'eau...

 

Le Dôme de Chasseforêt derrière un petit lac.

 

En remontant sur la moraine qui rejoint le glacier du Pelve, il y a des plantes très particulières ressemblant à des mousses couleur ocre, et par endroits des bourgeons verts se dressent! Curieux mélange de végétaux dans cet environnement glaciaire et minéral.

 

Un tapis de mousse parfois bourgeonnant...

 

 

Le refuge d'Entre deux eaux et la Grande Casse.

 

 

L'un des lacs Lozières et le Dôme de Chasseforêt.

 

 

Ici se sont les nuages...

 

 

Le rare lac dans ce secteur possédant un biotope 

de diverses plantes aquatiques.

 

 

 

 

 plan rapproché.

Une fleur connue, mais je n'ai pas le nom!

 

La moraine au pied du glacier de Chasseforêt.

 

 

Après avoir traversé un gros torrent issu du glacier de Chasseforêt, le sentier remonte un long pierrier en contournant une combe. 

Plus loin ce sentier devient en balcon avec la vue sur la vallée, le village de Termignon, et en face, le lac blanc, et un peu plus haut le refuge de Plan du Lac, point de départ ce matin.

 

Ce secteur est occupé par des hardes de bouquetins : s'il n'y a pas trop de passages, on peut les approcher sans bruit, mais les jeunes ont tendance à fuir! Quant aux chamois, on les voit de loin, et il faudrait un bon téléobjectif et un trépied pour la stabilité... 

De surcroît ils se montrent rarement en milieu de journée.

 

Une pente caillouteuse mène au refuge de l'Arpont 2310m, un peu avant 15 heures. 

 

Arrivé au refuge de l'Arpont. 

Un autre lac sur les pelouses alpines : en arrière plan, la Grande Motte.

 

 

un bouquetin en fuite...

 

Je retrouve là, Michel et Jean-Jacques. 

Nous sommes une trentaine dans ce refuge de 92 places...

D'importants travaux de restructuration et d'extension doivent avoir lieu dès l'an prochain. 

Ce refuge a été construit sur les ruines d'anciens chalets d'alpages, dans un style traditionnel : bois de mélèzes, pierres, et lauzes. 

Malgré le recul des glaciers, il se trouve à moins de deux heures de marche du lac de l'Arpont dans lequel chute le glacier du Dôme. 

 

Ca sera ma balade demain matin à l'aube, avant l'étape du jour! 

 

 

 

 

Lundi 23 juillet 2012

 

Levé à 6 heures et demie, le petit déjeuner pris. Je sors du refuge sans mon sac à dos, par un temps splendide!

La montée est assez rapide en suivant la crête herbeuse, les éboulis, quelques grandes dalles de rochers plats, et un névé. En moins d'une heure je suis au bord du lac de l'Arpont 2670m. Son glacier en net recul perd de l'épaisseur chaque année, et il n'y a encore pas si longtemps la glace était dans l'eau ; maintenant la roche est apparente entre les deux! 

 

Au fil du temps plusieurs petits lacs de fonte se sont formés dans des creux ou des vasques tout autour du grand lac...

Quelques linaigrettes poussent entre rocailles et eau. Magnifique paysage éclairé par un soleil radieux 

 

En arrivant au bord du lac, la Dent Parrachée apparaît.

 

 

Gros plan sur le glacier

 

Le Dôme de l'Arpont, le glacier, le lac.

 

 

Côté opposé, des linaigrettes au bord d'une mare. 

 

 

 

Je croyais être seul, mais j'entends de drôles de pas derrière des rochers : en m'avançant sans bruit, je vois quatre ou cinq bouquetins cherchant quelques touffes d'herbes... Ils me regardent, puis s'en vont d'un air tranquille! 

Il est vrai que par ici il y en a énormément : ce versant soleil levant les attire et les réchauffe ; les torrents et les lacs les abreuvent. 

 

 

Le lac de l'Arpont et la Dent Parrachée vus sous un autre angle. 

 

 

 

 

Retour au refuge par le même chemin... Entre temps tout le monde est parti! 

Je récupère mon sac à dos. Il est 10 heures un quart, il commence à faire chaud, et je me mets en route! Le chemin descend et passe devant un oratoire, ensuite aux chalets Le Mont, puis remonte vers Montafia. A partir de là le sentier balcon offre une vue dégagée sur toute la vallée de Maurienne, malgré les nuages qui se sont formés au fil des heures... 

