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Traversée de l'île, avec tour de Mafate du 22 novembre au 3 décembre 2007


 

 

un clic sur la carte.

 

Les étapes

 

1er jour -    St Denis ---> la Roche Ecrite

2ème jour - Aurère

3ème jour - Ilet des Lataniers

4ème jour - Grand Place les hauts

5ème jour - Roche Plate

6ème jour - Marla

7ème jour - Cilaos

8ème jour - Caverne Dufour

9ème jour - Hell Bourg

10ème jour - Plaine des Palmistes

11ème jour - Gîte du Volcan

12ème jour - Le Baril

 

 

Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), 

et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre.

Autorisation de reproduction 2008.

 

jeudi 22 novembre 2007

 

Vue sur St Denis, en montant vers le kiosque.

 

1ère étape mise en jambes.

 

Altitude départ 50 m

Gîte Plaine des Chicots 1837 m

Montée à La Roche Ecrite 2276 m

retour au gîte Plaine des Chicots 1837 m

 

 

 

 

 

 

 

A la réunion, çà monte et çà descend à longueur de journée : toutes les étapes sont en dents de scie, sauf le 1er jour où il faut bien entendu partir du niveau de la mer et monter. La dernière étape étant inverse il faudra redescendre...

 

Départ à 6h40 de la Providence ; il fait déjà chaud!

Le sentier caillouteux grimpe par la forêt, dans les bois de couleurs, les espèces végétales très variées : des bois rouges, bruns. Le GR® est bien balisé, heureusement, car il y a des chemins dans tous les sens. La montée est rude!

Deux heures plus tard, je passe au "Brûlé", village avec des gosses partout! Mais je m'aperçois plus loin que des bus scolaires stationnent. Des écoles de St Denis emmènent les élèves en classe de plein air. Petites leçons d'écologie : très bonne initiative! 

On apprend à ne pas laisser de déchets, dont les rats raffolent! et du même coup détruisent les cultures, et se régalent avec les oeufs du Tuit-Tuit (petit oiseau d'une espèce endémique en voie de disparition).

 

 

La montée se poursuit en suivant un bout de route, et après avoir atteint des kiosques, et des emplacements de pique-nique, j'arrive au parking de Mamode camp.

Le sentier grimpe par les cryptomerias : grands conifères originaires du Japon, aux aiguilles vertes très foncées.

Il y a de nombreux rondins de bois formant des marches.

Un peu plus haut, les bois de couleurs réapparaissent, ainsi que des tamarins des hauts. Des bambous bordent le sentier, et des eucalyptus embaument l'air tiédi. Après un passage raviné, et recouvert de feuilles, le gîte des chicots apparaît parmi les tamarins et les parterres de géraniums, dont certains grimpants, s'élèvent à plus de deux mètres! ici, il n'est nullement besoin de rentrer les pots de fleurs l'hiver...

 

Sentier dans les bois des hauts.

Il est seulement 12h40. Il n'y a personne, le gîte est fermé. J'en profite pour casser la croûte.

Une heure après, le gardien qui était parti débroussailler plus haut, arrive. Je vais pouvoir poser mon sac dans le dortoir, et monter à la Roche Ecrite.

 

 

La Roche Ecrite

La brume est de plus en plus présente à cette altitude dans les tamarins, la lande est sèche. Il faut suivre les marques à la peinture blanche tous les deux mètres, sur les rochers. On ne risque pas de se perdre, même avec le brouillard, et cela inflige une pollution visuelle dont on se passerait bien!

 

 Il faut une bonne heure pour arriver à la Roche Ecrite. N'espérons pas trouver ici de hiéroglyphes, ou d'écritures sacrées... Il n'y a rien d'autres que des inscriptions à coups de pinceaux multicolores sur le sol rocheux!

Coté panorama, le ciel est couvert en fin d'après midi, donc je ne verrai rien du cirque de Salazie, du Piton des Neiges et du Grand Bénare.

 

Il faut être là à 6 heures du matin pour avoir une vue dégagée sur les cirques.

 

 

Je redescends par le même chemin au gîte. Entre temps, quatre autres randonneurs sont arrivés.

Ici, il n'y a qu'une douche à eau froide. Malgré les travaux réalisés, j'ai l'impression que rien n'a changé depuis neuf ans lors de mon premier passage.

D'autres endroits plus retirés ont des panneaux solaires fonctionnant à merveille, et je ne sais pas pourquoi, Plaine des chicots, cela fait défaut!

 

Deux autres randonneurs qui ont commencé leur journée à midi du Brûlé, arrivent exténués à 18h.

Le dîner est servi à 18h30... avec le redoutable punch réunionnais, suivi du potage maison, riz, grains (lentilles), rougail saucisses, et gâteau.

Tout le monde est couché une heure plus tard!

 

 

 

 

vendredi 23 novembre 2007

 

2e étape 

de la Plaine des Chicots à Aurère, par Dos d'âne et rivière des galets.


 

Départ même heure qu'hier.

Je quitte le gîte à 6h40. Le ciel est bleu.

Le sentier passe par les bois de couleurs et de tamarins de la plaine d'Affouche. 

 

Le cirque de Mafate, et le Grand Bénare au fond.

 

Arrivé au bord du rempart de Mafate, le cirque est à mes pieds, mille mètres plus bas! La vue est magnifique, et l'on peut observer tous les pitons et les îlets. Le GR® est bien tracé, mais les montées et descentes sont un peu "casse pattes" avec la chaleur, même lorsque le soleil disparaît derrière un voile de nuages.

