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Sur les balcons du Valgaudemar, Champsaur, Vieux Chaillol, et Champoléon.

 

du 29 septembre au 4 octobre 2013

le versant sud des Ecrins.

 

 

Mes étapes.

(un clic pour agrandir)

 

Les marques GR®, GRP®, les signes de balisage correspondants (blanc/rouge et jaune/rouge), et PR® sont des marques déposées par la Fédération Française de la randonnée pédestre.

 Autorisation de reproduction 2008. 

 

 

 

 

Samedi 28 septembre 2013

 

Altitude départ : 832 m

Altitude arrivée 1756 m

D + 967 m

D - 43 m

 

 

J'ai commencé cette randonnée samedi 28, en partant du lac du Sautet sur la route entre Grenoble et Gap, avant le col Bayard, en venant de Grenoble, et à 832 m d'altitude.

Donc à 8h45 départ de cette petite étape. 

Du lac je suis remonté au village de Corps, par la route sans grande circulation, qui passe ensuite devant le cimetière des Canadiens, où reposent 54 victimes du crash de leur avion dans l'Obiou, en 1950. 

 

le village de Corps, et l'Obiou.

 

 

le sentier dans la montée.

 

Le ciel est voilé et nuageux. Après le village de La Salette Fallavaux, un sentier grimpe assez durement dans les pentes d'herbes sèches et les fleurs fanées. Quelques vaches broutent ce qu'elles peuvent, et plus loin, des chèvres, que je suis obligé de bousculer un peu pour pouvoir passer! 

Le sentier arrive sur un replat avec un chemin de croix, et la Basilique du Sanctuaire de Notre Dame de la Salette à 1756 m : il n'est pas midi.

 

Une fois arrivé, je m'aperçois que ce sentier n'est autre que le GR® 50 : il n'y a pratiquement aucun balisage, et les seules marques blanches et rouges sont à l'arrivée!

 

 

le Lac du Sautet

 

 

 

dans la montée, vue sur le hameau de Fallavaux.

 

 

 

 

 

Notre Dame de la Salette.

 

 


 

Dimanche, il pleut toute la journée! Peu importe, j'avais prévu de rester ici tout le week-end. 

 

 

Lundi 30 septembre 2013

nuages et brouillard épais. 

Altitude départ : 1756 m

Altitude arrivée : 1050 m

D + 264m

D -  979 m

 

 

 

Epilobes en épis l'automne, ou Laurier de St Antoine.

 

 

Le sentier balcon tourne plusieurs fois au dessous d'une crête. 

 

 

 

Un peu plus haut : adieu belle trace, et balisage ; d'un seul coup je me retrouve au milieu des hautes herbes sur des passages de troupeaux. 

En contrebas, j'aperçois une cabane dans la brume, mais je ne parviens pas à l'identifier sur ma carte. Il me semble important de ne pas descendre trop bas, pour devoir remonter, ni de grimper plus haut au risque de me retrouver en plein brouillard : mon altimètre indique 1700m, ce qui paraît correct compte tenu des basses pressions. 

 

 

Je continue dans cette combe en suivant la courbe de niveau ; en avançant je vois au loin un poteau, et peut être une indication...

 

En effet, un écriteau : col de Prés Clos à gauche, et à droite col des Vachers à 3,4 km... C'est toujours génial d'indiquer des km en montagne! Ca ne veut rien dire, et on ne sait pas le temps qu'il faut! Surtout qu'en suivant la flèche, le sentier descend, et je me dis que pour atteindre un col, il faudra bien remonter quelque part, et en combien de temps?... 

 

Par ici il y a des piquets en bois aux extrémités peintes en jaune à distance régulière : bonne idée, au moins on les voit même dans le brouillard! Ce qui m'inquiète, c'est cette descente qui n'en finit pas, pour me retrouver près de la cabane de berger que je voyais de là-haut. 

A partir d'ici il n'y a plus rien : les piquets ont disparu... 

Au bout d'un moment, une marque jaune sur un rocher conduit de l'autre côté d'un ruisseau, et contourne une combe avec une trace.

 

 

 

Si on veut suivre le GR®  il faut descendre à Fallavaux, pour remonter au col des Vachers...

 

A 8h30, je préfère prendre le sentier qui grimpe au dessus du Sanctuaire, et continue presque à plat en balcon, et bien tracé avec des marques jaunes. Il contourne les combes avec de belles vues sur tous les environs, lorsque le brouillard veut bien s'éparpiller...