Le paysage aussi a changé de physionomie : versant sud oblige! le terrain est sec, caillouteux. Le roc des Corneilles mérite bien son nom, au dessus des parois rocheuses. 

Après le refuge.

Chalets Le Mont

Ensuite il faut redescendre par le sentier caillouteux et terreux en zigzag jusque vers 2200m. Quelques touffes d'herbes sèches, et des pins à crochets : le sud de la Vanoise a une végétation méridionale. 

La partie caillouteuse est aride.

Le versant sud sec et calcaire.

Il faut passer par les pistes de skis d'Aussois et près d'un télésiège, pour remonter vers Plan sec, et la Fournache. 

Plus haut, se trouve le refuge de la Dent Parrachée où j'avais téléphoné, j'y arrive à 16h15.

Le refuge de la Dent Parrachée.

Le Fond d'Aussois et le col vus du refuge.

 

Ce refuge est à 2516m sur un promontoire, avec une très belle vue à droite sur tout le Fond d'Aussois et le col. En face la Pointe de l'Echelle, le Rateau d'Aussois, et le col de la Masse, sont malheureusement ce soir dans les nuages!

 

Le temps a changé : le soleil a disparu, l'air est frais... La douche chaude (sans jeton) est bienfaisante.

 

Ici aussi on est loin d'être complet! Nous sommes 13 dans ce refuge de 40 places : trois familles avec enfants. 

Bonne ambiance grâce au gardien et ces deux aides féminines. A la fin du copieux dîner, le génépi maison nous est offert...

 

 

 

Mardi 24 juillet 2012

 

Au réveil, c'est encore le brouillard qui trône et déborde très largement des sommets. 

En partant après le petit déjeuner vers 8 heures, rien ne semble bouger! Je ne vais pas passer par le col de la Masse et faire le Rateau d'Aussois, si ce n'est pour rien voir, çà ne vaut pas le coup.... D'autant plus que j'ai eu d'autres fois l'occasion de le faire en meilleures conditions.

 

 

 

 

 

 

Je descends donc en direction du Fond d'Aussois, et près de la petite chapelle, je prends le sentier à gauche qui traverse un torrent, et remonte en lacets jusqu'à une bifurcation et un panneau : col de la Masse et col du Barbier. Je prends cette direction à gauche, plus longue, mais au moins je ne serai pas dans le brouillard! 

En plus j'ai la chance de voir un Gypaète dans l'herbe : oiseau imposant vu de loin. En m'approchant un peu, il fait deux battements d'ailes impressionnants, et en quelques secondes il plane à vingt ou trente mètres ; j'ai senti un courant d'air! 

Ces rapaces peuvent atteindre 2m 50 d'envergure! Celui là devait bien faire 2 mètres. 

Plusieurs cris stridents de marmottes ont retenti. Le Gypaète tout comme l'Aigle sont les prédateurs de marmottes, écureuils, blaireaux, lièvres, etc....

Ils ont intérêt à ne pas être loin de leur terrier, lorsque l'un de ces oiseaux tournoie dans le ciel.

 

 

Le Rateau d'Aussois vu du refuge 

 

Gypaète

L'envol du rapace.

 

Le sentier balcon poursuit au dessus des barres rocheuses, avec le Plan d'Aval dessous. Une belle petite remontée au milieu des rhododendrons, et j'arrive sur un plateau au bout duquel se trouve le col du Barbier 2285m. Derrière moi, la Pointe de la Fournache et la Dent Parrachée sont dans les nuages. 

L'herbe est plutôt sèche sur ce versant ensoleillé.

 

La pointe de la Fournache, en montant au col du Barbier.

 

Après le chalet du Barbier, le sentier descend dans une pente caillouteuse et aride et passe au milieu des pins : ambiance et senteur méridionales. 

Le refuge de l'Aiguille Doran 1835m se trouve dans une vaste clairière jaunie ; il est à peine midi et demie lorsque j'y arrive. 

L'après midi je monte faire le tour du vallon de l'Orgère par le sentier découverte... Autrefois il s'appelait "sentier écologique", mais n'avait rien de plus écologique que d'autres sentiers du Parc...