La rivière des galets, qu'il faudra traverser

vue du sentier balcon.

Ma gourde est presque vide.

Il faut longer la crête, avec toujours à gauche, le précipice et le cirque. Des bruits d'hélico se font entendre : des touristes venus admirer tout cela, bien calés dans leur fauteuil... Au loin, la ville de la Possession, et la mer.

Au premier plan, Dos d'Ane, la Possession et l'Océan.

 

 

Le village de Dos d'Ane apparaît ; la pente caillouteuse est rapide, et à une intersection dénommée "Roche vert bouteille", je dois remonter tout droit par un passage dans les rochers, qui suit à nouveau une crête.

 

Une autre descente raide mène sur un parking et la route goudronnée. 

Il n'y a pas de raccourcis ; on doit se résigner à suivre tous les lacets sur le bitume!

Une bonne demi heure après je fais une pause sandwich à l'épicerie. 

Il est midi, lorsque je repars de Dos d'âne. 

 

D'après les informations de la Maison de la Montagne, normalement cela constitue déjà une étape, et continuer plus loin revient à faire deux étapes dans la journée...

 

Le sentier descend le long du rempart sur lequel je me trouvais.

La pente est raide, parfois vertigineuse. Heureusement le temps est sec ; par temps de pluie, çà serait difficilement praticable, voire dangereux! 

Une échelle métallique, et des mains courantes facilitent un peu le passage dans ces rochers délicats. Toujours est-il que je n'en vois plus la fin, et je mets plus de temps que ce qui est indiqué! 

 

Une fois arrivé au bas de ce sentier du "Bras Ste Suzanne", je dois trouver le gué des "Deux bras", ou plutôt l'endroit qui permet de traverser la rivière des galets, et son courant, sans prendre de bain forcé!

Le premier passage est le plus délicat ; quelques centaines de mètres plus loin, une deuxième traversée de la rivière des galets, maintenant sur de grosses pierres rondes glissantes et bancales. En tout, il faut traverser cinq fois les zigzags de cette rivière.

 

Après la rivière des galets

 

 

 

 

 

Mafate

 

A partir de là, le sentier grimpe avec de nombreuses marches inégales en rondins ou en planches, ce qui fatigue beaucoup!

Source cabris, je remplis ma gourde.

 

Plusieurs réunionnais, la plupart des jeunes, qui travaillent toute la semaine au Port ou la Possession, rentrent pour le week-end le vendredi soir chez eux à Aurère . 

Ils grimpent avec facilité, mais font aussi des pauses! C'est l'occasion de discuter...

La montée est de plus en plus rude, et les marches de plus en plus hautes... Il faut lever les pieds très haut ; le sac est lourd, et la journée fut longue!

Mais je l'ai voulu ainsi.

 

Je ne suis pas mécontent d'arriver sur une partie assez plate, où il y a un banc ; mais je ne m'attarde pas, le soir tombe vite.

Les autres réunionnais partent chacun dans leur direction.

La grande allée de filaos en pente douce mène à ce charmant village, calme, sans bruit, rien  ne vient troubler le silence à Aurère. Pas de route, pas de voiture, pourvu que çà dure longtemps!

 

Il est 18h30 !

Je vais au gîte BOYER Georget. Il s'est agrandi depuis neuf ans. Les propriétaires ont changé, mais l'accueil est chaleureux.

J'avais réservé une place en dortoir, on me donne une chambre, un grand lit, des draps et une couette : c'est le grand luxe! Je ne m'attendais pas à autant de confort. Il y a six autres randonneurs, répartis sur d'autres chambres.

 

J'ai le temps de prendre une douche, avant de passer à table pour le reconstituant du jour : l'incontournable punch maison...

Salade de crudités, riz lentilles, carry de poulet, gâteau. 

 

 

samedi 24 novembre 2007

3e étape

d'Aurère à l'Ilet des Lataniers.

 

 

 

Le jardin devant le gîte Boyer.

 

 

 

 

En allant à Ilet à Bourse

 

Journée nettement plus facile et plus courte que la précédente...

 

Le beau temps est de la partie : je lave mon t'shirt à 7h, et il sèche au soleil en moins d'une heure.

 

Le petit déjeuner pris, je quitte Aurère à 8h, en passant par la grande allée de filaos. Une belle descente jusqu'à un ruisseau à traverser sur une passerelle, et remontée sur l'autre rive.

Le chemin devenu plat est entouré de fleurs et d'arbres fruitiers, jusqu'à Ilet à Malheur : nom de ce hameau qui viendrait d'un accident de chasse!

Chemin fleuri

 

Une montée assez rude et une descente dans la ravine d'un torrent, à traverser sur une nouvelle passerelle, pour remonter sur l'autre versant par des escaliers et des mains courantes.

Le sentier devient plat sous les filaos pour arriver à Ilet à Bourse.

 

Toute cette journée, je vais passer par plusieurs îlets en plein cirque de Mafate, et pour cette raison, les dénivelées sans être importantes, sont nombreuses pour aller d'un îlet à l'autre.

 

Une fois passé Ilet à Bourse, nouvelle descente dans la ravine, et remontée par un sentier balcon qu'il faut suivre jusqu'à Grand Place : voila un hameau qui ne s'appelle pas "îlet"...