Par moments, la couche remontant de la vallée, est très épaisse et il n'y a plus rien à voir. 

 

 

Au départ de N.D de la Salette.

 

 

Les panneaux sous le col de Près Clos.

 

 

La cabane de berger.

 

Je retrouve les piquets à bouts jaunes. Les sentiers sont nombreux un peu dans tous les sens ; çà monte... çà monte... les pâturages sont encore verts! 

Il ne faut pas perdre de vue les piquets. Malheureusement par endroits, les marquages sont encore inexistants. 

Il faut chercher, et il commence à faire frisquet. Une petite bruine rafraîchit l'atmosphère : je n'en avais vraiment pas besoin. 

Le brouillard est de plus en plus dense! 

 

Certains piquets sont cassés, dans l'herbe, et en dehors de toutes traces de chemins! 

Y aurait-il du sabotage?...  Ne soyons pas médisant! 

Je me demande si je ne vais pas redescendre par où je suis monté!....  Je ne vois plus rien, et il est presque 13 heures. 

Je pense à la pancarte indiquant 3,4 km que j'ai vu il y a presque deux heures! 

Ce col est à 1900m : ce n'est pas une altitude phénoménale! L'altimètre indique 2000m, ce qui peut paraître beaucoup, mais compte tenu des basses pressions, je pense ne pas être loin. Par contre d'après la boussole, je serais parti un peu trop à droite! 

Mais, faire un relevé dans le brouillard en plein vent, avec une carte qui est en train de se déchiqueter, c'est pas le Top...

 

J'arrive enfin sur une crête. Pas de panneau, pas d'indication, ni de marques quelconques! Suis-je au bon endroit? 

Une vague trace descend plein sud dans les pâturages, et plus bas la forêt! Le brouillard s'estompe, j'aperçois un village! 

Le chemin s'élargit, passe près d'un ruisseau.

 

Descente du col

Aspres les Corps.

 

J'arrive dans ce village presque ensoleillé! J'ai la surprise de voir que je suis à Aspres les Corps! Je ne suis pas très loin de l'endroit où je dois aller, mais par contre mon passage n'est sûrement pas celui du col des Vachers! 

 

D'après un habitant du village que j'ai interrogé, je serais passé le long de la crête à côté du col... 

 

Je continue par la petite route, et remonte à gauche au hameau du Brudour à 1050m. Il est presque 17 heures. 

 

La réservation était faite depuis deux jours au gîte d'étape : la Grange de Brudour. Il n'y a pas d'autres randonneurs, j'ai une chambre pour moi, la douche, et le dîner préparé par la patronne, qui croyait que je ne viendrais pas, vu le temps...

 

Je vais faire honneur au repas, car bien sûr, je n'ai rien dans l'estomac depuis le petit déjeuner ce matin! 

A 20h30 je m'endors sans problème. 

 

 

le gîte : Grange de Brudour.

 

 


 

Mardi 1er octobre 2013

 

Altitude départ : 1050 m

Altitude arrivée : 1450 m 

D + 1233 m

D - 844 m

 

Le brouillard est encore présent, mais la météo est optimiste! Le baromètre a grimpé depuis hier...

Après le petit déjeuner, je quitte le gîte à 8h30 un peu tardivement, malgré une longue étape annoncée : en effet, je veux aller jusqu'à Chaillol, car il n'y a pas d'autre hébergement possible en cette saison... à moins de descendre beaucoup plus bas aux environs de St Bonnet en Champsaur, mais ce n'est pas le but.

Il y a une maison forestière après Molines en Champsaur, et une cabane un peu plus loin, mais personne ne peut me dire si c'est ouvert et accessible pour y passer la nuit!

Donc je ne vais pas faire de détour par là, et je préfère suivre en grande partie le GR® 50.

 

Une ferme dans le vallon de Brudour. 

Les champs près du col des Festreaux 1106m

 

Je descend par la petite route du col des Festreaux qui mène en une heure à St Firmin ; village avec quelques commerces me permettant de faire des achats.

La brume s'envole et le soleil apparaît.

 

Le village de St Firmin, vu de l'autre côté de la vallée.

 

Je continue par la route et le pont sur le torrent La Séveraisse. 

 

Dans l'enfilade du Valgaudemar, le sommet de l'Olan apparraît. 

