Mercredi 18 juillet 2018
De Peisey – Nancroix
au refuge d'Entre deux
eaux.
Dénivelé
positif : 2071m |
Levé à 5h30, je pars de Peisey à 6 heures. De l'autre côté de la vallée, vue sur une partie de la
journée d'hier. Pour une étape pareille, j'aurais dû partir plus tôt. Peisey à 6 heures du matin : la
Pierra Menta visible au fond à gauche. Il fait beau mais froid. A 7h10 j'arrive au refuge de Rosuel, où je prends un
petit déjeuner, avec quelques randonneurs qui ont passé la nuit ici, et je
repars à 7h40. |
Rosuel. |
Le GR®5 remonte par la forêt de mélèzes et les
prairies, avec de nombreux ruisseaux, et des troupeaux de vaches au Plan de
la Plagne. Le cours du Ponturin
file entre les pâturages. |
Le Plan de la Plagne. |
Chalets de la Plagne.
Le sentier remonte dans les alpages, et passe au dessus
du lac. Le soleil commence à chauffer. Plus loin, le Plan de la Grassaz, vaste étendue herbeuse et
fleurie, et terrain de jeu des marmottes. Plan de la Grassaz. Gentianes ponctuées. |
Lac de la Plagne |
Marmotte. Le sentier contourne
le lac de Grattaleu et le ruisseau. |
Après avoir traversé un torrent et marché le long du lac
de Grattaleu, le sentier parvient au refuge du col du Palet à 11h20. Je fais une pause, tartelette et café, avant de repartir
à 11h50. Le col du Palet à 2652m est juste au dessus du refuge. Au col du Palet, le
refuge est en contrebas. |
Encore quelques névés
autour d'un étang près du col. |
Il est midi ; la descente de l'autre côté va se faire à
travers les pistes de ski. La pente est par endroits assez raide, et juste
avant d'arriver à Tignes, un troupeau de moutons dans un enclos, blottis les
uns contre les autres! Curieux contraste avec les immeubles plus bas… J'avais déjà vu cela une autre année, en passant par là. Arrivé à Val Claret, je remonte par la variante GR® 55
sous le télésiège du Bollin. Il est 12h45, des promeneurs descendent. Le sentier très fleuri grimpe ; la Grande Motte apparaît
avec son glacier, piste de ski les matins d'été. La Grande Motte. Un peu plus haut, en dehors du sentier la vue est
magnifique jusqu'au Mont Blanc. Parmi les touffes d'herbes, diverses plantes poussent à
l'abri du passage. Il y a quelques années j'avais photographié des edelweiss
par ici, mais aujourd'hui je n'en ai pas vu une seule! |
Les moutons. En haut d'une butte se
détache le Mont Pourri, et au loin le Mont Blanc. |
Gentianes
printanières. |
Silène acaule. |
La longue montée devient caillouteuse : la verdure et
l'herbe se raréfient, les névés deviennent plus nombreux. J'arrive au col de
la Leisse 2758m à 15 heures. La pancarte indique le refuge d'entre deux eaux à 3h15…
je n'ai pas intérêt à traîner! La descente du col est compliquée : la neige est très
présente, avec des traces de pas dans tous les sens, et en dehors des névés,
les pierriers! Quand ils sont visibles, les balisages sont si anciens,
que la peinture est effacée, et ressemble à des carrés blancs! J'imagine le danger que peut représenter ce secteur par
mauvais temps, pour des randonneurs peu expérimentés. Quelques piquets marqués à la peinture blanche et rouge,
de temps en temps, comme on en voit ailleurs, ne seraient pas inutiles! Le Parc National de la Vanoise, n'est plus ce qu'il était
: le GR® 5 est mieux tracé et balisé en dehors de ce massif. |
Lac des Nettes. |
Après le lac des Nettes, il faut passer par le Plan des
Nettes, vrai champ de neige, qui pourrait amuser les enfants, mais il faut
savoir que depuis la suppression du barrage, il coule dessous de nombreux
ruisseaux et torrents, et on marche sur des ponts de neige fragilisés par les
températures, et qui peuvent s'écrouler!... L'autre côté du Plan
des Nettes, près de l'ancien barrage. |
Le plan des Nettes. |
Après l'ancien barrage, le sentier passe devant le refuge
de la Leisse, il est 17 heures. Je ne m'arrête pas, je n'ai pas de temps à
perdre, et je suis en retard! Après ce qu'on m'a dit hier au téléphone : "c'est
complet, il faut aller plus loin". Je ne sais pas si c'est le gardien ou
un de ses acolytes, mais j'ai eu tort d'appeler, j'aurais mieux fait
d'arriver sans prévenir : en principe un refuge ne refuse personne! Le vallon de la
Leisse. |
Gentianes de Koch. |
Je continue ma descente pour traverser le torrent de la
Leisse sur une passerelle, et suivre ce GR® tout d'abord dans
l'herbe fleurie, mais un peu plus loin plusieurs névés apparaissent : des
résidus d'avalanches pentus, avec le torrent en contrebas! La fatigue se fait sentir ; depuis 6 heures du matin que
je suis parti de Peisey. Après le pont de Croé-Vie le sentier remonte dans
l'herbe, j'en ai enfin fini avec les névés, pour aujourd'hui. Il y a bien 30
ans que je n'ai pas vu autant de neige dans la Vanoise en juillet! J'arrive au refuge d'Entre deux eaux à 18h50. Heureusement l'accueil est sympathique ; les deux jeunes
gardiennes m'indiquent ma place au dortoir, qui a l'air d'être bien rempli. Je n'ai pas le temps de prendre une douche, le repas est
dans dix minutes! Peut-être plus tard. Mais j'ai hâte de manger, car depuis le petit déj à
Rosuel, et la tartelette au col du Palet, je n'ai rien d'autre dans
l'estomac! |
Arrivé refuge d'Entre
deux eaux. |
Je suis à une table avec des randonneurs étrangers, et un
français qui fait aussi le GR® 5. Il me demande si je suis
Jean-Claude LORDIER?... Surpris, je ne réalise pas de suite qu'on puisse
connaître mon nom. Mais voila, il me reconnaît grâce à mon site internet… Ca
ce n'est pas courant! On discute de nos randos, et de nos étapes ; il a déjà
fait le GR® 5 plusieurs fois, lui aussi! Demain il partira très tôt pour une étape plus longue,
moi je m'arrête à Pralognan. Le dîner est copieux, voila qui est bien : potage,
tartiflette, fromage, gâteau. Je n'ai plus le temps de prendre une douche ; je me
contente de me laver le visage et les pieds! Je me couche à 21 heures habillé, tel que je suis arrivé…
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