Il est midi ; je suis obligé de tambouriner à la porte de l'épicerie, car le petit pépé a déjà fermé sa boutique!

Il n'y a pas grand chose à acheter ici, et vu les prix, mieux vaut se restreindre! Une tablette de chocolat, un bout de pain, et une bouteille d'eau.

Aucune route dans Mafate : tout se fait à dos d'homme.

 

Après avoir ingurgité ma tablette de chocolat, je repars : il est 13h.

Encore une belle descente ; un certain nombre de promeneurs montent en suant! 

Toujours ces sacrées marches en planches, de hauteurs inégales : c'est vraiment très fatigant!

J'atteins la passerelle au dessus de la rivière des galets, encore elle! Je n'ai pas fini de la voir et de la revoir!

 

Quand on est bien descendu, qu'est ce qu'on fait? On remonte, bien entendu. Allons-y...

et encore des escaliers de toutes les hauteurs avec des planches, et des rondins de bois.

 

Enfin, j'arrive îlet des Lataniers à 14h30.

C'est un hameau très agricole : des grillages entourent les cours et jardins, et les poulaillers se mélangent aux cases...

Il y a même une case créole qui : "vend café cuit au feu de bois" telle que l'indique une pancarte sur un arbre.

J'ai voulu voir ce que c'était. Un café redoutable, un truc à grimper au Maïdo sans s'arrêter!

 

Je suis logé chez Monsieur Timon, le facteur de Mafate : le nouveau, parce que son prédécesseur est en retraite... 

Timon distribue le courrier dans tout le secteur en trois jours. Il reçoit le sac postal par hélicoptère le lundi, et fait sa tournée après! 

Autant dire qu'il connaît tous les coins et recoins du cirque, ainsi que tous les habitants permanents.

 

L'îlet des Lataniers est situé sur un promontoire surplombant la rivière des galets, avec une belle vue sur Cayenne en face, Grand Place au dessus, et la crête des Calumets. 

 

En fin d'après midi, une dizaine de randonneurs arrivent...

 

Tous à table, le soir,  nous avons droit à un rhum arrangé "maison".

Carry poulet pays " peï ", rougail saucisses, riz, haricots, salade. Cake.

Vue sur l'îlet Cayenne depuis les Lataniers

Tout cela, y compris le café de l'après midi, ne m'a pas empêché de dormir!

 

 

dimanche 25 novembre 2007

4e étape

Ilet des Lataniers à Grand Place les hauts

 

Cette étape, relativement courte, doit me conduire en face, sur l'autre versant où je suis passé hier, mais un peu plus haut.

Une partie de l'îlet des orangers, et le Maïdo

 

 

Avant de quitter les Lataniers, je décide de laisser mon sac au gîte et d'aller faire un petit tour à l'îlet des orangers, en remontant la ravine et la gorge rocheuse.

Ce hameau est coupé en deux ; un sentier en rejoint les deux parties par un profond ravin. Il n'y a pas de gîte d'étape ici, ou plutôt le gîte est fermé, et n'ouvre paraît-il que selon le bon vouloir de son propriétaire!

C'est bien dommage : on est sur le sentier remontant au piton Maïdo.

 

Il faut redescendre par le même chemin : c'était juste un aller-retour pour voir comment était cet îlet des orangers.

 

Je récupère mon sac au passage au gîte du facteur, et je repars en suivant le même sentier qu'hier : descente à la rivière des galets, passerelle, et remontée.

 

Il est à peine 11 heures et demie, je fais un détour par "l'îlet Cayenne".

Ce nom signifierait un lieu de relâche, et de repos!

Rien à voir avec le bagne.

 

Il fait très beau, et chaud. Des fleurs bordent les chemins ; tout serait calme, si un hélicoptère ne tournait pas en rond au-dessus.

Parait-il un propriétaire de la Nouvelle, (hameau 100% touristique) apprend à piloter!

 

Que sera le cirque de Mafate dans 20 ans?

 

Cayenne

 

 

 

 

Sentier à Cayenne

Je reprends le chemin montant à Grand Place, et au delà : "les hauts" le gîte chez Eloïse. 

Une ferme au milieu des cannes à sucre. Il est à peine 13h30.

Le petit dortoir se trouve dans une case toute neuve à deux cents mètres, dans les champs. 

Les lits sont équipés de couettes, et les deux douches sont immenses! 

Grand luxe.

Tout çà pour un seul homme... car je suis seul dans cette grande maison.

Il est vrai que sur un hameau comme Grand Place, il y a 4 ou 5 gîtes d'étapes, et  pas plus d'un ou deux randonneurs par gîte en ce moment!

 

Retour à la ferme le soir pour le dîner : salade de choux, riz, haricots, carry de poulet, gâteau.

La frontale est nécessaire pour regagner mon dortoir.

 

 

Lundi 26 novembre 2007

5e étape

de Grand Place les Hauts à Roche Plate.

 

 

Départ du gîte, après le petit déjeuner à 7h 30.

 

 

J'attaque par une belle montée. Arrivé à un col, je découvre derrière moi, le piton Cabris à l'ouest d'Aurère, et toute la crête d'Affouche que j'ai traversé le deuxième jour. 

Devant, le Bronchard grosse masse rocheuse au sommet aplati, qu'il va falloir contourner.

 

 Au loin, le Grand Bénare.