La forêt après le col du Barbier.

 

 

 

Pins à crochets, pins Cembros, et Mélèzes sur le sentier découverte.

 

 

 

Coquelourde (Lychnis flos-jovis)

 

 

 

 

 

 

 

Coronille Engainante. 

 

 

Le Vallon de l'Orgère et l'Aiguille Doran.

 

Le refuge de l'Aiguille Doran.

 

Il y a seulement un couple de randonneurs et moi dans ce superbe refuge de pierres et de bois, une belle salle, petit dortoir agréable. Les patrons sont attentifs et sympathiques, le dîner digne d'un grand restaurant... Ici aussi, Génépi offert! 

Le prix à payer, et le même que les autres refuges.

 

 

Mercredi 25 juillet 2012

 

Levé à 7 heures. Beau temps. 

Petit déjeuner au refuge, que je quitte à 8h15 en remontant par le vallon de l'Orgère.

Le sentier grimpe dans la forêt de sapins, en passant aux ruines de l'Estiva, et poursuit en balcon dans les pâturages. Je fais un petit détour jusqu'au lac de la Partie, et une pause. Ensuite je repars ; un peu plus haut il faut suivre le GR® 55, dans les pierriers, les éboulis, et un névé pour arriver au col de Chavière 2796m : longtemps considéré comme le plus haut col franchit par un GR®, mais je ne suis pas sûr que ce soit encore le cas! 

Le lac de la Partie

 

Au col de Chavière, vue sur la Cime des Planettes, la Pointe de l'Observatoire, et la Pointe du Rosoire. 

En arrière plan, les Dômes et les glaciers.

La montée au col de Chavière

 

Au bas du col de Chavière.

 

La pause photos est nécessaire au milieu de ce panorama minéral, ainsi que la pause tout court... après cette longue montée.

En suivant la trace dans les schistes, la descente est assez glissantes jusqu'au bas de la pente, où je retrouve des éboulis, et un grand névé tout le long d'un "champ de cailloux" et de cairns... 

Arrivé au refuge Péclet Polset 

La Pointe de l'Echelle vue du refuge.

 

Une fois passé quelques rochers, la verdure, et les marmottes, j'arrive au refuge de Péclet Polset 2474m à 13 heures. 

Il y a beaucoup de monde, surtout des promeneurs venus du parking du Pont de la pêche. L'après midi je monte me promener tout autour un peu plus haut. 

 

Dans la soirée, les nuages et la pluie arrivent!

 

Nous sommes une bonne trentaine dans ce refuge, ce qui semble beaucoup, mais avec ses quatre-vingt quatre places, il y a encore de l'espace! 

 

Pédiculaire verticillée. 

 

La pointe de l'Observatoire et l'Echelle.

 

 

Jeudi 26 juillet 2012

 

Le ciel est bleu, le soleil brille... Je quitte le refuge de Péclet Polset à 8h.

Le sentier passe derrière le refuge et descend vers le très beau lac Blanc.

 

le Lac Blanc et le col du Soufre...

et vu d'un autre angle.

 

 

Reflets

 

 

Rude montée dans les pierriers, et les traces de terre pour arriver à 9h15 au col du Soufre 2817m. 

 

Ce col se trouve sous le Roc du Soufre, sommet terreux couleur ocre clair ; il mérite bien son nom, mais il manque l'odeur du soufre... 

Petite pause d'un quart d'heure.

 

La descente se fait au milieu des blocs, des éboulis, pour atteindre la moraine du glacier qu'il va falloir suivre. 

Superbe vue sur les Aiguilles de Péclet et Polset. Le glacier de Gébroulaz, lui aussi diminue de volume au fil des ans! 

A voir sa couleur noire en juillet, la roche n'est pas loin de la glace. En suivant les cairns, je vois une harde de bouquetins en contrebas de la moraine, occupés à se réchauffer au soleil, et à patauger dans le torrent du glacier qui fond,... 

 

Le Lac Blanc et la Pointe de l'Echelle en montant au col du Soufre. 

 

 

les Aiguilles de Péclet et Polset. 

 

En descendant le long du  glacier de Gébroulaz.

 

une variété de gentianes.

 

En descendant le long du glacier.

 

 

 

 

 

Renoncules des montagnes.

 

 

 

 

 

 

Bouquetin femelle et son cabri. 