 

 

Remontée en face jusqu'à St Jacques en Valgodemard. Ensuite le GR® 50, commun sur cette partie avec le "Tour du Vieux Chaillol", passe par des prairies, des champs et forêt, et les hameaux d'Entrepierre, les Blachus. 

 

Un ruisseau dans la forêt

Les grandes allées forestières commencent à revêtir leurs parures automnales.

 

Après plusieurs montées et descentes dans une grande forêt de hêtres, je passe au lac Rafan rempli de têtards. 

 

Le lac Rafan

 

 

 

Le GR® traverse des prairies avec de belles vues sur la montagne de Faraud : belle barrière rocheuse. 

De l'autre côté c'est le Dévoluy. 

 

 

 

Suivez la flèche... 

 

 

et les têtards...

 

 

le chardon à l'automne. 

 

 

Toujours en sous bois.

 

 

Le chemin mène à La Motte en Champsaur. Je regarde mon portable ; j'ai du réseau, et l'excellente idée de téléphoner au gîte d'étape de Chaillol. Heureusement, car par erreur j'avais réservé pour demain! et on ne m'attendait pas aujourd'hui... 

 

Le GR® continue par le hameau de Charbillac, et des raidillons, des pentes forestières, et des sentiers de chaque côtés.

De grandes montées toutes droites avant d'arriver au col de la Blache 1370m, et après les Infournas hauts. 

Le GR® conduit à une bifurcation : je choisis de suivre la piste à droite vers le lac Barbeyroux, mais va me rallonger considérablement, sans faire attention à l'heure!... 

J'arrive enfin à ce lac : le problème après est de retrouver mon bon chemin! et il m'a fallu un certain temps! 

le lac Barbeyroux

Chemin entre champs et forêt.

 

En passant par les champs, les prairies, le hameau des Combes, des vallons, l'air commence à se rafraîchir, et le soleil à disparaître...

J'arrive au village de Chaillol 1450m, et un peu plus bas le gîte d'étape au hameau les Marrons, il est 18h30... 

Je commençais à avoir un peu mal au bout des doigts de pieds.

La patronne m'attend, et je suis seul ici aussi ce soir! 

 

J'ai le temps de prendre une douche tranquillement, et ensuite de dîner. 

Je me couche vers 21 heures.

 

 

 

 


 

Mercredi 2 octobre 2013

 

Altitude départ : 1450 m

Altitude arrivée : 3163 m

D + 1713 m

D - 475 m

 

Levé à 6 heures et demie. Apparemment le ciel est dégagé.

Je dois refaire entièrement mon sac pour ranger correctement mon duvet.

La patronne me vend un morceau de fromage et une demi boule de pain : il n'y a aucun commerce à Chaillol. La seule épicerie est, paraît-il  ouverte seulement du 15 juin au 15 septembre! 

Je vais monter à la cabane des parisiens, il faut prévoir le casse-croûte pour ce soir et demain matin...

 

Après le petit déjeuner, je quitte le gîte à 7h45. 

Je monte par la petite route, où un peu plus loin débute une piste forestière, qui évite de passer par le village de Chaillol, où il n'y a rien, et également la station de Chaillol 1600, plus haut. Le passage sous bois est plus intéressant que les prairies sous les remontées mécaniques... 

Vue sur la vallée après le départ. 

Le sentier forestier balisé GR® de pays.

 

Je rencontre un troupeau de vaches, que je suis obligé de suivre, car le sentier est étroit, et elles ne sont pas pressées. 

Il est préférable de rester à distance : je crains toujours qu'une de ces demoiselles m'asperge de sa déjection, et il serait ennuyeux de salir mon beau costume de randonneur : il n'y a paraît-il pas d'eau là haut pour boire, alors pour laver.... 

 

Le sentier bien tracé sort de forêt, pour grimper en zigzag dans les prairies ensoleillées, avec la vue s'étendant au loin jusqu'au Dévoluy. 

Ensuite, le torrent de Font Froide ; peut être le dernier point d'eau? 

Je rencontre un randonneur parti pour la journée. 

 

 

 

 

 

Un torrent à faible débit.

 

en montant au col de la Pisse.

 

Quelques lacets à grimper dans l'herbe jaunie, et j'arrive au col de la Pisse 2354m. 