Par contre, la descente à l'air vertigineuse vue d'en haut! Et elle l'est...

 Les passages dans les rochers sont escarpés, et le sentier très raide dans la terre et les cailloux.

 

Le Bronchard

 

 

 

 

 

 

Nouveau passage de la rivière des galets

 

Je  ne suis pas mécontent d'arriver en bas! Encore une centaine de mètres pour atteindre la rivière des galets, et la traverser.

 

De l'autre côté, très longue remontée par des escaliers en rondins ou en planches, d'inégales hauteurs : certaines font 30cm, d'autre plus du double! C'est crevant.

Par moment il faut descendre, et remonter. Il y a des ruisseaux et des torrents à traverser. Le paysage est très beau, il fait très chaud.

Je trouve deux sources : çà tombe bien, chaque fois ma gourde est presque vide.

 

L'étape est quand même courte, puisque j'arrive à Roche Plate à 13h30 ; même heure qu'hier.

 

"la Ti caz bleue" est le gîte pour ce soir. En arrivant, j'appelle le responsable : la clef est sous un pot de fleurs. 

C'est vraiment la petite case : une seule pièce dortoir 7 lits, coin cuisine et repas. La douche et wc dans une cabane derrière.

Ici aussi je suis seul, alors que l'autre gîte à l'autre bout du village, est complet!

Je n'ai même pas vu le gardien du gîte! C'est un de ses "collaborateurs", s'il vous plait... qui m'apporte à 19h30, le dîner et de quoi faire mon petit déjeuner demain matin!

 

Une petite bouteille de punch, salade, riz petits pois, porc boucané, gâteau.

Je me couche aussitôt après, n'ayant rien d'autre à faire que dormir.

 

 

 

 

 

 

 

 

mardi 27 novembre 2007

6e étape

de Roche Plate à Marla

 

Je me réveille à 5heures et demi du matin, et je prépare mon petit déjeuner.

Il fait toujours très beau : je ne vais pas m'en plaindre!

 

 

 

 

Le piton Cabris au lever du jour

 

Je quitte Ti caz bleue en refermant la porte à 7 heures moins le quart!

 

Passage au dessus des gorges et col de Taïbit au fond

 

Après un passage sous les filaos, j'arrive sur ce qu'il y a de plus beau aujourd'hui : le site des Trois Roches.

D'énormes blocs sont posés là. La rivière des galets s'écoule sur les roches plates, glissantes, et lisses, avant de chuter en cascade dans une étroite gorge.

Le paysage est magnifique : je crois que c'est l'endroit que je préfère depuis mon départ.

 

La rivière des galets coule sur la roche usée.

 

 

Attention de ne pas s'approcher trop près du bord, le danger est réel!

 

Je reste là une demi heure à contempler ce décor.

Le sentier continue sur l'autre rive parmi les rochers. Plusieurs montées et descentes, et traversées de bras de rivière, pour remonter dans des blocs et des pierres.

 

 

 

 

 

Le sentier monte et descend dans un sol assez rocailleux, en passant au pied du rempart du Grand Bénare.

Plusieurs ravines assez pentues à traverser, des passages au dessus des gorges. Voilà à nouveau la rivière des galets. En face on distingue le col de Taïbit, et les premières cases de Marla, en dessous.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrivée à Marla

 

 

Le chemin finit par serpenter parmi les filaos, et les champs pour arriver à Marla : il est à peine midi!

Très belle étape, courte mais cela fait du bien de ne marcher que 5 heures, quand le paysage est magnifique.

 

Je fais une pause à l'épicerie bar du col de Taïbit, pour me restaurer avec des bouchons : viande de porc ou de poulet, roulée dans la pâte avec épices, aromates, cuite dans un bain d'huile, et accompagnée d'une sauce soja ou piment!

 

Le gîte Fanélie César

 

 

A Marla il y a aussi plusieurs gîtes. Je retrouve le couple vu le premier jour au gîte des chicots.

J'avais réservé chez Fanélie César, trois cases de construction récente, avec petits dortoirs de quatre, et grandes salles de bains.

Je fais la connaissance ici de Gautier, un jeune randonneur venu à la Réunion, et Lucie habituée à marcher seule et à partir tôt.

 

Le soir nous sommes assez nombreux pour dîner :

Salade de choux, carry de poulet, riz, haricots, gâteau chocolat.

 

 

mercredi 28 novembre 2007

7e étape

de Marla à Cilaos

 

Départ du gîte à 7 heures.

 

Une nouvelle fois la montée au col de Taïbit est rendue pénible par ces escaliers.

Sur plusieurs centaines de mètres il y a des contre-marches de bastaing, ressemblant bien à du sapin, qui a dû venir de métropole, car ce n'est pas un arbre de la Réunion.

On dira ce qu'on voudra, mais je trouve que c'est du gâchis de faire des escaliers en bastaing de 7cm d'épaisseur pour monter au col de Taïbit, surtout quand on connaît le prix du bois en France métropolitaine!

 

 

 

J'arrive au col en une heure. Tout est magnifique, on ne pense plus à la montée! D'autres randonneurs sont du même avis.

Quatre cents mètres plus bas, les cases dispersées de Marla, et sur la gauche posé sur un îlet, le hameau de La Nouvelle, en arrière plan le sommet Morne de Fourche, et au loin le rempart nord du cirque de Mafate.

