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Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), 

et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre.

Autorisation de reproduction 2008.

 

Arrivé à PRALOGNAN à 9 heures, après être monté en bus depuis Moutiers, je retrouve Paul et sa femme Barbara, habitués aux randonnées en Auvergne.

Ils sont ici depuis une semaine, et ont eu le temps de s'entraîner!

Carla est aussi "de la fête".

L'Aiguille de la VanoiseAiguille de la Vanoise

Le ciel est parfaitement bleu. "PRALO" s'agite déjà : les touristes sont dans les bennes qui montent au Bochor. Pour gagner un peu de temps, et nous éviter une montée fastidieuse au milieu de la piste des Fontanettes, nous prenons aussi le téléphérique.

Certains, peu habitués, ne sont pas rassurés suspendus à un fil, dans la cabine qui monte presque à la verticale. On gravit 600 mètres en trois minutes.

Une fois en haut, après une courte pause : "barres de céréales", il faut traverser la pente à flanc . Nous passons près de la remontée mécanique supérieure, et devant le chalet refuge des Barmettes, ensuite les chalets des Glières, pour continuer tranquillement par le chemin empierré, jusqu'au lac des vaches. Il y a moins de neige que d’habitude. Beaucoup de monde dans les parages, pourtant il n’est même pas 11 heures du matin. Un peu plus haut, on passe dans des éboulis, puis un névé, et le lac long. Juste à côté se trouve le refuge Félix Faure. Petite pause café, et nous repartons.

Plus loin, il n’y a plus personne ! Les touristes sont cantonnés au même endroit, et ne bougent pas.

Nous passons au col de la Vanoise, et au lac rond, avec les cairns à suivre le long du pierrier, habituellement enneigé, ou ruisselant. Arrivés au Blockhaus, nous faisons une pause en compagnie d'autres randonneurs.On peut aisément contourner un névé, et suivre le sentier, qui mène parmi les rhododendrons, au pont de Croé Vie, dans le bas du vallon de la Leisse.

Peu de temps après, nous sommes au chalet d'Entre deux Eaux, où une bande de joyeux lurons fêtent je ne sais quoi, à table !

 
Entre deux eaux et la Grande CasseChalet d'Entre deux eaux

Nous sommes bien contents de déguster des tartes aux myrtilles et boire du thé ; d'ailleurs Barbara commence à prendre goût parait-il, aux spécialités de la région... (sic).

Quant à Carla, en bonne savoyarde, serait capable de dresser une liste des meilleurs refuges sur le plan gastronomique, de toute la Vanoise!

Paulo n'est pas le dernier à apprécier!

Après cette pause "tartelettes", je les entraîne tous les trois un peu en contrebas, dans un chalet d'alpage, où l'on fabrique la tomme de montagne. Carla connaît ! Nous y sommes déjà passés.

Ici, le fromage fabriqué à la fin de l'été, reste l'hiver dans une cave naturelle en terre.

 

Je vous dis pas le goût que çà peut avoir!!!!!....

"c'est autre chose que ce qu'on trouve en région parisienne! "
 

Paul : " La tomme après la tarte, c'est tout de même très bon, mais il manque un verre de Gamay ".

 

Après cela nous remontons le sentier jusqu'à la chapelle St Barthélémy, et derrière un vallonnement, le refuge du Plan du Lac apparaît.

 

La gardienne, (*) Anne Marie PELISSIER, commence à me connaître maintenant, vu le nombre de fois où je passe ici, été, hiver, à pieds, en raquettes, ou en skis de fond.

« Eh ben, diable ! C’est beau d’être jeune ! »

La douche chaude est nécessaire, et bienfaisante.

Au menu ce soir : Crozets et diots de Savoie, un délice! Nous avons même droit à deux diots !

(Carla est folle de joie).

Puis, fromage, fruits, vin, café.

Nous n'avons aucun mal à nous endormir, malgré la présence de ronfleurs dans le dortoir !

 
(*) Ce n'est plus les mêmes gardiens depuis, mais le refuge est toujours aussi bien. 
 