Petite pause de dix minutes, et belle vue sur le Vieux Chaillol qui semble tout proche... et de l'autre côté la vallée du Champsaur, et les sommets du Dévoluy. 

Ensuite il faut suivre les cairns dans les schistes, près des vestiges sous les dalles du canal de Mal Cros, pour remonter au col de Côte Longue à 2679m. 

Je rencontre deux trailers ; il descendent du sommet, et s'arrêtent pour faire un brin de causette... 

 

au col de la Pisse, et le sommet du Vieux Chaillol.

 

 

 

Un peu plus loin, une partie du muret de l'ancien canal de Mal Cros conduit directement à la cabane des parisiens à 2700m. J'y arrive à 12h30. 

 

Depuis 2004, une association a entrepris la restauration de ce canal créé au 19e siècle pour amener l'eau du glacier éponyme jusqu'au bas de la vallée du Champsaur, et servir à l'arrosage des cultures. 

 


 

 

Un abri sommaire fut construit en 1893 par un groupe de parisiens. Par la suite, il a servi de cabane de chantier lors de la construction du canal. A de nombreuses reprises des travaux, ou des aménagements ont été nécessaires. Dernièrement l'intérieur a été restauré, et des bats-flancs en bois ont été installés. Normalement six personnes peuvent y dormir. 

 

Cette cabane précaire est en pierres ; pas de poêle, pas de bois : il n'y a pas d'arbres sur des kilomètres autour, seulement des cailloux! 

J'ai trouvé des bougies et des allumettes! 

 

En hiver, la neige la recouvre, et il est souvent impossible d'y accéder. 

 

Espérons que cet endroit restera propre et net comme aujourd'hui, étant situé sur le chemin du Vieux Chaillol, il est très fréquenté. 

 

Je profite du passage du dernier randonneur de la journée, après il n'y aura plus personne, pour me faire une photo devant l'entrée de la cabane : le déclencheur automatique dans les cailloux ce n'est pas terrible!... 

Ensuite je m'installe pour casser une petite croûte. 

 

 

Montée au col de Cote Longue.

 

 

 

La partie restaurée du canal

 

 

Devant la cabane des parisiens. 

 

 

Dans l'après midi, je laisse mon sac dans la cabane, et je tente la montée au Vieux Chaillol. 

Les passages ne sont pas évident à trouver : c'est très "paumatoire" comme disait quelqu'un! 

Il faut chercher les cairns, et quand j'en trouve, il y en a dans tous les sens!  

J'ai attendu trop longtemps, j'aurais dû y aller plus tôt ; les nuages arrivent très vite, la brume remonte de la vallée! Tantôt le ciel bleu apparaît, tantôt le brouillard prend le dessus. 

J'espère ne pas me retrouver dans la même situation que lundi... 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montée dans le Vieux Chaillol : pente rocheuse... 

 

 

 

 

 

En quelques minutes de grimpe vers le sommet, le ciel bleu 

est devenu gris

 

 

et couloir d'éboulis

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J'aperçois des cairns plus haut au dessus d'éboulis. Au bout d'un moment la pente devient moins raide, et une trace mène au sommet 3163m, vent glacial, brouillard, et petite bruine. Il n'y a aucune visibilité! J'ai mis une heure quinze. 

Je redescends en suivant des cairns, mais ce n'est pas les mêmes qu'à la montée ; c'est une autre piste dans les roches et les éboulis!  

Il me faut une demi heure de plus qu'à la montée pour rejoindre la cabane! 

 

Ensuite je vais explorer les environs.

Un peu en contrebas il y a un petit ruisseau. En suivant l'ancien canal, à une cinquantaine de mètres, une source coule le long de la paroi rocheuse : assez faible certes, mais pour octobre cela parait normal. J'ai pu prendre de l'eau et la boire, sans problème!... 

En continuant sur le sentier en balcon au delà de la source, je vois au loin le Pic de Mal Cros, et un névé dans une combe : c'est ce qu'il reste du glacier de Mal Cros. On comprend qu'il n'y ait plus d'eau dans le canal.

Une cascade coule sur les roches. 

Je fais demi tour, car le sentier se rétrécit dans la pente, et le ciel s'assombrit. 

 

La source le long de la paroi rocheuse

 

 

 

Le sentier, le Pic de Mal Cros, et l'ancien glacier.

 

 

 

Plantes aquatiques sur les rochers.