De l'autre côté et face au soleil, s'étend tout le cirque de Cilaos, et la vue se prolonge jusqu'à la mer. 

 

Le col de Taïbit est le passage entre ces deux cirques, au pied du Grand Bénare.

 

Vue du col de Taïbit sur Marla

La descente est très ardue, en plein soleil. 

A l'îlet des trois Salazes, je fais une pause : dans une cabane se tient une association de protection de l'environnement, qui propose du thé ou des tisanes. je me laisse tenter par l'un de ces breuvages, dit "l'ascenseur"... parait-il aide à continuer la descente!

 

Par endroit le sentier est très raide avant d'atteindre la route, et la traverser pour continuer dans la pente et arriver au cours d'eau.

Adieu rivière des galets que je retrouvais chaque jour jusqu'à Marla...

Bonjour rivière du Bras rouge.

 

Après l'avoir traversée, la remontée est redoutable. La chaleur est suffocante, et je n'ai plus une goutte d'eau!

Je me retrouve sur la route que j'avais coupé tout à l'heure. Je reconnais Cilaos et son église toute blanche au loin.

Je continue ; par chance une petite source coule à côté d'un oratoire.

 

Après être passé par les nombreux lacets de la route, j'arrive en haut de Cilaos aux multiples facettes : station thermale pour les rhumatismes, ville de broderie, viticulture, et culture des lentilles réunionnaises.

Le paquet de lentilles coûte plus cher que celui venant de métropole!

 

Avec le piton des neiges, plus haut sommet de tout l'océan indien, culminant à 3071 mètres, Cilaos a une allure de petit Chamonix : d'ailleurs il y a même une place à son nom. Tous les randonneurs passant à Cilaos, grimperont là-haut le lendemain ou les jours suivants...

 

Le piton des neiges 

 

 

J'arrive relativement tôt : 12h45, et je vais manger une salade de crudités dans un snack.

 

Ensuite, chose pas facile : chercher le gîte "la Roche Merveilleuse".

J'y arrive, et retrouve Gautier et Lucie, partis plus tôt de Marla ; le couple de Poitiers revu hier, est là aussi.

 

Interdiction de laver dans les lavabos! évidemment ils proposent une machine à laver de 8 kg pour 5 euros! Quand on a juste un t'shirt et un short, il faut utiliser le tuyau d'arrosage dans le jardin.

 

Par contre, le gîte est très bien avec sa grande terrasse surplombant Cilaos d'où l'on prend le punch en apéritif, les dortoirs spacieux, et le dîner succulent!!!

Tarte au chouchou, boucané de porc, riz, haricots, gâteau au chocolat, et pour terminer la papaye verte marinée dans du rhum blanc!

 

L'un des meilleurs repas en gîte, avec celui du volcan.

 

 

 

jeudi 29 novembre 2007

8e étape

de Cilaos à la caverne Dufour

 

Le petit déjeuner au soleil levant, sur la terrasse du gîte, est des plus agréables : d'autant que le pain frais arrive direct du boulanger!

 

Cette étape étant assez courte, je décide de flâner un peu dans Cilaos.

La plupart des randonneurs vont prendre une navette jusqu'au "Bloc" terminus de la route, et s'épargner une heure et demie de marche.

En bon "puriste" que je suis, et "en forme", je préfère tout faire à pied!

 

 

Je quitte Cilaos à 11heures par la route peu fréquentée. En quarante cinq minutes je suis "au Bloc". Ca valait pas la peine de prendre le bus!

Le sentier grimpe avec par endroits ces sacrées marches. Il y a de nombreux lacets. Je passe à "la Découverte" : plate-forme bétonnée avec une superbe vue sur Cilaos. On est un peu à l'ombre sous les Cryptomerias et les bois de couleurs pour arriver à une source bienvenue : la gourde est vide! et je fais ma pause casse-croûte pendant une demi heure.

 

La montée est de plus en plus raide, les lacets très serrés. Les grands bois ont laissé place à une végétation arbustive et sèche ; le sol rocailleux grimpe en haut du rempart Kerveguen.

 

De nombreux randonneurs montent aussi.

Le sentier atteint la crête, et le refuge apparaît. 

 

En passant par des gros blocs, j'y arrive en dix minutes. Il est 15h30.

 

 

 

 

Cilaos vu de "la découverte"

Le refuge Caverne Dufour

 

 

La caverne Dufour a été agrandie et restaurée ; c'est plus spacieux que lors de ma première venue. Cependant les dortoirs ont toujours les lits à trois niveaux! Je suis tout en haut... c'est bien, mais une fois couché, il ne faut plus bouger. Ici c'est souvent complet : ce soir nous sommes une soixantaine, et les deux cabanes extérieures sont aussi occupées.

 

La plupart de ceux qui étaient à Cilaos hier, sont là aujourd'hui, et pour certains cela fait trois ou quatre soirs qu'on se retrouve!

 

 

Ce refuge est construit à côté d'une grotte, dans laquelle on peut tenir à trois ou quatre en se serrant, d'où le nom de "Caverne". C'est le refuge le plus élevé de la Réunion, à 2478 mètres. Le sentier peinturluré en  blanc pour monter au Piton des Neiges, et juste derrière. De l'autre côté, la vue s'étend jusqu'au volcan émergeant des nuages de la Plaine des Cafres.