 

Le lendemain matin, c’est le Grand beau temps !

Ciel limpide. Les glaciers de la Vanoise se détachent, entourés de la Dent Parrachée, et du Dôme de Chasseforêt.

Ici, c’est magnifique. On a une vue à plus de 180° : « Depuis la Dent Parrachée jusqu'à la Sana, au bout du vallon de la Rocheure. » A droite de Chasseforêt, le Pelve, la Réchasse, la Grande Casse, la Grande Motte, le Rocher du Col, le Charbonnier.

Au dessus du refuge : les pointes de Lanserlia.

Les autres randonneurs, ont du mal à se tirer de leur dortoir, alors que nous avons déjà pris notre petit dej. Nous ne voulons rien rater d’une belle journée, et l’étape sera longue !

Bellecombe et la Grande casse

Bellecombe et la Grande Casse

Il faut passer par le parking de Bellecombe, encore désert à cette heure, et rejoindre une variante du GR® 5, qui contourne une large combe, en suivant de près la courbe de niveau. Après deux ou trois chalets d'alpages, dans le bas on peut voir la route sinueuse, ainsi que par endroits, le sentier venant de TERMIGNON.

 

Chalet sur le sentier balconChalet sur le sentier balcon

Aux chalets de la Turra, le chemin descend environ deux cents mètres, et traverse un bois, puis remonte par prairies et cascades, toujours en balcon dominant la vallée de la Maurienne.

 

Le refuge du Cuchet semble vide et peu fréquenté en ce mois de juillet. Juste devant, la petite terrasse à l'air d'un belvédère, d'ou l'on découvre, sur la droite en arrière plan, le massif de l'Oisans, plus en avant, le Thabor, et la chaîne italienne. Devant nous, le col du Mont Cenis, la pointe de Ronce, la vallée, les villages de LANSLEBOURG, et LANSLEVILLARD.

 

Continuant le sentier, nous arrivons bientôt dans un vaste cirque, d'où se détache à gauche une trace allant au site préhistorique de la roche aux pieds : (marques de pieds incrustés dans un énorme bloc de schiste ).
Nous y allons : malgré une fatigue évidente, Barbara veut voir cela de près!

La pierre aux pieds La pierre aux pieds

Ensuite, le GR® atteint des chalets dénommés : "la fesse du milieu, la fesse d'en bas, etc... Parmi eux, se trouve le très beau refuge de Vallombrun. Tout en pierre, et toit de lauze, il se dresse sur une prairie remplie de fleurs.

 

Refuge de Vallombrun

Refuge de Vallombrun

 

Après une courte pause, c'est la descente en zigzag.

Passage au hameau du Collet près du col de la Madeleine et la route.

Entre bitume et chemin de terre.

Arrivés à BESSANS : Village typique de haute Maurienne avec son église du XVème siècle, sa chapelle décorée de fresques, et la croix représentant les symboles de la Passion.

A découvrir en hiver : Bessans est une importante station de ski de fond, avec plusieurs dizaines de kilomètres de pistes de tous niveaux.

Nous faisons une pause : crêpes savoyardes avec jambon fromage.

 

Nous avons tous mal aux pattes ! Paul et Barbara nous faussent compagnie : ils préfèrent rejoindre BONNEVAL en stop. D'ailleurs, Carla et moi sommes à deux doigts de les suivre, mais non!.....

Le ciel se charge de gros cumulus. Nous ne nous attardons pas.

Le sentier grimpe maintenant, il faut remonter, et on n'en voit plus le bout... Voila le refuge du Molard : fermé, j'ignore pourquoi. Il faut continuer : une courte remontée ! Hameau du Vallon, quelques chalets dans une cuvette, au pied de l’aiguille de Méan Martin, et nouvelle montée.

Enfin la descente. On aperçoit au bas : BONNEVAL SUR ARC.

Gros problème : il faut traverser le torrent des Roches, d'un gros débit, sur un pont de neige fragile et en pente raide : passage très délicat ! Le piolet est indispensable.