 

 

Les bouquetins entre la moraine et le torrent.

 

Je retrouve le sentier plus bas dans les pierriers, et la pairie fleurie en continuant la descente. 

 

Arrivé à midi au refuge du Saut à 2127m.

Ce refuge est en grand travaux ; je crois même qu'ils en reconstruisent un autre à côté. Le coin est très touristique, parking pas loin, et liaison directe vers les grandes stations people : Méribel, Courchevel, & C°.... 

La faim me tenaille, et comme je n'ai rien dans mon sac, je fais une pause salade, carafe d'eau, et café, sous les parasols avec des touristes... 

 

Il est 13 heures lorsque je repars, sous un chaud soleil, et avec une très longue montée par le sentier en lacets, jusqu'au col de Chanrouge à 2529m, il est 14 heures. Après une brève descente, il faut traverser un vaste plateau dans la prairie. 

Pendant ce temps le ciel se charge de gros nuages! 

 

A partir du lac du Pètre 2282m le sentier remonte jusqu'au refuge privé des lacs Merlet à 2415m. J'y arrive à 15h15. 

C'est un petit chalet de 14 places au milieu d'une prairie et le premier lac un peu plus bas. Ici pas de douche! Juste l'abreuvoir pour se laver.

 

Je vais faire un tour sans mon sac, jusqu'au très beau lac Merlet supérieur. 

 

Il y a trois familles ce soir au refuge : nous sommes onze en tout! 

Le dîner ne varie guère d'un refuge à l'autre : polenta, ou riz, ou crozets... c'est des sucres lents pour demain! Ce soir il y a aussi les Diots de Savoie!

Le refuge Merlet.

lac Merlet supérieur. 

 

Coucher de soleil sur les glaciers de la Vanoise, vu du refuge.

 

 

 

Vendredi 27 Juillet 2012

 

Ce matin il fait très beau, mais çà ne durera pas....

A 7 heures, je vais faire quelques photos autour du lac Merlet à quelques centaines de mètres du refuge. C'est le meilleur moment pour voir des beaux reflets dans l'eau, tout comme hier matin avec le lac Blanc. 

Ciel limpide et soleil rasant sur les sommets.

 

 

 

Le lac Merlet le matin tôt.

 

 

 

 

 

En voulant faire une photo du lac en haut d'un talus, je me retrouve au milieu de bouquets d'Edelweiss... C'est une grande joie : il n'y a pas un souffle d'air. Le vent est l'ennemi numéro un pour photographier des petites fleurs en pleine nature : j'ai trouvé des Edelweiss en plusieurs endroits depuis le début juillet, mais le vent ôte de la netteté à l'image. 

 

Cette fleur devient rarissime, et demande protection.

 

 

 

 

De retour au refuge, à 7h45 je prends le sentier descendant dans l'alpage de Grand Val, où se trouve le refuge de Grand Plan qui appartient comme le refuge des lacs Merlet, à la commune de St Bon Courchevel.  

Plus bas dans le fond du Val à 2100m, il y a plusieurs fermes. 

 

Le chemin remonte par les pâturages, un petit lac, les vaches, et leur sonnaille...

Le ciel devient de plus en plus nuageux. Je passe par le col des Saulces 2456m, et je continue sur le sentier qui grimpe en plusieurs lacets au sommet du Petit Mont Blanc 2680m à 9h30 : montagne de calcaire et de schiste. 

Le ciel est si obscur que je n'arrive pas à photographier l'autre versant avec les glaciers de la Vanoise... 

Je reçois une petite averse, et je ne tarde pas à quitter les lieux car l'orage semble arriver à grands pas! Descente sous la pluie au col du Mône 2593m. 

 

 

 

et la crête du Roc de la Pêche, et l'Aiguille de Chanrouge.

 

Edelweiss : 

La Reine des Fleurs, et fleur des Montagnards par excellence... 

 

 

 

 

Au sommet du Petit Mont Blanc, 

(appelé ainsi à cause de sa roche calcaire)

contraste avec les nuages noirs et l'orage arrivant à grands pas !... 

 

En quelques minutes et un coup de vent, le ciel se dégage, et dans la descente par la forêt Domaniale du Petit Mont Blanc, le soleil fait une généreuse apparition. 