 

 

Le volcan au loin, et mer de nuages vus du refuge Dufour

 

Le gros problème est le manque d'eau! Une seule grosse citerne pour la cuisine, et un filet d'eau aux lavabos pour se laver les dents et le visage! les toilettes sont fermés ; on est prié de faire ses besoins dans la nature! Les papiers toilettes et autres cochonneries pas très écologiques, fleurissent partout, et mieux vaut faire attention où l'on met ses pieds, surtout dans le noir !...

Les wc chimiques n'ont pas encore faits leur apparition sur l'île.

 

Il est 18h30, nous sommes tous rassemblés autour de l'immense table. Une fois assis, plus question de bouger, on ne peut plus!

S'il n'y a pas d'eau aux robinets, il y a quand même de l'eau minérale, et du rhum en abondance, comme pour nous faire dormir plus vite... Il est vrai que la nuit sera courte avec un lever prévu vers 3 heures du mat'...

Dîner simple, compte tenu du lieu, mais abondant : salade, boucané, riz, gâteau.

 

Dehors le vent souffle fort, et on doit caler la porte du dortoir avec des sacs à dos pour éviter de se geler ; il ne fait plus chaud du tout...

 

Bonne nuit.

 

 

vendredi 30 novembre 2007

9e étape

Caverne Dufour, Piton des Neiges, et Hell-Bourg.

 

3 heures du matin, les montres sonnent à tour de rôle, tout le monde se lève en se frottant les yeux! Branle-bas de combat.

Une demi heure plus tard, c'est un défilé de lampe frontale parmi les blocs, les rochers, et le sentier caillouteux, sous un ciel dégagé et merveilleusement étoilés : la Croix du sud nous guide, mais on ne risque pas de se perdre avec ce cortège de lumières de la plus lumineuse à la plus pâle, et les marques exagérées à la peinture blanche !

 

Bientôt la nuit s'efface, les étoiles disparaissent, et les frontales s'éteignent une à une.

La lueur du jour apparaît. Encore un petit effort : 5 heures 20, le soleil émerge de sa couverture dorée, au delà du volcan.

 

 

Lever de soleil en arrivant au Piton des Neiges

 

Nous sommes une cinquantaine au sommet! d'autres arrivent derrière.

Le vent est glacial, nous resterons juste le temps qu'il faut pour apprécier tout ce panorama : les cirques de Cilaos, et Mafate, le col de Taïbit à nos pieds, le Grand Bénare et le Piton Maïdo en face. Au loin le volcan Piton de la Fournaise.

 

 

3071 mètres le sommet du Piton des Neiges

 

 

 

A gauche, l'ombre triangulaire du sommet au soleil levant,

se profile au dessus de l'océan indien.

 

Le Piton Maïdo et le col de Taïbit entre les cirques de Mafate et Cilaos.

 

Départ du refuge à 9h

 

Le sentier à peu près horizontal passe par des landes, et des buissons, mais bientôt la descente apparaît. A la caverne Mussard, je laisse le sentier à droite, allant à Belouve par le cap anglais, et je continue sur celui de gauche ; la pente devient de plus en plus raide.  Certains passages sont scabreux dans les rochers et les éboulis. Difficultés et fatigue physique : j'ai mal partout surtout aux jambes, et les quadriceps des cuisses : les muscles qui travaillent le plus dans les descentes!

Ce chemin n'est pas recommandé à ceux qui souffrent des genoux.

Le gérant du gîte d'étape à Hell-Bourg, me dira qu'il est très dangereux d'emprunter ce sentier par temps de pluie ou d'humidité. Heureusement il fait beau, chaud et sec.

 

 

 

 

 

 

Le retour se fait par le même chemin : en général on met autant de temps à monter qu'à descendre. Les passages rocailleux sont pleins d'embûches. 

Au refuge c'est l'heure du bienfaisant petit déjeuner, et ensuite il faut refaire entièrement le sac à dos qui avait été vidé de son contenu pour cette ascension.

Tout le monde traîne un peu : certains retournent à Cilaos, d'autres, vont vers Bourg Murat, et moi je pars à 9 heures pour Hell-Bourg.

 

 

Descente vers hell-Bourg

 

Au bout d'un moment, j'atteins une forêt de cryptomerias, aux arbres immenses. La pente devient plus douce, mais pas pour longtemps! Nouveau passage escarpé. Quelques maisons apparaissent derrière les arbres, et j'arrive enfin sur du plat, avec un stade de foot à droite. Je continue, je me suis même trompé de route et j'étais obligé de faire demi tour en entrant dans Hell-Bourg. Il est seulement 15 heures, mais depuis 3 heures du matin, et avec la montée au Piton des Neige et la descente ici à 900 mètres, çà fait une belle journée!

 

Satisfaction d'arriver au gîte la Mandoze, et de surcroît je suis seul dans un dortoir. 

Exceptionnellement, ce soir il n'y a pas de repas au gîte : je dois aller au restaurant "chez Alice", mon dîner est prévu là-bas.

 

Je n'ai rien à regretter, au contraire ; c'est excellent et copieux.

Avec le punch apéro, beignets de chouchou, ensuite tarte au chouchou, riz, poisson massalé, tarte ananas.

 

Je retourne me coucher à 21 heures.