 

 

 

 

 

La trace de l'ancien canal, le Pic du Tourond, 

et le col de Côte Longue en contrebas.

 

 

 

 

Dans la soirée, je cherche un peu de réseau avec mon portable! Il faut aller au col de Côte Longue pour avoir deux barrettes...

J'en profite pour passer deux ou trois coups de fil, dont un pour appeler la seule auberge ouverte dans le Champoléon, au village des Borels, étape de demain. 

 

Le ciel s'obscurcit et la nuit arrive. 

 

Ce soir, fromage, pain, et une pomme, avec de l'eau de source...

 

 

La température est plutôt fraîche... 

Le duvet directement sur les planches. C'est ma scoliose qui va être contente... Je me couche tout habillé et le bonnet sur la tête à 19h30! 

 

A l'intérieur . 

A demain... 

 

 


 

Jeudi 3 octobre 2013

 

Altitude départ : 2700 m

Altitude arrivée : 1270 m

D + 287 m

D - 1717 m 

 

Je ne peux pas dire que j'ai bien dormi, mais bizarrement je n'ai pas de courbatures! 

Il me vient à l'esprit, une pensée célèbre : "Si à 80 ans tu te réveilles un matin sans avoir de douleurs, c'est que tu es mort". 

 

Je suis rassuré, je n'ai pas encore 80 ans, j'ai mal nulle part, et je me rappelle même ce que j'ai fait hier! 

 

A 7 heures du matin, il fait 8° dans la cabane, ce qui peut paraître bien pour un bivouac sous tente, mais ici à 2700m dans une cabane en pierres, la fraîcheur et surtout l'humidité se conserve bien, même s'il y a du soleil dans la journée. 

Autrement dit, en plus d'un bon duvet, il faut aussi un matelas isolant, ce que je n'avais pas! 

 

Je mange mes quelques biscuits Gerblé et un kiwi. 

Le jour se lève. L'entrée de la cabane est plein est, le soleil pointe à l'horizon.

 

Passage sous le Pic du Tourond

 

 

 

 

Lever de soleil face à la cabane.

Les nuages et la brume arrivent très vite, et je pars à 8 heures. . 

J'aurais bien voulu descendre par le col de Côte Longue, mais la pente de schistes abrupte et glissante ne me rassurait pas. 

 

J'ai donc repris le même chemin qu'hier en suivant les cairns, et les dalles de pierres sous le Pic du Tourond jusqu'au col de la Pisse, et j'ai continué par le sentier en descente pour atteindre le croisement avec la direction Col de la Vénasque, appelé aussi Col Clémens...

 

Au col de la Vénasque

 

 

 

Ce sentier est bien tracé et balisé en  jaune et rouge. Il remonte en plusieurs lacets dans les pentes d'herbe au col de la Vénasque. à 2487m. Il est 10H15, l'horizon est bouché, et il tombe quelques gouttes. J'essaie de ne pas traîner. 

Un sentier un peu schisteux et glissant descend rapidement par une grande courbe en traversant des couloirs d'éboulis avalancheux. 

De l'autre côté, la cascade de la Pisse coule à un petit débit, ce qui n'est pas le cas en été, paraît-il... mais c'est normal avec ce nom, que l'on retrouve souvent! 

 

 

 

Un mélèze occupé par des habitants à plumes ou a poils?

 

 

 

Un peu plus bas, les pentes de fleurs sèches, des buissons, et des aulnes. Sur le versant en face, il y a les chalets du Tourond, et le refuge ouvert seulement l'été. 

Le sentier poursuit sous les mélèzes, et le long du torrent . 

 

 

 

 

 

dans la descente du col.

 

 

 

Les chalets du Tourond.

 

 

Epilobes en épis l'automne, ou Laurier de St Antoine.

 

 

 

 

Une grande piste très pentue, conduit au village des Borels 1270m à 13 heures.

 

J'arrive en pleine foire agricole! C'est la fête du "Tardon" dans le vallon de Champoléon.

 

Il y a du monde venu du Champsaur, du Valgaudemar, de Gap, d'Embrun, et d'ailleurs... 

Les dégustations de grillades de tardons vont bon train... 

Il y a aussi des stands artisanaux, des fabricants d'objets en osiers, des apiculteurs, des charcutiers, des fromagers, et des maraîchers avec leurs fruits et légumes de la région.

Bien entendu il y a aussi les boissons qui vont avec... 