Le sentier tout d'abord caillouteux, et ensuite fleuri, passe par les pins à crochets, et les mélèzes.

 

En descendant du col du Mône, la prairie fleurie, la Grande Casse, 

et le ciel bleu réapparaît. 

 

En passant par les sapins, et les mélèzes : le Roc de la Valette.

 

J'arrive au hameau des Prioux 1700m à 11h50. C'est l'heure de la pause casse croûte! 

 

Les Prioux.

 

A 13 heures je me remets en marche. En face du hameau, le sentier fleuri monte à l'alpage des Nants, où quelques vaches ruminent tranquillement l'herbe verte : le glacier des Nants a totalement disparu depuis longtemps, et il n'y a pas le moindre névé dans cet ancien cirque glaciaire...

Saxifrage.

 

 

Pendant la montée les nuages sont très vite revenus! Le ciel est à nouveau très noir du côté de Péclet Polset, et j'entends des grondements... Si je ne me presse pas, je vais y avoir droit! 

La montée est très raide, mais j'essaie d'allonger le pas... Je double un anglais qui a l'air très chargé! 

La pluie arrive avec les éclairs et le tonnerre. Je ne vais pas chercher ma veste dans mon sac : le temps de poser mon sac et  prendre ma veste, j'aurai fait 50 mètres!... alors je continue, le refuge de la Valette n'est plus très loin, 2590m. 

 

J'y arrive à 15h, un peu mouillé...

 

Je m'installe dans le dortoir, vide pour le moment, selon les instructions de la gardienne qui est là depuis près de 30 ans! C'est un record? 

A la Femma et La Valette, je crois que se sont les deux plus anciennes gardiennes dans le même refuge du Parc National de la Vanoise, depuis aussi longtemps! 

Ici la gardienne monte chaque été avec mari et enfants. D'ailleurs ils se relaient! 

 

Laitues des alpes.

 

 

Arrivé à La Valette.

 

Après la douche, la détente, et la mousse... l'orage est même passé, je retrouve l'anglais qui montait tout à l'heure. 

Je vais faire un petit tour près des deux lacs de La Valette, et je monte aussi dans les éboulis sous le Pic de la Vieille Femme 2700m. 

 

le lac de La Valette, et le glacier des Sonnailles.

l'autre côté du lac, avec les chalets du refuge.

 

Reflets.

 

 

Le deuxième lac sous le Roc du Tambour, et en arrière plan, 

le Grand Bec.

Fin d'après midi ; le repos à La Valette...

 

Nous sommes douze en tout dans ce refuge de 44 places.

Dans la soirée et la nuit, nouvel orage et grosse pluie! 

 

Le Roc du Tambour, et la Grande Casse vus du refuge.

 

 

 

 

Samedi 28 juillet 2012

 

J'ai été réveillé plusieurs fois cette nuit par le vent : de grosses bourrasques par moments donnaient l'impression que la toiture s'envolait! Mais le toit est solidement amarré avec des tire-fonds. 

 

A 6 heures et demie ; il pleut encore! 

Vers 7 heures je vais prendre mon petit déjeuner comme prévu...

En revenant, je constate que les autres randonneurs dans le dortoir, dorment encore! Certains ne font pas semblant... çà ronfle! 

Je crois qu'ils vont se faire virer vite fait : la règle des refuges est qu'à 8h il doit y avoir place nette!....

 

Au même endroit qu'hier, mais la pluie en plus!

 

 

Pour boucler mon grand tour de la Vanoise et rejoindre Pralognan, je voulais passer par les trois cirques, mais vu le temps, je n'ai pas trop envie de me balader seul dans ces coins là, que je connais bien et depuis longtemps... Bon, traverser les cirques, passe encore, mais il y a de longs pierriers glissants par temps de pluie, et la descente du col du Grand Marchet très raide, ne m'inspire pas du tout avec la pluie, et surtout l'orage...

 

Je redescends par où je suis monté hier, tant pis! Cette dernière étape ne se déroule pas comme prévu. Ca pétarade dans le ciel! 

J'aurais voulu finir par une vraie étape de montagne...

 

Après être passé par le cirque des Nants, les chalets en ruine, et les mêmes vaches qu'hier, le sentier me ramène aux Prioux en une heure trente..