On se sent plus rassurés, une fois passés de l'autre côté de la rive. Le sentier atteint la route du col de l'Iseran, puis le village.
 

 

BONNEVAL est un très beau village encore protégé.

Pour combien de temps?

A voir absolument.

Bonneval sur Arc

Bonneval sur  Arc

 

Etape au gîte d'Oul. Nous sommes les derniers. "On n’attendait plus que vous", nous dit le gardien!

Paul et Barbara ont eu la chance d'avoir un stop tout de suite, et la route n'est pas longue !

Nous, il nous a fallut 3 heures et demi depuis Bessans!.... et encore sans traîner!

On a quand même le temps de poser les sacs dans le dortoir, sur les dernières places libres, et prendre une douche.

Au dîner nous avons droit à une énorme tartiflette, dont personne n'arrive à bout.

 


 

6 heures du matin, je suis debout, mais réveillé depuis belle lurette, grâce aux ronflements, et surtout à la chaleur qui règne dans ce dortoir. Paul et Barbara se lèvent en pleine forme : tant mieux ! Carla est déjà habituée à ce "genre d'étape coup de pieds" !....

Après le petit déjeuner, nous quittons le gîte, et BONNEVAL. Le ciel est gris.

Nous remontons le chemin longeant l'Arc : torrent tumultueux prenant sa source non loin de là. Arrivés à l'Ecot, petit hameau de pierres et lauzes en fond de vallée. A l'arrière, un parking, et le sentier grimpe en direction du refuge du Carro. Le ciel s'obscurcit de plus en plus. Nous voulions passer par le sentier balcon pour rejoindre le col de l'Iseran, mais finalement j'y renonce : en cas de pluie, aucun abri alentour.

 

 

Nous redescendons à BONNEVAL, pour prendre le sentier à travers champs et rejoindre la route. Barbara grogne!

A proximité des chalets de la Pertette, quelques gouttes commencent à tomber. Nous nous abritons sous un toit tant bien que mal !

Hameau de l'Ecotl'Ecot

 

Peu de temps après, la pluie cesse! Le balisage quitte la route et le sentier reprend au milieu des champs. Le soleil se montre même par endroit! La montée est rude, et nous arrivons au pont de la neige au dessus d'une butte. La route est à nouveau là, et maintenant il faut la suivre jusqu'au col ; une portion assez droite et trois ou quatre grands lacets, dans lesquels des cyclistes de tous âges, de tous sexes, et vélos de toutes sortes, suent en montant, et se laissent glisser à vive allure, à la descente.

 

Le col de l'Iseran : 2770 mètres est envahi par la foule, les voitures, les motos, et vélos. Dommage que le ciel soit chargé de nuages, car la vue ici est très belle sur les sommets de Haute Maurienne : l'Albaron, la Ciamarella, et plus près de nous, l'Ouille de la Jave et son glacier près du col des Fours. En face, les plus hautes remontées mécaniques de VAL D'ISERE, tirent des skieurs qui glissent sur le glacier du Grand Pissaillas.

 

Nous ressentons un peu le froid : les courants d'air, l'altitude, la montée depuis BONNEVAL.

Nous allons nous restaurer dans la brasserie qui vend aussi toutes sortes de souvenirs.

 

Puis, c'est la descente. Le sentier coupe deux ou trois fois la route, et s'en éloigne. Il faut suivre en fait, une ligne de pylônes, et de câbles, pour retrouver le GR® beaucoup plus bas entouré de rhododendrons. Encore plus bas, c'est la forêt, et l'arrivée à VAL D'ISERE, avec la pluie.

 

Nous sommes tous les quatre fatigués, Paul et Barbara encore plus : mais heureux de cette découverte!

Un jour de plus, et nous faisions un tour complet avec retour à PRALOGNAN !......

Non, non.... çà ira pour cette fois!..... les pieds dans un état!... houlala!!!!.....

Nous avons bien mérité une nuit à l'hôtel.

 

Voila un bon week end, et une belle rando de trois jours dans le massif de la Vanoise, en forme de boucle ouverte, de Tarentaise en Maurienne et Tarentaise.

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