 

Voila qui va me changer de mon pain et fromage à l'eau de source d'hier. 

 

 

 

Dans le  Champoléon, le tardon pousse au lait 

et à l'herbe. 

 

Tardon vient du mot "tardif". Peaufiné par la nature, le tardon prend le temps d'arriver à maturité. Après sa naissance au début du printemps, l'agneau se nourrit uniquement du lait maternel. Au 2e et 3e mois c'est la mise en herbe dans la vallée. A quatre mois (début de l'été) le tardon monte en altitude dans  de petits alpages naturellement délimités. L'éleveur apporte les soins nécessaires. 

A la fin de la saison, le tardon pèse environ 30 kilos.

 

Elevé en plein air, nourri sainement sans compléments alimentaires, le tardon de Champoléon est bon pour la santé, sa viande est peu grasse, sa chair est fine et fondante, son goût est  inégalable. 

(Extrait d'une affiche de la foire). 

 

La foire au tardon de Champoléon a lieu chaque année le 3 octobre.

 

 

 

Moutons, et Tardons 

 

 

 

 

Les Borels.

 

 

 

 

 

 

 

 

le hameau des Gondoins. 

 

 

 

Dans l'après midi, entre deux averses, je vais faire un tour un peu plus loin jusqu'au hameau des Gondoins.

 

Ce soir je vais profiter d'un dîner complet, et ensuite un vrai lit et un bon matelas à l'auberge des Ecrins.... 

 

 

 


 

 

Vendredi 4 octobre 2013

 

Altitude départ 1270 m

Altitude arrivée 1750 m

D + 562 m

D - 88 m

 

J'ai bien dormi.

Ce matin, il pleut... 

Très bon petit déjeuner à l'auberge. 

 

J'attends dans l'espoir d'une accalmie! 

 

Le village des Borels et l'auberge des Ecrins à gauche.

 

La pluie se calme un peu, et vers 8h45 je pars en suivant le GR® 50 le long de la rivière Drac de Champoléon.

 

Brebis et tardons

 

Ruisseau et sous bois.

 

 

Le chemin passe par les champs avec des brebis, et après avoir traversé le pont et la route, une piste forestière boueuse passe devant une boîte aux lettres plutôt bizarre, posée sur des cailloux. A l'intérieur, des papiers avec des pensées pleines de bon sens, ou d'autres qui ne veulent rien dire. J'aurais bien écrit quelque chose, mais je n'avais pas envie de poser mon sac dans la boue pour rechercher mon stylo... et en plus il s'est remis à pleuvoir!

 

Un peu plus loin, il faut franchir une porte sur le sentier pour passer de l'autre côté ; j'ai l'impression de changer de lieu, en quittant "il était une fois". Est-ce une fin annoncée?

 

Rentrer ou sortir par une porte, c'est toujours aller ailleurs! Ici, l'ailleurs est la même chose que ce qui précédait...

Ca devient surréaliste. 

 

 

Allez, il faut continuer ce chemin en sous bois qui débouche sur une petite route, et remonte à Orcières... Il est 11 heures.

Ce village à 1400m fait partie du domaine skiable Orcières Merlette jusqu'à 2700m d'altitude.

Pour le moment il n'y a pas de neige, mais de la pluie!... Je vais casser la croûte dans un petit resto bar sympa dans le bas du village. 

 

Un peu au dessus d'Orcières. 

 

 

En début d'après midi, j'essaie d'aller au hameau de Prapic tout au bout de la vallée, et visible du haut d'Orcières, mais après une heure de marche, je fais demi tour : le ciel est devenu noir, et en peu de temps il tombe des trombes d'eau!

 

Prapic, dans le fond. 

 

 

 

 

 

J'aurais voulu finir cette randonnée dans ce fond du Champsaur, et peut être continuer demain par le col des Tourettes et redescendre sur Embrun et la vallée, mais la météo en a décidé autrement... 

 

Demain, c'est en minibus que je regagnerai la vallée... 

 

 

Pour ne pas terminer sur la grisaille, voici des fleurs de ces jours ci...

 

 

Colchiques dans les prés c'est la fin de l'été...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

jc-lordier@randoalp.com

 

 

 

 

http://www.isere-tourisme.com/patrimoine-culturel/sanctuaire-de-notre-dame-de-la-salette

 

http://www.canaldemalcros.com/

 

 

 

 

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