Dans la vallée il pleut moins que là-haut, mais grisaille, grisaille, quand tu nous tiens!......

 

Je prends le chemin en direction du Pont de Gerland, et ensuite le sentier à travers bois qui débouche près de la piscine et la patinoire olympique. 

 

En partant de La Valette.

 

 

En arrivant à Pralognan : le Moriond et la Grande Casse 

dans les nuages.

 

J'arrive à Pralognan 1410m à 11h30, un peu dépité par cette dernière étape tronquée.

 

Voila, la boucle est bouclée : je suis de retour où j'ai commencé! 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je pensais que mon tour était fini avec cette dernière journée pourrie par le temps.

Trois jours après, je suis toujours à Pralognan, et le beau temps s'est installé... 

 

Je me suis dit pourquoi ne pas refaire cette étape? 

J'ai donc laissé la piscine et les transats pour une journée, et j'ai repris mon sac à dos!

 

Est-ce que je passerai par les Prioux pour remonter au refuge de la Valette? Je pense que ce serait un peu long pour faire le tour dans la journée, et le sentier des Nants à la Valette je le connais, et je l'ai fait deux fois en vingt quatre heures... 

J'ai préféré le sentier du Pas de l'âne où je ne suis pas passé depuis longtemps! 

 

Il est quand même 9 heures lorsque je prends le sentier derrière le camping d'Isertan. Belle montée dans les sapins, et les mélèzes. Un peu plus haut après la forêt, la vue est très dégagée sur Pralognan.

 

Montée dans le Pas de l'âne.

Vue sur Pralognan au sortir de la forêt d'Isertan. 

 

 

 

Ca grimpe pas mal dans les rochers pour arriver au Pas de l'âne : passage un peu abrupt qui demande de la prudence. 

Je rencontre deux randonneurs, et je continue la montée dans le rocher. L'impressionnant Roc de la Valette au dessus à droite, et la pointe du Grand Marchet à gauche. 

 

 

Vue sur le Grand Marchet.

 

Je retrouve un peu plus d'herbe et de fleurs en arrivant au croisement des chemins, dont l'un va à droite au refuge de la Valette, et l'autre à gauche s'engage dans le cirque du Petit Marchet 2400m. Les cascades chutent du haut des glaciers. Il faut traverser dans les éboulis pour remonter dans un passage donnant accès au cirque du Grand Marchet. Au loin, le col qu'il va falloir atteindre, et plus loin, l'imposant sommet de la Grande Casse. Ici aussi de belles et grandes cascades proviennent des glaciers. Une trace et des cairns contourne le cirque, ce qui a l'avantage d'éviter de descendre dans le fond, mais à plusieurs reprises il faut traverser les torrents bouillonnants sur des blocs instables.

 

Les cascades dans le cirque du Petit Marchet...

et le Grand Marchet, le col, et la Grande Casse.

 

Nouvelle remontée pour arriver au col du Grand Marchet à 2490m, il est 13h15. Petite pause d'un quart d'heure. 

Très belle vue sur le cirque que je viens de traverser, et en face la Grande Casse est proche... 

 

Les cascades du Grand Marchet.

 

 

 

Descente dans le cirque du Dard sous la paroi verticale 

du Grand Marchet.

 

 

 

le cirque du Dard.

Au col du Grand Marchet : la Pointe des Volnets au fond.

 

 

et la Grande Casse.

 

 

Au départ la descente est assez raide, et ensuite très longue dans les pierriers, les éboulis, et encore un névé dans le cirque du Dard. Après deux ou trois passages délicats munis de mains courantes, et la passerelle sur le torrent du Dard, le sentier rejoint le bas du cirque de l'Arcelin.

 

 

la pointe de l'Arcelin et le chemin menant aux Fontanettes. 

 

Un large chemin le long de la moraine conduit aux hameau des Fontanettes, et en poursuivant la descente j'arrive à Pralognan 1410m, à 15h30.

 

Je suis satisfait : je n'aurai pas l'amertume d'une rando inachevée, ou mal finie. Cette belle journée m'a permis de boucler mon tour comme je l'avais souhaité. 

 

Pralognan.

 

 

Un panoramique : le Grand Marchet, le Petit Marchet, et le Roc de La Valette, surplombant Pralognan la Vanoise.

 

 

jc-lordier (at) randoalp.com 

 

 

 

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