 

 

Fuschias

 

 

 

samedi 1er décembre 2007

10e étape 

d'Hell-Bourg à la Plaine des Palmistes

 

 

Le petit déjeuner est servi à partir de 6 heures, çà tombe bien car j'ai l'intention de partir de bonne heure. Je ne sais pas le temps qu'il faut pour aller à la Plaine des palmistes : tout le parcours est hors GR®, il n'y a donc aucune indication nulle part. Le gérant du gîte m'indique seulement que çà peut être long! Je suis bien aidé avec cette info... Au vu de ma carte au 25/1000e, à partir de Belouve c'est assez plat, donc il ne devrait pas y avoir de difficultés.

 

En quittant Hell-Bourg à 7 heures, il faut grimper par un étroit sentier, des marches et de nombreux lacets serrés.

Quelques "trailers" redescendent déjà en courant. L'entraînement est quotidien douze mois de l'année. La plupart des coureurs font toutes les courses de l'île : des semi marathons au Grand Raid, en passant par les trails, et toutes les marches que l'on trouve sur les sentiers réunionnais, leur facilitent la tâche.

Autant dire que le randonneur montant avec un sac de 12kg sur le dos, sue beaucoup plus que celui qui descend en courant et sans rien d'autre qu'une barre de céréales à la main! Il faut même faire attention : ce n'est pas celui qui court qui s'arrêtera pour laisser passer celui qui monte, au contraire il y a même intérêt à se garer sur le côté. Une pratique s'étendant de plus en plus, et pas seulement à la Réunion.

Il y a une dizaine d'années des randonneurs râlaient après les VTT qui dévalaient les pentes sans crier gare! Aujourd'hui les bipèdes en font autant!

 

Des arums.

 

Le gîte de Belouve se trouve à deux pas sur une étendue de verdure, et à côté du musée comportant des panneaux explicatifs "sur la construction d'un téléphérique en 1950 pour vaincre l'obstacle du rempart du cirque de Salazie, et faciliter la descente des produits de la forêt".

D'autres panneaux nous renseignent sur les "Tamarins des hauts."

 

Dans la forêt de Belouve

 

 

La route descend par de nombreux lacets dans la forêt de Bébour. Je passe près d'une aire de pique-nique au milieu des cryptomerias verts bouteille, pour arriver ensuite à Petite Plaine, et au gîte familial du Pic des sables à 14h30.

 

 

 

 

  

 Hortensias

 

Tout cela ne m'empêche pas d'admirer le paysage ; au milieu de ces bois, il y a des clairières, et un champ d'arums.

 

En une heure et demie j'arrive sur le balcon dominant tout le cirque de Salazie, Hell-Bourg en bas, le Piton d'Anchaing en face, et la masse imposante formée par le Piton des Neiges et le Gros Morne.

 

Fougère arborescente, et Gros Morne.

 

 

 

Je continue par le chemin en sous bois, et par moment il rejoint la petite route goudronnée sans grande circulation. Tout ce trajet est presque plat, sans dénivellation, c'est plus reposant qu'hier!

La route passe par la forêt de Belouve. La végétation et la flore sont variées. On retrouve de nombreux arums, mais aussi des panneaux réglementant la cueillette. Près du col de Bébour, une table d'orientation. 

Le Piton des Neiges se détache au loin dans le bleu du ciel.

 

La forêt de Bébour

 

 

 

Ici aussi je suis seul randonneur, mais avec la famille des propriétaires en week-end.

 

Dîner, sans grande originalité : salade, riz, lentilles, carry de poulet, gâteau.

 

 

dimanche 2 décembre 2008

11e étape

de la Plaine des Palmistes au gîte du Volcan

 

Nouveau départ tôt, à 6 heures et demie, après le petit déjeuner.

Je ne sais pas en combien de temps j'arriverai au volcan. La moitié de l'étape est hors sentier battu.

Le patron du gîte pense qu'il faut 6 heures.

 

Après être sorti de Petite Plaine, un chemin de terre mène à la route nationale, et traverse en face. En haut d'une côte, un parking et le sentier démarre en sous bois. La montée est rude, en zigzags serrés, avec des passages délicats, des balisages à la peinture jaune très anciens et souvent effacés. Le brouillard est arrivé d'un seul coup, et cache tout le paysage. C'est d'autant plus gênant que je ne vois rien à cinquante mètres. Je dois chercher le chemin et revenir en arrière lorsque je suis parti dans une mauvaise direction.

 

 

Au bout d'un moment, en passant par une étendue caillouteuse, des bruits de voitures se font entendre, et la brume se dissipe un peu. Je suis au Piton Textor, la route est de l'autre côté ; il m'a fallu quatre heures pour arriver ici!

Courte pause pour croquer une pomme, car l'air est frais, et la brume tenace.

 

Maintenant je retrouve le GR® venant de Bourg Murat. Le sentier coupe les lacets de la route et grimpe encore dans la rocaille puis redescend, et longe une corniche en passant par l'oratoire Ste Thérèse. Le décor est caillouteux, rocheux, lunaire! Les teintes sont ocres et brunes. La végétation luxuriante des jours précédents, est bien loin!

 

Ici à la réunion, le paysage change d'un point à un autre de l'île.

 

Descente sur la Plaine des sables et le volcan au loin.

 

La trace dans la Plaine des sables

Les laves de la Plaine des sables

 

Le sentier balcon descend vers la Plaine des sables qui s'étend jusqu'au Piton de la Fournaise. Le brouillard a disparu, et le soleil chauffe dans ce désert minéral. La trace toute droite dans les graviers, et les laves millénaires, mène au col Lacroix, puis à la route touristique...

J'arrive au gîte du volcan à 14heures, le parking est plein.

 

 

 

Un nouveau bâtiment comprenant bar et restaurant a été construit à l'écart des dortoirs.

 

Je peux poser mon sac et aller faire un tour au Pas de Bellecombe, sur le rempart face au Piton de la Fournaise en somnolence pour le moment!

 

Actuellement l'accès au cratère est interdit, suite à l'éruption du 2 avril 2007 qui a provoqué en partie l'effondrement du cratère Dolomieu.

En 1998 j'avais eu l'occasion d'y monter, en l'absence de tout danger.

Cette année je me contente de le regarder de loin...

 

Le rempart du volcan au Pas de Bellecombe

 

Le gîte est pratiquement complet ce soir, et je retrouve le couple de Poitiers rencontré le premier jour.

Deuxième gîte au repas succulent et copieux, ici sous forme de buffet.

L'incontournable punch, potage de légumes, carry de poulet, et carry de porc, riz, haricots, gâteau aux amandes, et pour finir : le rhum arrangé!

 

 

 

 

 

 

 

lundi 3 décembre 2007

12e étape

du gîte du volcan au Baril

 

 

 

Ultime étape, et  pas des moindres!

Il va falloir regagner le niveau de la mer : 

Une centaine de mètres à monter et 2300 mètres de descente!

Heliconias

 

Le petit déjeuner buffet est très copieux, heureusement car il n'y a rien à acheter en route, et mes provisions sont épuisées.

Je quitte le gîte du volcan à 6h30 : la plupart des randonneurs ne sont pas encore réveillés. Je compte 9 heures pour atteindre la côte sud...

 

 

Cheminées de cratères le long du sentier...

 

 

 

 

et plus bas la forêt tropicale...

 

 

avec fougères arborescentes, et vue sur la mer...

 

 

 

 

Le sentier tout d'abord horizontal, remonte ensuite par ce paysage caillouteux et lunaire, en contournant le rempart du volcan noyé dans la brume.

Je passe par la forêt Foc-Foc constituée d'arbustes de toutes sortes. Je laisse à ma droite le GR® qui descend à Basse vallée, préférant aller plus loin prendre la variante près du Piton de Bois Vert.

Ce sentier longe le Puys Ramond, ancien cratère, et la descente s'amorce : je continue entre des cheminées éteintes. Le chemin pierreux, volcanique, et raide devient très délicat, les balisages sont inexistants. 

 

 

Je me demande si je suis sur le bon chemin, mais je me rassure puisque çà descend et je vois même la mer au loin! 

 

La caillasse fait place petit à petit à une végétation plutôt sèche, et à partir d'une certaine altitude les fougères et arbustes apparaissent, puis les tamarins.

Quelques marques jaunes et rouges peu visibles figurent sur des arbres ; maintenant le sentier dévale au milieu des branches mortes, des cailloux, et des racines sortant de terre. La forêt tropicale est luxuriante, les fougères arborescentes font plusieurs mètres de haut. Le soleil parvient à chauffer et la brume ne vient pas jusqu'ici.

 

 

 

 

La descente est très très longue dans ce terrain difficile.

Je rejoins la route de Basse Vallée et le gîte d'étape où tout est calme et sans bruit : il est 14h25.

 

Je continue tantôt par la route, tantôt par les raccourcis. Cette étape est pénible ; je l'avais déjà faite il y a neuf ans, et je savais ce qui m'attendait!

Le gîte de Basse Vallée est à mon avis trop près du but, pour deux heures de plus autant continuer jusqu'au bout!

J'arrive sur la RN 2 à 16h20.

 

Il me suffit de longer la route dix minutes pour aller au Baril et son hôtel devant l'océan.

 

Hôtel le Baril sur la côte sud

La fatigue des derniers jours est bien visible

 

La côte sud, dite "côte sauvage" est balayée par les vagues au pied des falaises.

Dans l'immensité de l'océan indien, il n'y a plus aucune terre en face de nous, mais à des milliers de kilomètres : l'antarctique.

 

Cette magnifique traversée de "l'île intense" s'achève, mais mon séjour à la Réunion se prolongera un peu.....

 


 

 

 

Quelques photos de la côte est, moins touristique, mais plus sauvage que l'ouest.

 

 

L'éruption du Piton de la Fournaise le 2 avril 2007 est historique, tout d'abord parce que ce n'est pas le cratère habituel qui est entré en activité, mais une fissure s'est créée dans l'enclos, côté St Philippe.

En quelques heures la lave en fusion a dévalée jusqu'à la mer, en ensevelissant la route nationale sous plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur.

Quelques mois auparavant, des chutes de neige avaient tapissé le volcan!

 

Etendue de lave à la Pointe du Tremblet.

La lave en fusion avait coupé la route sur 1km500,

les travaux de déblaiement ont duré sept mois!

 

 

Les dégâts sont considérables : entre Takamaka, le Tremblet, et St Philippe, des centaines d'hectares de vanille et de canne à sucre ont été brûlés par la chaleur , et les pluies acides.

 

Vue du Piton Maïdo, sur le cirque de Mafate,

le Grand Bénare, et le col de Taïbit

 

 

 

Les Pitons et les Ilets de Mafate

 

 

Au premier plan, le Bronchard, et au fond "la Nouvelle".

 

 

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